Le camping responsable et durable

Le camping est un excellent moyen de passer du temps en plein air. Mais le plaisir du camping vient avec la responsabilité de protéger la terre, l’eau et l’air des environs. (Photo : Gin via Pexels)

Quoi de mieux que camper pour profiter du plein air et renouer avec la nature? Mais le plaisir du camping vient avec la responsabilité de protéger la terre, l’eau et l’air des environs.

Afin de jouir de la nature sans lui nuire, suivez ces conseils faciles pour un camping accessible, abordable, responsable et durable.

Favorisez l’équité environnementale

Ce n’est pas tout le monde qui peut facilement aller en nature ou s’offrir le plaisir de camper. Il s’agit d’ailleurs d’un enjeu de santé et d’un problème de justice environnementale.

La reconnaissance de nos privilèges cultive l’empathie et encourage des gestes à même d’améliorer l’accessibilité des activités extérieures pour tout le monde. En prenant conscience de votre privilège et en agissant en conséquence, vous avez le pouvoir de contribuer à l’équité et à la justice dans l’univers du plein air.

Exemples d’obstacles à l’accès à la nature :

  • Distance. Sans véhicule, il peut être difficile d’accéder aux sites de camping. Il existe peu d’options de transport en commun vers les parcs provinciaux et nationaux.
  • Manque d’accessibilité. Souvent, les sites récréatifs en plein air (parcs, terrains de camping, etc.) sont dépourvus d’installations accessibles adéquates (ex. voies accessibles en fauteuil roulant, rampes, toilettes et douches adaptées).
  • Contraintes financières. L’équipement de camping et l’accès aux parcs peuvent être hors de prix pour les ménages à faible revenu.
  • Différences culturelles. Les activités et les aires de camping ne sont pas invitantes pour les gens de toutes les cultures. En effet, les programmes récréatifs en plein air n’ont jamais été réputés pour leur inclusion de la diversité des expériences, perspectives et histoires culturelles.
  • Manque de représentation. Le marketing et la représentation des activités de plein air, dont le camping, manquent de diversité. Faute de s’y reconnaître, les personnes issues de communautés marginalisées risquent de se sentir exclues.
  • Manque d’expérience. Les personnes étrangères aux activités de plein air ne possèdent peut-être pas les compétences ni la confiance nécessaires pour organiser une escapade de camping ou y participer. La perspective de camper peut sembler intimidante ou irréaliste.

Des groupes et organismes communautaires à travers le Canada travaillent à rendre les espaces de loisirs et de bien-être en nature plus accessibles pour les personnes historiquement ou systématiquement marginalisées. Vous pouvez vous aussi contribuer à l’accessibilité et à l’inclusivité des espaces extérieurs en appuyant des initiatives favorables et en signalant toute inégalité ou injustice que vous remarquez (aux gardes de parcs, aux responsables d’excursion, aux autres campeur.euse.s).

Suivez les sept principes du Sans trace

Le mouvement Sans trace (Leave No Trace en anglais) vise à ce que « tout le monde puisse profiter du plein air d’une manière qui valorise et protège l’environnement d’aujourd’hui et de demain. »

Les sept principes du Sans trace :

  1. Se préparer et prévoir.
  2. Marcher et camper sur des surfaces durables.
  3. Gérer adéquatement les déchets.
  4. Laisser intact ce qu’on trouve.
  5. Réduire le plus possible l’impact des feux.
  6. Respecter la vie sauvage.
  7. Respecter les autres.

Ces principes sont essentiels à un séjour de camping responsable et durable.

Comment se préparer à un séjour de camping écologique

Pour camper de manière responsable et durable, la préparation est de mise : il faut prendre le temps de planifier son voyage. Une mauvaise planification se traduit souvent par des désagréments en camping et des dommages aux ressources naturelles et culturelles.

Comment choisir où camper

Le Canada compte plus de 5 000 terrains de camping : dans l’avant-pays et l’arrière-pays, sur des sites privés, dans des parcs.

D’abord, décidez où vous voulez camper. Rapprochés de la civilisation, les campings dans l’avant-pays sont facilement accessibles en véhicule et dotés d’installations. Les campings dans l’arrière-pays, quant à eux, se trouvent en pleine nature ou dans des régions où la présence humaine se fait rare. Généralement, ils sont seulement accessibles à pied ou à la rame; et ils comptent peu, voire pas, d’installations.

