Comprendre les écocertifications et les écoétiquettes : aliments, soins pour le corps et produits nettoyants

Les allégations sur les étiquettes des produits alimentaires, des soins corporels et des produits d'entretien peuvent être trompeuses et prêter à confusion. Il est crucial de savoir identifier les termes non réglementés et de reconnaître les écolabels fiables afin de faire des choix éclairés.

Sur leur emballage, les aliments, les soins pour le corps et les produits nettoyants s’annoncent souvent « naturels », « durables » ou « biodégradables ». Au Canada, ces termes ne font l’objet d’aucune réglementation. À moins qu’une écoétiquette réputée soit aussi présente sur l’emballage, ils peuvent donner la fausse impression d’un achat écoresponsable. Distinguer les produits véritablement durables de ceux qui donnent simplement l’impression de l’être n’est donc pas une mince affaire.

Vous souhaitez faire des choix éclairés? Apprenez à repérer les termes non réglementés et familiarisez-vous avec les écoétiquettes crédibles. Quand on reconnaît les vraies certifications et que l’on comprend ce qu’elles représentent, on peut ensuite éviter les produits nocifs pour l’environnement ou la santé humaine, et ce, en toute confiance. On évite aussi de se laisser berner par des tactiques visant à exploiter une volonté de consommation écoresponsable.

L’écoblanchiment sur les emballages

On parle d’écoblanchiment lorsqu’une entreprise use d’affirmations mensongères ou d’exagérations quant à sa responsabilité environnementale ou sociale afin de masquer des pratiques nocives ou contraires à l’éthique. En 2021, une étude révélait qu’au Canada, huit personnes sur 10 valorisaient la durabilité, et que plus de la moitié des gens achetaient davantage de produits écologiques que cinq ans auparavant. Plus on pense à l’environnement, plus on tend à acheter des produits qui correspondent à ces valeurs. Pour répondre à la demande, beaucoup d’entreprises modifient leurs pratiques afin d’offrir plus de produits écologiques. Ces produits se reconnaissent à leur emballage ou à leur description, qui peuvent être des indicateurs utiles, voire rassurants. Mais ce ne sont pas tous ces efforts qui sont bien intentionnés. Certaines marques et entreprises usent de termes non réglementés à des fins d’écoblanchiment, pour créer l’illusion d’un produit durable sans adopter ni adhérer à aucune pratique ou norme écologique.

Gare aux mots à la mode! Les mots vert, écolo et naturel sont des exemples de termes qu’on retrouve couramment sur les emballages et dans la publicité, et qui sont utilisés dans une optique d’écoblanchiment. La plupart de ces termes ne sont pas réglementés au Canada. On peut donc les utiliser pour décrire un produit sans fournir aucune preuve ni vérification faite par un tiers. Ce manque de supervision laisse aux entreprises le champ libre pour faire croire à leur clientèle que leurs produits sont écoresponsables, ce qui n’est pas forcément vrai, surtout en l’absence d’une écocertification.

Autres signes d’écoblanchiment :

  • Images trompeuses – Certaines entreprises utilisent des images de nature, de verdure ou d’autres symboles dans leur publicité et leur image de marque. Ce faisant, elles créent une impression d’écoresponsabilité sans pour autant privilégier des pratiques ou des ingrédients durables.
  • Produits durables « juste pour dire » – Il arrive qu’une entreprise lance une petite gamme de produits écologiques tout en continuant d’utiliser des méthodes de production non durables. L’entreprise crée ainsi l’illusion d’un engagement envers la durabilité.
  • Manque de transparence – L’entreprise parle-t-elle ouvertement de ses pratiques en matière de sourçage, des conditions de travail de son personnel ou de l’effet de ses activités sur l’environnement? Sans cette information, impossible de déterminer quels efforts sont réellement déployés sur le plan de la durabilité.

Qu’est-ce qu’une écoétiquette ou une écocertification?

