On n’a plus d’excuse pour faire le ménage dans nos pratiques quotidiennes. Un mode de vie plus respectueux et durable ça s’installe, ça se peaufine, un geste à la fois. Et étonnamment, c’est beaucoup plus inspirant et énergisant qu’ardu et contraignant. En plus que ce soit contagieux!
J’ai donc eu envie de vous proposer une liste de 10 petits gestes qui se mériterait un peu plus d’attention et d’amour de notre part.
Peu importe le dévouement et l’envergure de votre démarche, l’idée est de poursuivre « l’adoucissement » de notre mode de vie, qui s’avère par le fait même celui qu’on propose à nos enfants. Les gestes individuels font secrètement toute la différence sur le plan collectif.
Voyons si nous avons vraiment raison de nous penser « écoresponsables »!
À faire, ou parfaire
1. Faire davantage preuve de sensibilité quant au processus de création du matériel et des aliments mis à notre disposition (main d’œuvre, provenance, transport, matières, ressources et énergie derrière la production…), en étant plus conséquent.e.s dans nos choix.
Par exemple, troquez vos mouchoirs de papier pour leur alternative de tissu. Ou bien, si vous êtes parents de tout-petits, considérez utiliser des couches lavables plutôt que des couches jetables. C’est pratique et durable!
2. Considérer les produits animaliers comme un luxe et non un droit ni une nécessité.
Les récentes statistiques sur l’impact écologique de la production agroalimentaire parlent d’elles-mêmes. Saviez-vous que 2500 litres d’eau sont nécessaires pour produire la boulette de viande contenue dans chaque hamburger, ce qui équivaut à plus de deux mois de douches?! De plus, à elle seule, elle serait responsable de 51 % de la production de gaz à effet de serre, ce qui est largement supérieur à la pollution occasionnée par tous les moyens de transport combinés.
3. Boycotter les bouteilles d’eau en plastique à usage unique (et je renchérirais avec les capsules à café individuelles).
4. Minimiser sa consommation d’emballages (entre autres par l’achat d’aliments en vrac).
5. Utiliser des produits d’entretien ménagers et cosmétiques biodégradables et naturels.
Pour connaître la composition et le niveau de toxicité de vos cosmétiques, visitez EWG’s Skin Deep. Vous pouvez également consulter le guide des 12 ingrédients à éviter dans les produits de beauté de la Fondation David Suzuki. Il est aussi très facile de fabriquer ses propres produits. Pour une panoplie de recettes, visitez le blogue Les Mauvaises Herbes et le webzine Mode de vie & compagnie de la Fondation David Suzuki.
6. Préconiser les aliments bio, locaux (agriculture familiale, produits frais du Québec) et de saison (on oublie donc les fraises de la Californie, on patiente et on pense à congeler celles du Québec l’été prochain!).
7. Intégrer le compost afin de réduire significativement la quantité de déchets domestiques (si on n’a pas de cour arrière, on vérifie les possibilités avec notre municipalité, notre écoquartier et nos voisin.e.s!)
Les déchets alimentaires ne sont pas des déchets ordinaires! En effet, la gestion actuelle des déchets est responsable de 7,2 % des émissions québécoises, ce qui correspond aux émissions d’environ 1,5 million de voitures parcourant 20 000 km annuellement.
8. Être conséquent.e et respectueux.se dans la gestion de notre bac de recyclage et de nos déchets dangereux.
Le recyclage est un cachet d’aspirine qui tenterait de soulager une gueule de bois collective plutôt sévère… la surconsommation.
William McDonough
Voyez-y plus clair ici.
9. Minimiser notre consommation de matériel neuf et privilégier l’usagé, le durable et tout ce qui se répare!
On passe par Kijiji, les organismes et réseaux de partage, les brocantes, les friperies, les comptoirs familiaux, l’emprunt, la location (p. ex. : La Remise pour la location d’outils à Montréal), etc.
10. Se transporter le plus écologiquement possible (marche, vélo, transport en commun, covoiturage, autopartage, etc.).
Si on voyage beaucoup, on redouble d’efforts dans les 9 points précédents! Et bien sûr, si on doit voyager par avion, on achète toujours des crédits de carbone pour compenser les émissions GES. Vous vous apprêtez à acheter une nouvelle voiture? Considérez un modèle électrique ou hybride, ils sont de plus en plus abordables!
L’impact de nos gestes
Cessons de penser que quelqu’un.e d’autre fera les efforts et/ou prendra position à notre place.
Vous trouvez qu’il y a trop de suremballage des fruits et légumes dans votre épicerie? Vous aimeriez qu’on y offre davantage de produits en vrac? Discutez-en!
En prenant régulièrement 5 minutes pour communiquer davantage (de vive voix ou par courriel) à nos marchand.e.s, entreprises et politicien.ne.s nos questionnements, opinions et commentaires à l’égard de pratiques qui sont dignes d’un peu d’attention, on se sent plus humain.e et réellement impliqué.e au cœur de la solution. Et ça fait vraiment du bien!
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regarde sans rien faire.
Albert Einstein
Chantal Archambault, Les Trappeuses
Chantal Archambault est plus que la moitié féminine du duo Saratoga. Bien qu’elle soit diplômée en psychoéducation, son projet musical l’occupe à temps plein. Il en va de même pour le souci de son impact sur l’environnement; une priorité tant à la maison qu’en tournée. C’est par un mode de vie axé sur le « faire soi-même » et le zéro déchet qu’elle trouve un sentiment d’accomplissement et de dépassement de soi.