Points à considérer pour choisir son camping :

  • Frais et exigences de permis. Les sites privés, Parcs Canada et les parcs provinciaux peuvent exiger une réservation, un permis ou un tarif par nuitée pour camper.
  • Camping local. Réduisez l’empreinte de vos déplacements en explorant votre région. Pas besoin d’aller loin pour vivre une expérience magique et inoubliable. En plus, vous apprendrez à mieux connaître et apprécier la nature avoisinante.
  • Accessibilité. En cas de besoins particuliers (ex. installations accessibles en fauteuil roulant), cherchez des terrains de camping accessibles et inclusifs.

Renseignez-vous sur le territoire et respectez-le

Les gens campent souvent sur des terres d’une grande valeur culturelle et spirituelle pour les peuples autochtones. De nombreux parcs utilisés à des fins récréatives ont vu le jour quand ces peuples ont été déplacés de force et dépossédés de leurs territoires au nom de la « préservation de la nature » – une forme de « colonialisme vert ».

Renseignez-vous donc sur les territoires traditionnels des peuples autochtones dans la région où vous comptez camper.

Des sites Web comme Native-Land peuvent vous renseigner, vous et vos partenaires de camping, sur l’histoire et l’importance culturelle de l’emplacement de votre camping. Vecteurs de sensibilisation culturelle, ils peuvent favoriser un séjour de camping plus inclusif et responsable.

Si vous campez dans l’arrière-pays, évitez les lieux sacrés, à moins d’une permission de visite explicite. De nombreux campings dans l’arrière-pays se trouvent sur des terres de la Couronne provinciales ou fédérales, où vous pouvez camper gratuitement pendant 21 jours au maximum. Pour la plupart, ces terres sont situées sur des territoires non cédés, c’est-à-dire que le titre ancestral autochtone n’a jamais été concédé ou acquis par la Couronne. À ce jour, les revendications territoriales de maintes communautés autochtones demeurent en suspens, celles-ci faisant valoir leurs droits et leur intendance sur leurs territoires traditionnels, qui peuvent chevaucher les terres de la Couronne. Lorsque possible, essayez d’appuyer et d’amplifier les efforts des nations autochtones pour gouverner leurs territoires traditionnels et faire respecter leur droit d’y récolter, d’y pêcher et d’y chasser.

Les peuples autochtones ont assuré l’intendance de leurs territoires depuis des temps immémoriaux, et les terres dites publiques maintenant vouées à des fins récréatives ont un jour servi aux cérémonies, à la récolte et à la chasse, entre autres activités.

Wy Emily Tsang, The Adventure Gap

Même si vous prévoyez camper dans un parc provincial ou national ou sur un terrain de camping désigné, informez-vous sur les lignes directrices locales et les protocoles établis par l’intendance des territoires autochtones. Pour certaines communautés autochtones, la pérennité et la protection des ressources sont cruciales. Si une communauté s’est montrée réticente aux visites pendant un état d’urgence en raison de ressources limitées, des conditions routières ou de l’accès aux mesures d’urgence, respectez sa demande de rester à l’écart.

Si possible, procurez-vous des permis de camping, des services de guide ou des biens auprès de communautés ou d’entreprises autochtones. L’écotourisme autochtone, un secteur en plein essor, propose de vivre l’expérience des territoires traditionnels de façon responsable.

Qu’est-ce que le mouvement Land Back?

Land Back est un mouvement dirigé par les communautés autochtones porteur d’une signification riche et complexe. Pour reprendre les mots d’Isaac Murdoch, « Land Back signifie que les gens reviennent sur les terres ancestrales et trouvent leur place dans les systèmes de vie ».

En savoir plus sur le mouvement Land Back

Choisissez de l’équipement de camping écologique

Le choix du matériel à apporter dépend de la saison, du lieu et de la durée du séjour de camping.

N’oubliez pas : Tout ce que vous apportez, vous devrez le ramener. Alors pensez à voyager léger.

Louez ou empruntez le nécessaire

Si vous allez camper juste une ou deux fois par année, pensez à emprunter le nécessaire à vos proches ou à louer ce qu’il faut auprès de détaillants d’équipement de plein air. C’est une belle façon d’économiser et d’essayer différents produits avant d’acheter.