Une écoétiquette est un symbole ou un marqueur visuel qu’on appose à un produit pour indiquer qu’il respecte certaines normes environnementales ou éthiques. Généralement, on place l’écoétiquette soit sur l’emballage externe du produit, soit sur le produit lui-même. La plupart des produits porteurs d’une écoétiquette sont soumis à un rigoureux processus d’écocertification qui permet d’évaluer le produit et l’entreprise selon des critères éthiques ou environnementaux bien précis.

Le milieu canadien de l’écocertification est complexe. Au fédéral, le Bureau de la consommation « n’assure pas la surveillance des étiquettes et des déclarations environnementales ». Pour évaluer la légitimité d’une écocertification sur un produit en vente au Canada, il faut donc faire des recherches sur les processus, les normes et les directives connexes.

Pour chaque catégorie de produits, nous avons dressé la liste des écoétiquettes les plus fiables en nous basant sur leur historique et leur réputation. Nous avons aussi répertorié certains termes dont il faut se méfier.

Astuce! Les entreprises qui obtiennent une écocertification ne sont pas obligées d’apposer une écoétiquette à leur produit. Elles peuvent aussi ajouter une mention « certifié par ». Prenez le temps d’inspecter chaque étiquette et chaque emballage.

Notez aussi que les processus d’écocertification peuvent être trop coûteux ou prendre trop de temps pour certaines petites entreprises qui ont néanmoins de bonnes pratiques. Faites preuve de diligence et posez des questions.

ÉCOÉTIQUETTES À REPÉRER ET TERMES NON RÉGLEMENTÉS DONT IL FAUT SE MÉFIER

Écoétiquettes fiables pour tous les types de produits :

Certains programmes d’écocertification couvrent un large éventail de produits; on les retrouve sur les aliments, les soins pour les corps et les produits nettoyants.

  • B Corp – Les marques et les entreprises dotées d’une certification B Corp respectent de rigoureuses normes en matière de rendement social et environnemental, de reddition de comptes et de transparence. Ces normes concernent les avantages sociaux pour les employé.e.s, les dons caritatifs, la chaîne d’approvisionnement, le sourçage des matériaux et plus encore.
  • Ecocert– Cette instance indépendante certifie ses propres produits. Elle fixe ses propres normes concernant les produits biologiques et écologiques, puis veille au respect de ces normes. Par des contrats obligatoires, des audits et à des évaluations, elle maintient sa réputation de désignation fiable pour les entreprises socialement responsables et celles qui vendent des produits durables, biologiques ou équitables. Ecocert est responsable de plus de 150 écoétiquettes (administration et supervision) à l’échelle mondiale.
  • EcoLogo – Les produits affichant l’EcoLogo font l’objet d’une vérification indépendante qui confirme leurs effets moindres sur l’environnement et la santé humaine. Obtenue sur une base volontaire, cette certification tient compte de plusieurs facteurs environnementaux tout au long du cycle de vie du produit.

Étiquettes alimentaires

Dans le secteur alimentaire, le grand nombre de déclarations et de certifications possibles peut nuire à la bonne compréhension des étiquettes. Certaines déclarations sont strictement réglementées au Canada; d’autres sont ambiguës ou trompeuses.

Écoétiquettes fiables et termes réglementés à repérer sur les emballages d’aliments :

