Comment se mettre au partage de nourriture

Homme et femme partagent des brochettes ensemble

Les clubs de partage de nourriture permettent d’encourager une alimentation saine, réduire les déchets, tisser des liens, développer un sentiment d’appartenance et offrir la possibilité d’apprendre à se connaître.

Ne sous-estimez jamais le pouvoir de la communauté, des rituels et de la nourriture pour prendre soin des autres et de la planète. Et si vous vous mettiez au partage de nourriture (food sharing) au travail, avec vos proches ou dans votre quartier, par exemple en créant un club?

Cinq raisons de partager la nourriture

Le partage de nourriture (notamment dans le cadre d’un club spécial au travail, dans son entourage ou dans son quartier) recèle de nombreux avantages sociaux et économiques, en plus de favoriser le bien-être.

1. Encourage une saine alimentation

Les participant.e.s ont l’occasion de découvrir diverses sortes de cuisine et pratiques culinaires ainsi que de partager leurs connaissances. Les échanges peuvent les inciter à intégrer des aliments plus nutritifs à leur alimentation et à prendre l’habitude de manger plus sainement.

2. Réduit les déchets

Les clubs et pratiques de partage de nourriture réduisent le gaspillage et les déchets d’emballage par divers moyens : le rationnement des portions, l’achat en gros, la cuisine maison, le partage et la redistribution des surplus.

3. Renforce la sécurité alimentaire

Les clubs et pratiques de partage de nourriture renforcent la sécurité alimentaire locale en valorisant les aliments nutritifs disponibles à proximité, en rendant les repas abordables et régulièrement accessibles et, enfin, en favorisant la cohésion et la résilience communautaires.

4. Favorise le bien-être et l’économie collaborative

Une économie du bien-être priorise la qualité de vie humaine et la santé de la planète, en conjuguant économie, environnement et justice sociale. Dans une économie collaborative, les produits et les services sont distribués ou offerts dans un esprit communautaire. Ces principes phares guident les clubs et pratiques de partage de nourriture.

5. Permet de tisser des liens, favoriser un sentiment d’appartenance et permettre la connaissance de l’autre

Partager un repas ou participer à des activités entourant la nourriture peut réduire l’isolement en rapprochant les gens et en resserrant le tissu social. Sources d’entraide, d’amitié et de collaboration, les clubs et pratiques de partage de nourriture offrent des occasions de connecter avec d’autres personnes partageant les mêmes intérêts et valeurs ou de bâtir des ponts entre les différences (âge, culture, statut socio-économique, etc.). Ces réseaux sociaux en chair et en os jouent un rôle précieux dans la construction de communautés plus fortes et résilientes.

Le partage de nourriture dans diverses cultures

Profondément enraciné dans de nombreuses cultures, si ce n’est pas toutes, le partage de nourriture s’ancre dans les traditions, les normes et les valeurs sociales, transcendant les frontières et reliant les générations. Même si les pratiques de partage varient considérablement, bien souvent, donner et recevoir de la nourriture symbolise la fraternité et la réciprocité, renforce les liens sociaux et familiaux et célèbre l’identité culturelle.

Quelques coutumes en lien avec le partage de nourriture

  • Chine : Les dim sum, qui signifient « toucher le cœur », sont des bouchées frites ou cuites à la vapeur ou au four, idéales à partager avec les proches. Cette tradition culinaire cantonaise ne touche pas que le cœur… les papilles aussi!
  • Méditerranée et Moyen-Orient : Le mezzé, qui provient du mot farsi pour « goût » ou « savourer », est un style de repas communautaire traditionnel dans de nombreuses cultures méditerranéennes et moyen-orientales. Il consiste en un assortiment de petites bouchées à partager, souvent servies en guise d’entrée.
  • Philippines : Kamayan signifie « mains » en tagalog et renvoie à un festin communautaire généralement servi sur des feuilles de bananier.
  • Éthiopie : Le beyaynetu est un style de cuisine communautaire éthiopienne. Il s’agit d’un plateau à partager composé de divers ragoûts à manger avec l’injera, un pain plat au levain.