Optez pour des produits et du matériel écologiques

Le lieu, la durée et les conditions de votre séjour de camping détermineront le type d’équipement à apporter. Faites bien vos recherches pour vous préparer correctement et assurer votre sécurité.

Conseils pour rendre écologique votre liste de choses à apporter :

  • Choisissez du matériel de haute qualité. Lorsque possible, investissez dans du matériel de haute qualité, qui durera très longtemps.
  • Utilisez des objets alimentés par l’énergie solaire. Investissez dans des chargeurs portatifs, des lanternes, des appareils GPS et des lampes de poche qui fonctionnent à l’énergie solaire.
  • Évitez les plastiques à usage unique. Au lieu des produits jetables, apportez des bouteilles d’eau réutilisables, des sacs à collations en silicone, des emballages en cire d’abeille, des réservoirs d’eau pour le camping, des ustensiles en bambou, etc.
  • Cherchez de l’équipement de camping fait de matériaux biologiques ou recyclés. Lorsque possible, optez pour du coton biologique, du polyester recyclé ou du plastique déjà utilisé. De nombreux détaillants de sacs de couchage et de tentes vendent des produits faits de matériaux biologiques ou recyclés.
  • Évitez les produits chimiques toxiques. Choisissez des sacs de couchage et des matelas exempts de produits chimiques nocifs, tels les ignifuges. Évitez les vaporisateurs antimoustiques, les crèmes solaires et autres produits contenant des produits chimiques néfastes pour vous et l’environnement.
  • Utilisez des solutions de rechange non toxiques. Utilisez des produits biodégradables. Choisissez des savons, des shampoings et des produits de soins corporels biodégradables que vous pouvez utiliser et jeter sans danger. Pourquoi ne pas les fabriquer vous-même?
  • Apportez un filtre à eau. Quand on peut purifier soi-même l’eau des rivières, des lacs ou des ruisseaux, on a moins besoin de l’eau embouteillée.

Réparez ou donnez votre matériel

Avant de jeter du matériel parce qu’il est vieux ou brisé, voyez si vous pouvez le réparer. Y a-t-il des services de réparation communautaires dans votre coin? Certains détaillants d’équipement de plein air réparent les vêtements, tentes et sacs de couchage déchirés ou vendent des pièces de rechange à petit prix pour les réchauds de camping, les mâts de tente et plus encore.

Si vous voulez vous départir de matériel encore utilisable, cherchez des programmes ou des organismes qui acceptent les dons dans votre région (camps d’été, groupes touristiques, etc.).

Vous pourriez aussi vendre votre matériel usagé à des magasins d’équipement de sport d’occasion ou sur un marché en ligne.

Votre équipement n’est plus utilisable? Optez pour le suprarecyclage! Donnez une seconde vie à votre tente : convertissez ses mâts et ses filets en une structure de jardin, cousez un sac de rangement avec le vieux tissu ou fabriquez un cerf-volant! Cherchez plein d’idées sur internet.

Apportez de la nourriture qui génère peu de déchets

Réduisez autant que possible le gaspillage alimentaire en planifiant vos repas pour le camping.

  • Achetez en gros. Pour limiter les déchets d’emballage, achetez les aliments en vrac, puis transférez-les dans des contenants réutilisables.
  • Préparez les repas à l’avance. Préparez vos repas à l’avance et rangez-les dans des contenants réutilisables. Ainsi, vous réduirez vos déchets tout en facilitant la popote en camping.
  • Déshydratez vos repas. Vous avez accès à un déshydrateur? Alors préparez vous-même vos repas déshydratés! Légers et faciles à cuisiner, ils sont parfaits pour les aventures dans l’arrière-pays.
  • Cuisinez tout un repas dans une même casserole. Trouvez des recettes de repas nutritifs et savoureux qui se cuisinent dans une seule et même casserole. Ça facilite le transport et le partage, en plus de réduire les déchets d’emballage et de nécessiter moins de vaisselle.
  • Choisissez des aliments locaux et bios. Qui dit ingrédients locaux et bios dit nourriture exempte de pesticides et d’engrais synthétiques.

Comment camper sans nuire

Sur le terrain de camping, vous avez la responsabilité de préserver l’intégrité de la nature environnante.

Se rendre au camping

Si vous partez en camping en groupe, limitez vos émissions de carbone en covoiturant. Peut-être que vous pouvez vous y rendre en transport en commun? Informez-vous. Il se peut que le parc où vous séjournerez soit desservi par une navette privée.