  • Biologique Canada – Le terme biologique est réglementé. Tous les aliments qui s’annoncent biologiques et qui portent le logo Biologique Canada sont produits dans le respect des normes biologiques canadiennes et certifiés par un tiers.
  • Fairtrade Canada – Les produits qui portent cette désignation satisfont à de rigoureux critères en matière de durabilité sociale, économique et environnementale. Il faut absolument distinguer ces produits de ceux qui affichent une autre étiquette ou désignation « équitable », sans pour autant être soumis aux mêmes critères de transparence ni au même examen.
  • Local– Les politiques fédérales en la matière stipulent que les aliments étiquetés « locaux » doivent être produits dans la province ou le territoire où ils sont vendus. Les aliments qui ont franchi une frontière provinciale, mais qui sont vendus à 50 kilomètres ou moins de la province ou du territoire d’origine peuvent aussi porter cette désignation.
  • Sans OGM – Au Canada, aucune loi n’exige que les aliments génétiquement modifiés soient étiquetés comme tels. Aux États-Unis et au Canada, le Projet sans OGM est le seul organisme à vérifier et à tester de manière indépendante la présence ou l’absence d’OGM dans les produits. Le sceau du Projet sans OGM garantit que l’aliment a été produit dans le respect des pratiques exemplaires prônées par l’organisme pour éviter les OGM.
  • Certifié Rainforest Alliance – Lorsqu’un produit porte cette étiquette, c’est signe qu’au moins un des principaux ingrédients provient d’une ferme ou d’une exploitation forestière qui respecte des normes exhaustives visant à protéger l’environnement et à promouvoir les droits et le bien-être des travailleuses, des travailleurs, de leurs familles et de leurs communautés.
  • USDA Organic – Cette étiquette signifie qu’un produit est certifié biologique par le U.S. Department of Agriculture et qu’il a été importé en vertu de l’entente d’équivalence canadienne relative aux produits biologiques.

Termes et déclarations non réglementés, mais couramment utilisés sur les aliments (et dont il faut se méfier) :

Au Canada, certains aliments sont plus susceptibles que d’autres d’être vendus à l’aide de mots à la mode qui ne font l’objet d’aucune réglementation. On a particulièrement tendance à s’inquiéter des questions d’environnement, d’éthique et de santé en lien avec les produits d’origine animale. Pour répondre à cette demande, les producteurs et les fournisseurs sont enclins à user de certifications, qu’elles soient réglementées ou non.

Œufs et volaille :

  • Élevé en liberté – Laisse entendre que l’animal n’est pas gardé en cage. La réalité? L’animal peut se déplacer librement à l’intérieur, mais n’a pas forcément accès à l’extérieur ni à de meilleures conditions de vie (outre le fait de ne pas vivre en cage). Au Canada, le recours aux cages conventionnelles doit être éliminé d’ici 2036, conformément au Code de pratiques pour le soin et la manipulation des poulettes et pondeuses.
  • Frais de la ferme – Laisse entendre que le produit est frais et vient directement de la ferme. La réalité? Tous les œufs proviennent d’une ferme. Ce terme n’indique en rien une fraîcheur supérieure à la norme de l’industrie.
  • Élevé en libre parcours – Laisse entendre que l’animal a accès à l’extérieur. La réalité? Souvent, l’animal vit dans un poulailler ouvert, sans cage, et il a accès à l’extérieur moyennant des conditions météorologiques idéales. La qualité des sorties et le temps passé dehors ne sont pas surveillés et ne font l’objet d’aucun rapport.
  • Élevé en liberté – Laisse entendre que l’animal n’est pas gardé en cage et qu’il peut se déplacer librement à l’intérieur. La réalité? Cette désignation ne garantit ni l’accès à l’extérieur ni un milieu de vie spacieux. Il se peut que l’animal vive à l’intérieur dans un espace exigu.

Autres produits d’origine animale :