Anecdote personnelle du personnel de la Fondation David Suzuki

« Le ramadan est un mois sacré pour les personnes musulmanes du monde entier et c’est l’occasion de jeûner, de réfléchir et de renforcer les liens.

« L’un des rituels les plus chéris du ramadan est l’iftar, la rupture du jeûne au coucher du soleil. La cuisine devient un lieu animé où chaque personne a un rôle à jouer. La préparation et le partage de la nourriture créent un sentiment d’appartenance.

« Préparer des portions supplémentaires pour les distribuer aux voisin.e.s, quelle que soit leur confession, est un geste de bienveillance et d’attention. Cette tradition fait tomber les idées préconçues, crée des liens d’amitié et répand la joie et la chaleur au sein de la communauté. Elle rappelle l’humanité et la générosité communes qui sont au cœur du ramadan.

« Grâce à ces pratiques et rituels de partage de la nourriture, celle-ci devient plus qu’un simple moyen de subsistance ; elle devient un moyen de construire la communauté, la compréhension et la compassion. C’est un moment où l’acte de partager un repas peut ouvrir les cœurs et les esprits, rapprocher les communautés, tout en soutenant et en élevant leurs membres.

« Le ramadan nous enseigne essentiellement que le partage de la nourriture ne consiste pas seulement à nourrir le corps, mais aussi à nourrir l’âme et les liens qui nous unissent. »

Meshall Awan, spécialiste communications, Collectivités durables

Coutumes autochtones de partage de nourriture dans le nord-ouest du Pacifique

Le potlatch est une cérémonie traditionnelle importante pour les groupes autochtones de la côte du Pacifique (tels que les Kwakwaka’wakw, les Nuu-chah-nulth et les Salish de la côte). Potlatch, issu du jargon chinook, une langue commerciale, signifie « donner ». La remise de cadeaux est une pierre angulaire de la vie sociale, économique et spirituelle des Autochtones. C’est une coutume centrale pour préserver et partager l’histoire, renforcer les liens communautaires, redistribuer les richesses et affirmer l’identité culturelle.

En 1884, croyant que les potlatchs entravaient l’assimilation des peuples autochtones, le gouvernement canadien a décidé de les interdire, et ce, jusqu’en 1951. Cette interdiction révèle toute l’importance du partage de la nourriture dans la formation et le maintien de l’identité culturelle, de la résilience et de la résistance autochtones. Aujourd’hui, des potlatchs sont encore organisés pour honorer les figures importantes de la communauté ou le décès d’un.e aîné.e.

Huit façons de renforcer les communautés par le partage de nourriture

Le partage a un grand pouvoir rassembleur. Vous gagneriez à intégrer à votre club ou à votre pratique de partage de nourriture les traditions, les éléments et les thèmes de votre culture (cuisine, style de partage, etc.).

Un club de partage de soupe, de salade ou de sandwich

Un tel club est idéal au travail, mais gagne aussi à être essayé en famille, entre ami.e.s ou dans son voisinage! Bon, est-ce qu’un chaudron de soupe, un bol de salade ou un bar à sandwich peuvent sauver la planète? Non. Mais voici leurs avantages (utilisez-les pour vendre votre salade!) :

Avantages :

