Réduire les émissions de gaz à effet de serre pour empêcher le monde de se réchauffer à des niveaux catastrophiques est tout à fait possible et permettrait d’économiser de l’argent. Bien que les émissions continuent d’augmenter, il est encore temps de changer de cap. Des moyens pour les réduire de plus de la moitié au cours des sept prochaines années sont facilement disponibles et rentables – et nécessaires pour empêcher la température moyenne mondiale d’augmenter de plus de 1,5°C.
Le récent sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) contient un tableau (en anglais) qui montre comment faire. Compilé par les meilleur.e.s scientifiques du monde sur la base des recherches les plus récentes, il montre les réductions d’émissions potentielles et les coûts des différentes méthodes.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre pour empêcher le monde de se réchauffer à des niveaux catastrophiques est tout à fait possible et permettrait d’économiser de l’argent. Bien que les émissions continuent d’augmenter, il est encore temps de changer de cap. Des moyens pour les réduire de plus de la moitié au cours des sept prochaines années sont facilement disponibles et rentables – et nécessaires pour empêcher la température moyenne mondiale d’augmenter de plus de 1,5°C.
Le récent sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) contient un tableau (en anglais) qui montre comment faire. Compilé par les meilleur.e.s scientifiques du monde sur la base des recherches les plus récentes, il montre les réductions d’émissions potentielles et les coûts des différentes méthodes.
Au sommet se trouvent les énergies éolienne et solaire, suivies par l’efficacité énergétique, l’arrêt de la déforestation et la réduction des émissions de méthane. L’énergie nucléaire, la capture et le stockage du carbone, et les biocarburants donnent des résultats beaucoup moins bons tout en coûtant beaucoup plus d’argent.
L’éolien et le solaire peuvent ensemble réduire de huit milliards de tonnes les émissions annuelles – « soit l’équivalent des émissions réunies des États-Unis et de l’Union européenne aujourd’hui » et « à un coût inférieur à celui de la simple poursuite des systèmes électriques actuels », rapporte The Guardian.
Au sommet se trouvent les énergies éolienne et solaire, suivies par l’efficacité énergétique, l’arrêt de la déforestation et la réduction des émissions de méthane.
L’énergie nucléaire et la capture et le stockage de carbone ne fournissent chacun que 10 % des résultats de l’éolien et du solaire à des coûts beaucoup plus élevés. Il est révélateur que ces voies moins efficaces et plus coûteuses soient celles qui sont le plus souvent vantées par les gouvernements, l’industrie et les médias qui sont déterminés à maintenir l’utilisation des combustibles fossiles ou qui sont réticents à des sources d’énergie offrant une plus grande indépendance énergétique.
L’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, de l’industrie, de l’éclairage et des appareils électroménagers permettrait de réduire les émissions de 4,5 milliards de tonnes par an d’ici 2030 – et il ne fait aucun doute que la simple diminution de la consommation d’énergie pourrait renforcer cette réduction.
Du fait que les forêts, les zones humides et les autres espaces verts piègent le carbone, l’arrêt de la déforestation permettrait de réduire de quatre milliards de tonnes par an d’ici à 2030, soit presque « le double des émissions de combustibles fossiles de l’ensemble de l’Afrique et de l’Amérique du Sud aujourd’hui », rapporte The Guardian.
La réduction des émissions de méthane, en particulier celles qui proviennent de l’exploitation des combustibles fossiles, permettrait de réduire les émissions de trois milliards de tonnes. C’est particulièrement important parce que le méthane est un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone à court terme. Cela montre aussi que la fracturation hydraulique pour le gaz fossile et la production du soi-disant « gaz naturel liquéfié » ne sont pas des solutions viables.
Mais ces affirmations ne tiennent pas compte du rythme rapide auquel les énergies renouvelables et les technologies de stockage ont progressé – ni de la baisse de leurs prix.
Parmi les autres moyens de réduire les émissions, il y a l’adoption de régimes alimentaires durables, comme la réduction de la consommation de viande (1,7 milliard de tonnes), la transition vers les transports publics et les transports actifs (qui ont plus de potentiel que les voitures électriques) et l’amélioration des méthodes agricoles.
On nous répète constamment que l’abandon rapide du charbon, du pétrole et du gaz n’est pas réaliste et que les énergies renouvelables ne sont pas prêtes à les remplacer, et que nous avons besoin de méthodes coûteuses, souvent non prouvées ou dangereuses, comme le nucléaire, et la capture et le stockage du carbone. Mais ces affirmations ne tiennent pas compte du rythme rapide auquel les énergies renouvelables et les technologies de stockage ont progressé – ni de la baisse de leurs prix.
Nous pourrions faire encore mieux que ce que suggère cette recherche en utilisant moins d’énergie et moins de produits dont la production et le transport nécessitent de l’énergie. Il est particulièrement important de renoncer à un système basé sur la consommation, compte tenu du fait que même les énergies renouvelables ont un impact sur l’environnement. L’extraction de matériaux, le remplacement d’infrastructures vieillissantes et la création d’espaces pour les installations signifient que notre objectif ultime devrait être de consommer moins.
Il en est de même pour les voitures électriques. Même si les voitures électriques sont bien meilleures que les voitures à carburant fossile, tous les véhicules personnels gaspillent des ressources, nécessitent des infrastructures massives et ne sont pas efficaces pour déplacer les gens, quel que soit leur mode d’alimentation.
Mais ce tableau et des tas d’autres recherches montrent que, même avec les technologies, méthodes et systèmes actuels, il est tout à fait possible et abordable de réduire les émissions, et d’éviter les conséquences catastrophiques du dérèglement climatique.
Si nous ne réussissons pas à atteindre l’objectif de réduction des émissions de 50 % d’ici 2030, ce ne sera pas à cause d’un manque de solutions.
Si nous ne réussissons pas à atteindre l’objectif de réduction des émissions de 50 % d’ici 2030, ce ne sera pas à cause d’un manque de solutions.
Le problème n’est pas le manque de solutions, ni les coûts exorbitants, ni un éventuel avantage des combustibles fossiles sur les énergies renouvelables; le problème est le manque de volonté politique et, dans une certaine mesure, le manque de soutien de l’opinion publique. Cela est dû en grande partie aux efforts déployés par l’industrie pour protéger ses intérêts en engrangeant d’énormes profits et en perpétuant un système qui profite principalement à un petit nombre de personnes, de moins en moins nombreuses, au détriment de la santé, du bien-être et de la survie de l’humanité.
La nature s’exprime et la science confirme que nous n’avons pas de temps à perdre. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas changer.