  • Nourri à l’herbe ou nourri à l’herbe à 100 % – Laisse entendre que l’animal se nourrit uniquement de fourrage : herbe, foin, etc. La réalité? Il se peut que l’animal ait accès à des pâturages ou à de l’herbe pendant une partie de sa vie, mais que pendant d’autres périodes, il soit nourri au grain. Cette désignation n’est pas réglementée au Canada et n’est définie par aucune norme provinciale ou nationale.
  • Sans antibiotiques – Laisse entendre qu’aucun antibiotique n’est donné à l’animal, à aucun moment de sa vie. La réalité? Cette désignation peut être le signe d’une meilleure gestion de la santé animale. Cependant, elle ne garantit pas que l’animal est élevé dans de meilleures conditions. Les antibiotiques sont parfois nécessaires pour prévenir ou traiter une maladie. Si un producteur utilise cette désignation, il emploie peut-être d’autres méthodes de prévention nocives pour la santé humaine, animale ou environnementale.
  • Sans hormones – Laisse entendre qu’aucune hormone n’est administrée à l’animal. La réalité? Au Canada, il est interdit d’administrer des hormones à la volaille. Cette étiquette ne peut donc pas être apposée aux emballages d’œufs. Lorsqu’elle est apposée aux emballages de viande, de volaille ou de poisson, elle est trompeuse, car tous ces animaux reçoivent des hormones d’origine naturelle.
  • Méthodes humaines – Indique que l’animal est traité avec soin et élevé dans des conditions éthiques. La réalité? La loi canadienne ne définit pas les méthodes dites humaines. Il s’agit d’un concept subjectif qui peut varier d’une ferme ou d’un producteur à l’autre. Naturel ou élevé naturellement – Laisse entendre que l’animal est élevé sans intervention artificielle. La réalité? Ce terme est extrêmement vague. Aucune réglementation ne définit ce qui est « naturel »; la désignation ne garantit ni une alimentation biologique, ni l’absence d’antibiotiques, ni l’accès à l’extérieur. À l’heure actuelle, la réglementation canadienne en ce qui concerne la désignation « naturel » est axée sur les résultats, ce qui permet aux entreprises de ne suivre que partiellement les directives fournies.
  • Durable – Laisse entendre que les pratiques d’élevage sont écologiques et conçues pour limiter les répercussions sur l’environnement. La réalité? Il s’agit d’un autre terme vague et non réglementé qui sert à l’écoblanchiment. Aucune définition standardisée n’existe; le sens de cette désignation varie grandement.
  • Élevé en pâturage – Laisse entendre que l’animal est élevé sans cage, sur un pâturage extérieur. La réalité? Aucune loi ni réglementation ne définit le concept d’animal « élevé en pâturage » ou les produits issus d’un tel élevage. Il se peut que l’animal soit principalement élevé à l’extérieur, mais rien ne garantit qu’il passe la majeure partie de sa vie en pâturage.
Femme qui choisit du saumon à l'épicerie

Problèmes touchant l’étiquetage du saumon

Qu’il soit frais ou congelé, le saumon porte souvent des autocollants « biologique », « élevage responsable », « pêche durable » ou « pêche sauvage », pour ne nommer que ceux-là. Que faut-il en comprendre? Comment faire de meilleurs choix?

Découvrez quel saumon privilégier (et quel saumon éviter)

Étiquettes de soins pour le corps

Beaucoup d’emballages de produits pour le corps sont recouverts de déclarations, de mots à la mode et d’autres termes, si bien qu’on ne sait plus où donner de la tête!

Par contraste avec le secteur alimentaire, certaines certifications réputées en ce qui concerne les soins pour le corps ne sont pas indiquées sur le produit, mais figurent dans le marketing numérique et le commerce en ligne. Consultez les sites web des entreprises pour en savoir plus sur d’éventuelles écoétiquettes.

Écoétiquettes fiables en matière de soins pour le corps :

  • EWG Verified – Ces produits satisfont aux critères les plus rigoureux de l’Environmental Working Group quant à la santé des personnes consommatrices et à la transparence.
  • Leaping Bunny – Confirme que l’entreprise n’effectue de tests sur les animaux à aucune étape du développement de ses produits. Les fournisseurs d’ingrédients de l’entreprise s’engagent aussi à ne faire aucun test sur les animaux.

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La meilleure façon de savoir ce qu’on se met sur le corps? Préparer soi-même ses produits à base d’ingrédients non toxiques!