  • Il s’agit de repas peu coûteux, délicieux et nutritifs.
  • Ce genre de club est un moteur de productivité. Fini le temps où vous mangiez à votre bureau : réappropriez-vous votre heure de dîner. Vous regagnerez votre poste rechargé.e, recentré.e et relaxé.e.
  • C’est une belle occasion d’introduire vos collègues à l’équipe verte de votre lieu de travail. Vous n’en avez pas? Alors c’est un bon point de départ pour en créer une.
  • Vous pouvez alterner les styles de club selon les saisons : un club pour les sandwichs en automne, un pour la soupe en hiver et un pour la salade au printemps et en été.
  • Vous pouvez réduire votre production de déchets. Adieu aux contenants en plastique à emporter!
  • C’est une source de motivation pour planter un jardin. Épatez vos collègues en faisant pousser vos propres fruits, légumes et plantes vivaces comestibles.
  • Vous pouvez faire preuve de créativité avec les restants. Avec les retailles et les restes alimentaires, préparez un délicieux bouillon, une vinaigrette ou des garnitures pour sandwich.
  • C’est l’occasion d’essayer de nouvelles recettes, en respectant les régimes alimentaires des membres (alimentation végétarienne, végétalienne, sans gluten, etc.). Pour la planète, privilégiez les ingrédients biologiques, locaux et saisonniers, provenant des jardins des gens si possible.

Fonctionnement :

Club de soupe : À tour de rôle, les membres du club apportent un gros chaudron de soupe et des craquelins ou du pain à partager.

Club de salade : D’une fois à l’autre, une personne différente est chargée d’apporter des légumes et de la vinaigrette faite maison ou achetée au magasin. Chaque autre membre s’occupe de fournir une garniture à partager (olives, fromage, herbes fraîches, pois chiches, etc.).

Club de sandwich : Les membres du club se relaient pour fournir le pain. Chaque autre personne apporte un ingrédient à partager (protéine, garniture à tartiner, légumes, cornichons, etc.).

Faites circuler une feuille d’inscription avec les dates (par exemple, tous les mercredis à midi) et une ligne pour les noms. Pensez aussi à créer un groupe de clavardage avec les participant.e.s. Ainsi, en cas d’oubli ou d’empêchement de dernière minute, les membres du groupe peuvent s’arranger et se remplacer.

Un cercle de service traiteur

Un cercle de service traiteur est un superbe moyen d’aider un.e membre de la famille, un.e collègue ou un.e voisin.e. C’est aussi le meilleur cadeau à offrir à une fête prénatale et un témoignage de gentillesse envers une personne qui traverse une épreuve, comme un problème de santé ou un deuil.

Avantages :

  • Le cercle de service traiteur offre des repas sains et nutritifs cuisinés avec amour.
  • La personne destinataire est déchargée de la pression de magasiner ou de cuisiner.
  • Personne n’a la pression de recevoir chez soi ou de rendre visite.
  • C’est une occasion de faire découvrir de nouveaux plats.

Fonctionnement :

  • Il n’y a pas de « bonne » façon. Demandez-vous toujours en premier lieu : pourrait-ce être utile? Y a-t-il des restrictions alimentaires à respecter? Vérifiez auprès de la personne destinataire qu’elle a ce dont elle a besoin.
  • Chargez quelqu’un de la coordination du cercle de service traiteur.
  • Consignez les courriels ou les numéros de téléphone des personnes qui fournissent de la nourriture, peut-être en publiant en ligne ou en faisant circuler une feuille à remplir. Créez un calendrier partageable. (Il existe des plateformes en ligne qui peuvent être utiles à cet effet.)
  • Suggérez aux participant.e.s de préparer des plats qui se congèlent facilement, comme du chili et de la lasagne végés, de la quiche, de la soupe et du ragoût. Autre bonne idée savoureuse : les fruits et légumes frais biologiques locaux lavés, hachés et prêts à manger. Coordonnez-vous ou faites des suggestions de repas afin que la personne destinataire ne mange pas du ragoût pendant des semaines.
  • Conservez les aliments dans des contenants réutilisables (bocaux en verre, contenants en acier inoxydable, etc.).
  • Planifiez les livraisons de repas. La personne destinataire préfère-t-elle une livraison quotidienne ou hebdomadaire? Quelqu’un qui dispose d’assez d’espace dans son réfrigérateur et qui habite à proximité peut se proposer pour servir de point de collecte. Les participant.e.s peuvent aussi faire leurs propres livraisons; il suffit de confirmer avec la personne le jour et l’heure qui lui conviennent.
  • Remerciez les participant.e.s!

