L’heure est venue d’adopter un système économique qui permet à toutes les formes de vie de s’épanouir.
Le modèle économique prédominant date de l’époque coloniale. Il est linéaire en plus d’être axé sur une croissance matérielle sans fin. Produire, utiliser, jeter, répéter. Il génère des déchets, dégrade l’environnement, ne tient pas compte de la justice et creuse les inégalités.
Dans ce système traditionnel, les aspects fondamentaux du vivant, comme les personnes et la nature, sont de simples « externalités » sans valeur intrinsèque. Cette approche perpétue la surconsommation, le gaspillage et les crises environnementales et met en évidence le besoin urgent d’initiatives en matière de justice sociale.
À quoi pourrait ressembler un nouveau modèle économique? Un modèle qui respecte, voire valorise la nature, et qui laisse une place à ce qui compte le plus : la santé, la prospérité collective et le bien-être.
Une économie du bien-être est régénératrice; la priorité absolue étant accordée à la santé, au bonheur et, vous l’aurez deviné, au bien-être de tous.tes.
Qu’est-ce que la Wellbeing Economy Alliance?
La Wellbeing Economy Alliance for Canada and Sovereign Indigenous Nations (WEAll Can) vise à répondre aux préoccupations en matière de protection de l’environnement et de lutte contre les inégalités sociales en créant un réseau dynamique qui s’engage à remodeler l’économie pour donner la priorité au bien-être des personnes et de la planète.
Principes fondamentaux d'une économie du bien-être
L’épanouissement humain
Mettre l’accent sur l’épanouissement humain signifie d’aller au-delà des mesures économiques pour se concentrer sur le développement holistique. Cela implique des politiques qui améliorent la santé, l’éducation, les liens sociaux et le sentiment d’utilité. Par exemple, des initiatives telles que l’accès à des services de conseil, la promotion de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et l’intégration de programmes de pleine conscience dans les écoles et sur les lieux de travail contribuent à l’épanouissement humain. Les êtres humains s’épanouissent lorsqu’ils ont la possibilité de dépasser le stress de la précarité et qu’ils ont la liberté de s’engager dans des relations et un travail significatifs.
La durabilité environnementale
Un engagement en faveur de la durabilité environnementale reconnaît l’interconnexion entre le bien-être humain et la santé de la planète. Les politiques peuvent inclure l’investissement dans les sources d’énergie renouvelables, la promotion de l’efficacité énergétique et la mise en œuvre de mesures visant à réduire les émissions de carbone. En outre, des initiatives et des systèmes tels que l’économie circulaire, les projets de reboisement et l’aménagement durable du territoire jouent un rôle crucial pour garantir la santé à long terme de l’environnement.
L’équité et la justice sociale
L’équité et la justice sociale constituent le fondement d’une économie du bien-être, ancrée dans les piliers de la participation, de la démocratie et de l’autodétermination. Elles impliquent activement les individus dans les processus de prise de décision afin de garantir que des voix diverses contribuent à l’élaboration des politiques. Cette approche inclusive vise à réduire les inégalités en encourageant la participation démocratique et en garantissant un accès équitable aux ressources, aux opportunités et aux avantages. Les politiques alignées sur ces piliers ne s’attaquent pas seulement à l’inégalité des revenus, mais promeuvent également l’inclusion sociale et créent un solide filet de sécurité pour les populations vulnérables. En mettant de l’avant l’autodétermination, l’économie du bien-être reconnaît l’importance de donner aux communautés les moyens de définir et de suivre leurs propres voies vers une prospérité partagée.
La réflexion orientée vers l'avenir
Donner la priorité à la réflexion à long terme implique de prendre en compte l’impact des décisions sur les générations futures. Il s’agit notamment d’investir dans l’éducation et le développement des compétences pour préparer la main-d’œuvre aux défis futurs, d’adopter des pratiques agricoles durables pour garantir la sécurité alimentaire et de mettre en œuvre des politiques pour faire face à l’impact du vieillissement de la population sur les soins de santé et les services sociaux.