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Termes et déclarations non réglementés, mais couramment utilisés sur les soins pour le corps (et dont il faut se méfier) :

  • Biodégradable – Laisse entendre que le produit ou son emballage se dégradera naturellement et sans danger dans l’environnement. La réalité? Aucune réglementation stricte ne régit l’emploi du terme biodégradable en ce qui concerne les produits de beauté. Son sens peut donc varier. Dans certains cas, seule une partie du produit est biodégradable; dans d’autres, des conditions précises sont requises pour que le produit se dégrade.
  • Sans cruauté – Laisse entendre que le produit ou ses ingrédients n’ont pas été testés sur des animaux. La réalité? Plusieurs organismes tiers réputés (dont Leaping Bunny) offrent une certification sans cruauté. Cela dit, Santé Canada n’impose aucune norme concernant cette désignation en lien avec les tests sur les animaux pour les cosmétiques.
  • Hypoallergène – Laisse entendre que le produit est moins susceptible que d’autres de provoquer une allergie ou une réaction allergique (ou qu’il n’en provoque pas du tout). La réalité? Ce terme n’a aucune définition légale ou scientifique. Les cosmétiques « non allergènes » n’existent pas.
  • Naturel – Laisse entendre que le produit contient des ingrédients d’origine naturelle (végétale, minérale ou animale). La réalité? Aucune norme n’existe en ce qui concerne les soins pour le corps « naturels ». Il se peut que le produit contienne des ingrédients synthétiques ou que ses ingrédients d’origine naturelle soient minoritaires.
  • Biologique – Laisse entendre que les ingrédients du produit sont cultivés sans pesticides, engrais ou produits chimiques synthétiques. La réalité? Ce terme fait l’objet d’une stricte réglementation en ce qui concerne les aliments, mais pas sur le marché des soins pour le corps. À moins que le produit soit certifié par une instance réputée, rien n’oblige le fabricant à respecter les mêmes exigences.
  • Non toxique – Laisse entendre que le produit ne contient aucun ingrédient nocif ou toxique. La réalité? La désignation « non toxique » n’est ni définie ni réglementée. Le produit pourrait contenir des produits chimiques toxiques selon la quantité utilisée. L’entreprise peut décider elle-même des critères qu’un produit doit respecter pour être étiqueté non toxique.
Femme qui lit l'étiquette d'un pot de salsa

N’oubliez pas!

Certaines de ces désignations non réglementées peuvent être véridiques lorsqu’elles s’accompagnent du sceau d’une instance de certification légitime. Inspectez les emballages et consultez les sites web des entreprises pour y repérer d’éventuelles certifications.

Certains produits qui viennent d’arriver sur le marché n’ont pas encore fait l’objet d’un processus d’écocertification. Lisez les listes d’ingrédients et effectuez des recherches.

Dans le doute, demandez à l’entreprise ou rédigez un avis en ligne. Beaucoup d’entreprises prennent les retours de leur clientèle au sérieux. Dites-leur que l’environnement, la santé humaine et la sécurité humaine vous tiennent à cœur, et que vous vous posez des questions sur les ingrédients, les matériaux et les déclarations.

Astuces!

Plusieurs applications peuvent vous aider à faire des choix éclairés quand vous achetez des cosmétiques, des soins pour le corps ou des produits nettoyants. Beaucoup d’applis permettent de faire des recherches ou de balayer le code-barres d’un produit pour voir quels ingrédients posent un risque pour l’environnement ou la santé humaine.

Étiquettes de produits nettoyants

C’est connu, les entreprises de produits nettoyants ont un penchant pour l’écoblanchiment. La meilleure solution? Fabriquer ses propres produits à l’aide d’ingrédients écologiques qu’on a probablement déjà chez soi.

Écoétiquettes fiables pour les produits nettoyants :

  • EWG Verified – Ces produits nettoyants satisfont aux critères les plus rigoureux de l’Environmental Working Group quant à la santé des personnes consommatrices et à la transparence.
  • Green Seal – L’une des écoétiquettes les plus fiables au monde pour les services de nettoyage et les produits nettoyants. Les produits certifiés respectent des normes en matière de rendement, de santé et de sécurité.
  • Leaping Bunny – Confirme que l’entreprise n’effectue de tests sur les animaux à aucune étape du développement de ses produits. Les fournisseurs d’ingrédients s’engagent aussi à ne faire aucun test sur les animaux.
  • Safer Choice – Garantit que le produit est à base d’ingrédients chimiques les plus sûrs possible, dans le respect des rigoureux critères du programme en matière de santé et de sécurité environnementale. Régi par la United States Environmental Protection Agency. Au Canada, des produits nettoyants importés sont vendus avec cette étiquette.