Un club de repas festifs

Créez un club de repas festifs et invitez votre entourage – ami.e.s, voisin.e.s, membres de la maisonnée – à se rassembler pour se régaler en bonne compagnie, et ce, sur une base régulière.

Avantages :

  • Un tel club approfondit les relations sociales.
  • Il peut s’agir d’un ajout intéressant à un groupe déjà en place, comme un club de lecture ou un groupe de cinéphiles.
  • C’est une façon d’encourager les membres à sortir de leur zone de confort culinaire.
  • Les repas peuvent être thématiques. Par exemple, il pourrait s’agir d’un souper gastronomique anti-gaspillage qui met en vedette des vins végétaliens biodynamiques et naturels, de même que des recettes zéro déchet. Il pourrait aussi s’agir d’un festin « De la ferme à la table », qui ne met en valeur que des ingrédients locaux, saisonniers et biologiques.
  • C’est une occasion de développer l’art de recevoir dans le respect de la planète.
  • Le groupe peut opter pour la formule repas-partage ou décider que chaque personne, à tour de rôle, s’engage à préparer le souper pour tout le monde.

Fonctionnement :

  • Trouvez des personnes qui partagent un intérêt commun pour la nourriture et la communauté.
  • Déterminez à quelle fréquence vous voulez vous rencontrer (chaque semaine, chaque mois, deux fois par mois, chaque saison, etc.).
  • Entendez-vous sur la logistique : le lieu, le moment et la durée du repas. Essayez de recevoir chez vous en alternance ou choisissez un emplacement central facile d’accès pour tout le monde. Si la météo le permet, pourquoi ne pas manger en plein air, sur une terrasse, dans un parc ou dans un espace vert?
  • Établissez des directives qui spécifient notamment les restrictions alimentaires, les attentes liées à la participation, les responsabilités d’hôte et les thèmes. Pour vous aider, vous pourriez créer une discussion de groupe en ligne, une liste de courriels ou un groupe sur les réseaux sociaux.

Un repas-partage

Le repas-partage, un classique pour les grands rassemblements et événements sociaux!

Avantages :

  • Les repas-partage mettent en valeur un éventail de plats, qui reflètent souvent les divers goûts et talents culinaires des convives.
  • La charge de travail est partagée : l’hôte n’a pas la pression de s’occuper d’un seul repas pour tout le monde.
  • Il peut s’agir d’un bel ajout à un groupe déjà en place, comme un club de lecture ou un groupe de cinéphiles.
  • Le groupe peut décider d’organiser des repas-partage thématiques qui encouragent le partage et la connexion. Par exemple, chaque personne pourrait être invitée à apporter un plat inspiré de son héritage culturel ou son repas d’enfance préféré.
  • Les repas-partage peuvent avoir lieu occasionnellement (célébration, événement, etc.) ou régulièrement.
  • Les repas-partage réduisent le gaspillage alimentaire. Au lieu d’être jetés, les restants peuvent être partagés ou ramenés à la maison pour faire durer le plaisir.

Fonctionnement :

Suivez les mêmes étapes que celles pour créer un club de repas festifs, en adaptant au besoin. Pour assurer la variété du menu, établissez des catégories de contributions : protéines, accompagnements, salades, desserts, etc.

Un atelier de cuisine ou de partage de savoir-faire

Envie de parfaire vos compétences culinaires? Ou de les transmettre? Organisez un atelier de cuisine ou de partage de savoir-faire. L’échange de connaissances est une excellente façon de renforcer l’esprit communautaire.

Avantages :

  • Les personnes peuvent découvrir des techniques culinaires, des recettes et des méthodes de cuisson.
  • Les participant.e.s peuvent mettre à profit leur expertise et leurs expériences en cuisine, contribuant ainsi à un climat d’apprentissage collaboratif, riche d’un éventail de perspectives et de traditions culinaires.
  • Ce type d’ateliers encourage la créativité et l’expérimentation avec les ingrédients, les saveurs et les techniques.
  • C’est une façon de promouvoir l’appréciation et la compréhension interculturelles et intergénérationnelles.
  • Il peut s’agir d’une forme de paiement en nature. Au lieu de payer en argent pour l’apprentissage d’une nouvelle compétence, vous transmettez l’une de vos compétences en échange. Voilà l’économie collaborative à l’œuvre!

