L’heure est venue d’adopter un système économique qui permet à toutes les formes de vie de s’épanouir.

Le modèle économique prédominant date de l’époque coloniale. Il est linéaire en plus d’être axé sur une croissance matérielle sans fin. Produire, utiliser, jeter. Répéter. Il génère des déchets, dégrade l’environnement, ne tient pas compte de la justice et creuse les inégalités.

Dans ce système traditionnel, les aspects fondamentaux du vivant, comme les personnes et la nature, sont de simples « externalités » sans valeur intrinsèque. Il est facile de comprendre pourquoi nous devenons prisonniers de nos habitudes de surconsommation et de gaspillage, pourquoi des îlots de plastique flottent sur nos océans, pourquoi le jour du dépassement de la Terre survient plus tôt chaque année, et pourquoi nous devons faire campagne pour la justice sociale, l’équité et les axes de croissance collective.

Ce système ne peut assurer notre avenir et celui de la planète.

À quoi pourrait ressembler un nouveau modèle économique? Un modèle qui respecte, voire valorise la nature, et qui laisse une place à ce qui compte le plus : la santé, la prospérité collective et le bien-être.

Une économie de bien-être est orientée vers un but et régénératrice, la priorité absolue étant accordée à la santé, au bonheur et, vous l’aurez deviné, au bien-être de toutes et tous.

Transformer notre économie n’est pas une mince tâche. Pourtant, les approches holistiques fondées sur le progrès et le bien-être collectif ne datent pas d’hier. Elles sont toutes ancrées dans le monde réel plutôt que sur des hypothèses erronées à propos des gens et de la possibilité d’une croissance infinie en dépit de ressources limitées.

Yannick Beaudoin, directeur général, Ontario et Nord du Canada