Termes et déclarations non réglementés, mais couramment utilisés sur les produits nettoyants (et dont il faut se méfier) :

  • Vert – Laisse entendre que le produit est écologique ou fabriqué de manière durable. La réalité? Générique et non réglementé, ce terme peut être utilisé sans qu’aucune norme claire ne soit appliquée.
  • Sans danger pour bébé – Laisse entendre qu’il s’agit d’un produit doux, sans danger pour les bébés et les jeunes enfants. La réalité? Aucune norme particulière ne définit les produits « sans danger pour bébé ». Ces produits peuvent contenir des ingrédients qui sont nocifs lorsqu’ingérés ou s’ils entrent en contact avec une peau sensible. Lisez attentivement les listes d’ingrédients.
  • Biodégradable – Comme sur les produits de beauté, laisse entendre que le produit ou son emballage se dégradera naturellement et sans danger dans l’environnement. La réalité? Aucune réglementation stricte ne régit la désignation « biodégradable » pour les produits nettoyants. Beaucoup de substances portant cette étiquette ne se dégradent que dans des conditions bien précises, p. ex. dans une installation de compostage industriel.
  • Sans teinture – Laisse entendre que le produit ne contient aucune teinture synthétique. La réalité? Non réglementé, l’emploi de ce terme vise généralement les personnes qui souhaitent éviter les colorants artificiels. Habituellement, cette déclaration est véridique, mais elle ne garantit en rien que le produit ne contient pas d’autres substances pouvant être nocives.
  • Naturel – Laisse entendre que le produit contient des ingrédients d’origine naturelle (végétale, minérale ou animale). La réalité? Aucune norme n’existe en ce qui concerne les produits nettoyants « naturels ». Il se peut que le produit contienne des ingrédients synthétiques ou que ses ingrédients d’origine naturelle soient minoritaires.
  • Non toxique – Laisse entendre que le produit ne contient aucun produit chimique nocif ou toxique. La réalité? Il n’existe aucune définition claire et commune de ce qui constitue un produit nettoyant « non toxique » au Canada. Cette désignation évoque la sécurité, mais le produit peut quand même contenir des produits chimiques nocifs moyennant une certaine quantité ou une exposition à long terme. Il n’existe pas non plus de test standard pour cette désignation. La meilleure façon d’éviter les produits chimiques toxiques? Fabriquer ses propres produits nettoyants.
  • D’origine végétale – Suggère que les ingrédients actifs du produit sont à base de plantes, et non de produits chimiques synthétiques. La réalité? L’expression « d’origine végétale » est utilisée très librement. Si certains des produits en question contiennent des ingrédients d’origine végétale, ils peuvent aussi contenir des agents de conservation ou des produits chimiques synthétiques. Leur effet global sur l’environnement n’est pas forcément très différent de celui des produits conventionnels.
  • Végane ou végétalien – Laisse entendre que le produit ne contient aucun ingrédient d’origine animale. La réalité? À l’instar de la désignation « sans cruauté », les termes végane et végétalien ne sont pas réglementés sur le marché des produits nettoyants. Les produits qui portent ces étiquettes peuvent avoir été testés sur des animaux.
nettoyage écologique à la maison

Acheter des produits nettoyants verts

Tant que les lois canadiennes sur l’étiquetage ne changeront pas, vous ne saurez pas ce que contiennent vraiment vos produits nettoyants. Entretemps, voici comment repérer les produits nettoyants (liquide vaisselle, détergent, nettoyant pour la toilette, etc.) qui sont sans danger pour votre famille et pour la faune aquatique!

Apprenez à mieux choisir