Fonctionnement :

  • Trouvez des participant.e.s potentiel.le.s qui veulent développer ou mettre à profit leurs compétences culinaires.
  • Choisissez des thèmes ou des sujets particuliers, par exemple la cuisine avec un poêlon en fonte, l’art de manier le couteau ou la cuisine à base de plantes. Faites circuler une feuille d’inscription ou créez un sondage en ligne afin que les participant.e.s puissent indiquer leurs disponibilités, leur ouverture à recevoir à la maison et les compétences qu’ils souhaitent acquérir et transmettre.
  • Choisissez la date, l’heure et le lieu des premiers ateliers. Si personne ne veut ou ne peut recevoir les autres dans sa cuisine, pensez à louer une cuisine collective publique. (Pour en trouver une, allez jeter un coup d’œil sur le site Web de votre municipalité).
  • Demandez aux responsables de l’atelier de fournir une liste de matériel, d’équipement ou d’ingrédients, puis informez les participant.e.s ou l’hôte de ce qu’il faut apporter.
  • Sollicitez les commentaires à la fin de l’atelier à des fins d’amélioration.

Faire don de vos terres à des agriculteur.rice.s

Vous avez un terrain inutilisé? Une parcelle de jardin dont vous n’avez pas le temps de vous occuper? Faites don de vos terres aux producteur.rice.s et aux petit.e.s agriculteur.rice.s de votre région!

Voilà une précieuse contribution à la sécurité alimentaire, à l’agriculture durable et au développement communautaire.

Avantages :

  • Le don de vos terres peut contribuer à la sécurité alimentaire dans votre région en élargissant l’accès à des produits frais et locaux.
  • C’est un moyen de favoriser la mobilisation et l’autonomisation communautaires en créant des occasions de participer à des activités de production et de partage de nourriture, à des programmes éducatifs et à des rassemblements sociaux.
  • Vous encouragerez ainsi des pratiques agricoles durables, comme la préservation de la santé du sol, de la biodiversité et de l’eau.
  • L’accès à des espaces verts et les activités de jardinage seraient bénéfiques pour la santé physique, le bien-être mental et la cohésion sociale.
  • Les terres données peuvent devenir un lieu d’apprentissage, de formation et de développement de compétences en matière d’agriculture biologique, de permaculture et de gérance de l’environnement.
  • Pour les agriculteur.rice.s et les producteur.rice.s agricoles en herbe, l’accès à la terre peut créer des débouchés économiques en permettant la vente de produits, notamment de produits à valeur ajoutée, comme la confiture à base de fraises sauvages.

Comment trouver des producteur.rice.s agricoles dans votre région :

  • Cherchez des programmes agricoles communautaires qui confient des terres à des producteur.rice.s.
  • Vérifiez si votre province dispose d’un programme de jumelage de terres.
  • Contactez les responsables de votre jardin communautaire local pour obtenir des conseils ou vous faire aiguiller vers des personnes et des organismes de confiance.
  • Si vous possédez des arbres fruitiers, recherchez des organismes ou des projets d’aide à la récolte qui assurent la redistribution des surplus aux membres de la communauté ayant moins accès à des produits frais.
  • Recherchez dans votre région des initiatives agricoles urbaines et des organismes à but non lucratif axés sur la sécurité alimentaire communautaire. L’accès à vos terres pourrait leur être utile pour des ateliers.
  • Affichez une annonce dans un espace communautaire (centre communautaire, café du coin, etc.) ou publiez-en une dans le groupe de votre quartier sur les réseaux sociaux.