Choisissez bien où vous installez votre tente

Quand vous campez dans l’arrière-pays ou en pleine nature, installez toujours votre tente à au moins 60 mètres de la voie d’eau la plus proche, question de prévenir les risques de contamination de l’eau.

Partir en camping sans planification ni préparation est de mauvais augure pour l’environnement. Si vous remarquez des signes de dégradation à certains endroits (érosion du sol, végétation aplatie, etc.), plantez votre tente ailleurs. Lorsque la végétation de surface ou les communautés d’organismes sont piétinées de manière irréversible, on a affaire aux dégâts du tourisme, parfois attribuables à des pratiques de camping irresponsables. Campez toujours sur des surfaces durables (sites de camping désignés, rochers, gravier, herbes sèches, neige, etc.).

Adoptez de bonnes pratiques de sécurité-incendie

On pense souvent que camping et feux de camp sont indissociables. Camper sans feu, ce n’est pas vraiment camper, non?

Si les feux de camp sont utiles pour cuisiner et se réchauffer, rappelons qu’à cause des effets des changements climatiques, les vagues de chaleur et les sécheresses en été sont maintenant plus fréquentes, plus intenses et plus longues. Ces conditions favorisent l’assèchement de la végétation et, du même coup, la naissance de feux de forêt et leur propagation rapide.

  • Suivez les règlements locaux et régionaux relatifs aux incendies. Vérifiez si des interdictions ou des restrictions de feu sont en vigueur. Si ce n’est pas le cas, évaluez le danger d’incendie dans votre région pour voir s’il est sécuritaire de faire un feu.
  • Dans les parcs provinciaux et nationaux, ne faites des feux de camp que dans les zones désignées (souvent dotées d’un anneau ou d’une fosse pour le feu).
  • En pleine nature ou dans l’arrière-pays, choisissez un emplacement pour votre feu de camp à au moins cinq mètres de toute matière inflammable (tentes, arbustes, arbres, branches basses), sur une surface plane et ouverte à l’abri des rafales.
  • Évitez d’utiliser du bois mort, qui est important pour les écosystèmes forestiers et la biodiversité.
  • Faites de petits feux : ils sont plus faciles à contrôler et produisent moins de fumée.
  • Ne laissez jamais un feu de camp sans surveillance.
  • Éteignez bien les feux de camp. Arrosez le feu avec beaucoup d’eau, remuez les cendres et arrosez avec de l’eau à nouveau. Assurez-vous que les cendres sont froides avant de quitter le site.

Feux de forêt, changements climatiques et combustibles fossiles

La science est claire : combustibles fossiles et changements climatiques sont interreliés. Du côté du discours public, par contre, c’est plus flou. On a tout entendu, autant des questions légitimes que des théories du complot douteuses, alors remettons les pendules à l’heure.

En savoir plus sur les feux de forêt

Respectez et protégez la faune

Le respect de la faune et des habitats naturels est un pilier du camping écologique.

Observez la faune de loin

Observer la faune en camping laisse des souvenirs inoubliables, mais il faut toujours garder ses distances. Apportez des jumelles ou un téléobjectif pour capturer la beauté des animaux sauvages dans leur habitat naturel.

Ne nourrissez jamais les animaux sauvages; vous risqueriez de perturber leurs comportements normaux et de les rendre dépendants de notre nourriture. Et, de toute façon, c’est illégal!

Restez alerte et sensible à votre environnement

La vigilance à l’égard de son environnement est essentielle pour diverses raisons, dont la sécurité de la faune. Si vous prenez un animal par surprise, vous risquez de le perturber et de déclencher chez lui une réaction dangereuse. Alors, ouvrez l’œil aux signes de passage des animaux : traces fraîches, déjections, terre ou écorce d’arbre fraîchement grattée. Sur les sentiers, retirez vos écouteurs pour entendre ce qui se passe autour de vous.

Si vous décelez des traces d’animaux sauvages, agissez proactivement pour prévenir les rencontres imprévues : faites du bruit pour avertir les animaux de votre présence, déplacez-vous en groupes serrés pour avoir l’air plus intimidants et restez calme pour éviter qu’une situation n’empire.

Cantonnez-vous aux sentiers désignés

Pour préserver autant que possible votre environnement, restez sur les sentiers et les terrains de camping désignés. Vous protégerez ainsi le paysage, dont la vie végétale, préviendrez l’érosion des sols et réduirez les risques de perturbation des habitats sauvages.

Maîtrisez vos animaux de compagnie

Un chien peut stresser les animaux sauvages, comme les loups et les coyotes, car il est susceptible d’être vu comme une menace. Alors, pour sa sécurité et la leur, maîtrisez-le et gardez-le en laisse.

Veillez à la propreté des terrains de camping et de pique-nique

Vous savez sûrement que la nourriture laissée à découvert sur un terrain de camping ou de pique-nique risque d’attirer les animaux sauvages. Mais saviez-vous qu’il faut aussi faire attention aux odeurs? De par leur sens de l’odorat très fin, de nombreux animaux peuvent être appâtés par les campings et les aires de pique-nique à cause des odeurs émises par les déchets, la vaisselle, les casseroles et les poêles, les réchauds, les glacières, les gamelles pour chiens, voire les articles de toilette comme le dentifrice.

Pour chasser les odeurs sur les terrains de camping et de pique-nique, entreposez tout ce qui est odorant dans votre véhicule ou un espace de rangement désigné.

Si ce n’est pas possible (par exemple dans l’arrière-pays), fabriquez un sac anti-ours! Il vous faut simplement un grand sac, une corde de plus de 15 mètres et une roche lourde.

  • Mettez tout ce qui est mangeable et odorant dans le sac.
  • Attachez un bout de la corde au sac (avec un mousqueton au besoin) et l’autre bout à une grosse roche.
  • Choisissez un arbre situé à au moins 60 mètres de votre tente et doté d’une branche solide qui s’élève à au moins quatre mètres du sol.
  • Tenez la corde enroulée mollement dans une main et lancez la roche au-dessus de ladite branche.
  • Hissez votre sac en tirant la corde.
  • Attachez solidement le bas de la corde au tronc de l’arbre.

Pensez aux déchets à l’avance et prévoyez comment vous en disposerez

Avant et pendant votre séjour de camping, pensez à la question des déchets : si vous en disposez mal, vous risquez de perturber les eaux, la vie sauvage et les écosystèmes des environs.

Ce conseil est d’autant plus important si vous campez dans l’arrière-pays ou en pleine nature, où il n’y a pas d’installations de gestion des déchets.

  • Préparez vos bagages en pensant à la gestion des déchets. Retirez tous les emballages inutiles (nouvel équipement, aliments, etc.) et préparez des sacs pour jeter les déchets pendant le camping, que vous emporterez lors de votre départ. Réutilisez les emballages alimentaires en plastique (sacs à pain, sacs de chips, etc.) pour recycler et collecter les déchets. N’oubliez pas : vous devrez protéger ou suspendre vos déchets la nuit pour éviter d’attirer la faune. (Voir les consignes pour le sac anti-ours ci-dessus.)
  • Évitez les essuie-tout, le papier de toilette et les lingettes pour plutôt privilégier les chiffons recyclés. Les produits de papier jetables génèrent des déchets inutilement. On croit souvent que parce que le papier essuie-tout et le papier de toilette sont faits de matériaux biodégradables, on peut les laisser dans la nature après utilisation, mais c’est faux! En fait, même dans des conditions idéales, le papier de toilette peut prendre d’un à trois ans pour se décomposer. Alors, pensez à apporter un sac spécial pour ranger les chiffons souillés. (Vous pourriez aussi fabriquer ou acheter un bidet portable!)
  • Enfouissez les excréments humains solides dans des fosses. Celles-ci doivent être creusées à une profondeur de 15 à 20 centimètres et être situées à au moins 60 mètres de votre campement, des sources d’eau et des sentiers environnants.
  • Faites attention aux eaux usées. Pour prévenir les risques de contamination de l’eau, ne lavez pas votre vaisselle directement dans un lac ou un cours d’eau. Veillez plutôt à transporter les eaux usées à 60 mètres des sources d’eau naturelles et dispersez-les après les avoir filtrées. (Tout ce que vous filtrez fait partie de vos déchets.)
  • Ce que vous avez apporté, vous le ramenez. Avant de partir, inspectez attentivement votre campement et les alentours pour vérifier qu’il ne reste aucune trace de votre venue (déchets, nourriture renversée, etc.).