Soutenir des initiatives alimentaires locales

Faites profiter votre communauté de vos valeurs et pratiques de partage de nourriture en soutenant des initiatives alimentaires. Vous la doterez de solutions locales en faveur de la sécurité et de la résilience alimentaires, et ce, tout en élargissant votre réseau!

Avantages :

  • C’est une façon de réduire le gaspillage alimentaire en redistribuant et en redirigeant les surplus de nourriture.
  • Ces initiatives aident les personnes et les familles en situation d’insécurité alimentaire en leur donnant accès à des aliments nutritifs gratuitement ou presque.
  • C’est un moyen de favoriser des solutions locales. De nombreuses initiatives alimentaires sont le fruit d’efforts locaux déployés par des membres de la communauté qui luttent pour la sécurité alimentaire et la justice sociale. Les citoyen.ne.s peuvent s’approprier leurs systèmes alimentaires et œuvrer à la recherche de solutions durables et communautaires.
  • C’est un plaidoyer pour un changement de système. De nombreuses initiatives alimentaires locales sont des vecteurs de plaidoyer et de sensibilisation autour d’enjeux plus larges liés à la sécurité alimentaire, à la pauvreté et aux inégalités sociales. Elles peuvent amplifier les voix des communautés marginalisées et prôner des changements systémiques ciblant les causes profondes de la faim et de l’injustice alimentaire.

Idées d’initiatives alimentaires locales :

  • Faites un don dans un réfrigérateur communautaire. Cherchez en ligne pour en trouver un dans votre quartier. En règle générale, on peut y laisser des fruits et des légumes frais, des denrées non périssables, des produits laitiers (même après la date de péremption), des boissons et des repas faits maison (étiquetés avec les ingrédients et la date de préparation).
  • Faites du bénévolat dans une cuisine communautaire, un refuge ou une résidence pour personnes âgées.
  • Faites un don à votre banque alimentaire locale.
  • Joignez une coopérative d’alimentation communautaire, une épicerie appartenant à ses membres qui privilégie les aliments locaux et biologiques.
  • Participez à des programmes locaux de récupération des aliments. Vérifiez si des restaurants ou des épiceries de votre coin redistribuent leurs surplus, en jetant un œil aux applications mobiles qui existent à cet effet.
  • Faites du bénévolat pour des programmes de récupération des aliments qui recueillent les surplus de nourriture des entreprises, des fermes et d’autres établissements pour les redistribuer aux personnes dans le besoin. Vous pouvez participer à la collecte, au tri et à la distribution des aliments.

Participer à l’économie du don

L’économie du don repose sur les principes du partage, de la générosité et de la réciprocité. L’argent n’est pas impliqué : les aliments, les services et les ressources font l’objet d’échanges, mais d’aucune transaction formelle. Les gens donnent et reçoivent librement, souvent motivés par un sentiment d’appartenance et de solidarité et une volonté d’entraide.

Avantages :

  • L’économie du don nourrit les liens sociaux.
  • Ce type d’économie réduit le consumérisme et le gaspillage alimentaire.
  • Le partage de nourriture donne un pouvoir d’agir pour combattre l’insécurité alimentaire et renforcer la résilience communautaire.
  • L’économie du don favorise l’entraide et l’action collective.
  • C’est un moyen d’économiser. Au lieu d’acheter un aliment, vous pouvez l’échanger contre quelque chose que vous possédez mais dont vous n’avez pas besoin.
  • L’économie du don favorise des modes de vie à faible impact.

Comment participer à l’économie du don :

  • Joignez ou créez un groupe « Buy Nothing » ou un groupe de dons pour votre quartier. Organisez-vous sur les réseaux sociaux, par courriel ou dans une discussion de groupe en ligne. Annoncez les surplus de nourriture à donner ou à échanger dans le voisinage.
  • Échangez vos surplus de nourriture contre d’autres aliments ou des biens sur des marchés en ligne.
  • Participez à un événement de troc alimentaire local ou organisez-en un.
  • Participez à des repas communautaires gratuits orchestrés par des organismes qui utilisent les surplus de nourriture.