Saviez-vous que la première voiture électrique du Canada a été conçue en 1893? La capacité à exploiter l’électricité était relativement nouvelle et était appliquée à un grand nombre d’inventions.
Pourquoi le véritable potentiel et les avantages des déplacements à l’électricité n’ont-ils pas été exploités jusqu’à ces dernières décennies? Le taux d’adoption des véhicules électriques est en forte hausse depuis 2010.
Voici quelques réponses aux questions que vous vous posez sur la possession d’un véhicule électrique et sur son impact environnemental.
N’oubliez pas que la meilleure façon de réduire votre empreinte carbone est de choisir les transports en commun, le transport actif (vélo, marche, etc.) ou les déplacements électrifiés partagés. Ces options sont également les plus économiques!
À propos des véhicules électriques
Les véhicules électriques sont-ils une meilleure option pour l’environnement?
Les véhicules électriques n’émettent pas de polluants provenant des gaz d’échappement et les moteurs électriques sont beaucoup plus efficaces sur le plan énergétique que les moteurs à essence ou diesel. Les émissions des véhicules électriques sont encore plus faibles si la source d’électricité est renouvelable (solaire, éolienne, hydraulique, etc.). Les émissions liées à la recharge des véhicules électriques diminueront encore davantage à mesure que des sources plus propres seront intégrées aux réseaux électriques qui dépendent aujourd’hui des combustibles fossiles.
Une étude a montré que même en Alberta, où la majeure partie de l’électricité provient de combustibles fossiles, les véhicules électriques peuvent réduire les émissions de 41 %.
Demandez à votre province que le réseau soit plus propre afin d’obtenir des avantages encore plus importants.
Les batteries des véhicules électriques peuvent-elles être recyclées?
Une batterie de voiture électrique est composée de matériaux tels que le manganèse, le graphite, le nickel, le cobalt et le lithium. Elle peut peser 700 kilogrammes.
Les batteries ont une durée de vie moyenne de 8 à 15 ans. Lorsqu’elles ne sont plus adaptées aux voitures, elles peuvent trouver une seconde vie en stockant de l’énergie pour le réseau électrique. À l’heure actuelle, les batteries de véhicules électriques ne sont pas produites à partir de minéraux recyclés, car l’offre n’est tout simplement pas suffisante. À mesure que l’adoption des véhicules électriques augmentera, le recyclage s’améliorera probablement.
L’entreprise montréalaise Lithion Recycling a obtenu des fonds pour construire une usine de recyclage de lithium-ion au Québec. C’est un bon début, mais tant que le recyclage ne facilitera pas la réception de grandes quantités de batteries épuisées, la demande de minéraux devrait continuer à augmenter.
La fabrication des véhicules électriques n’est-elle pas plus destructrice?
La fabrication de tout véhicule a des conséquences environnementales, depuis l’approvisionnement en matières premières jusqu’à la construction et l’expédition. Les fabricants de véhicules électriques doivent également se procurer et traiter du lithium et d’autres minéraux, ce qui a des effets néfastes.
Mais contrairement à une voiture à essence, qui pollue jusqu’à la fin de sa vie, le véhicule électrique moyen compense le coût environnemental plus élevé de sa production au cours des premières années d’utilisation.
Les véhicules électriques ne coûtent-ils pas plus cher?
Les véhicules électriques coûtent souvent plus cher à l’achat (pour l’instant) que les véhicules à essence, mais ils permettent d’économiser davantage sur le carburant et l’entretien.
Un rapport (en anglais) de Clean Energy Canada a comparé six modèles populaires de véhicules électriques avec les coûts de possession de leurs équivalents à essence. Le rapport évalue les coûts comparatifs sur huit ans pour une personne qui parcourt 20 000 kilomètres par an et paie 1,35 $ le litre de carburant (le prix du carburant a augmenté depuis). Pour chaque comparaison, la voiture électrique s’avère moins chère que la voiture à essence. Avec l’augmentation du prix de l’essence, les économies pourraient dépasser 2 400 dollars par an.
Les véhicules électriques peuvent-ils vraiment couvrir la distance de la plupart des trajets?
L’autonomie des véhicules électriques couvre la plupart des trajets quotidiens, et la situation s’améliore. Plus de 15 modèles de véhicules électriques vendus au Canada ont une autonomie de plus de 300 kilomètres. Certains véhicules peuvent parcourir 600 kilomètres par charge.
La demande de véhicules électriques au Canada dépasse-t-elle l’offre?
Dans un sondage réalisé en 2019, plus de 60 % des personnes interrogées au Canada ont déclaré qu’elles finiraient par conduire des véhicules électriques. Mais le manque d’offre signifie que les délais d’attente peuvent être de 6 à 18 mois. Cette situation devrait s’améliorer lorsque les réglementations fédérales exigeront des constructeurs qu’ils vendent un pourcentage croissant de véhicules zéro émission. L’industrie automobile continue de tirer profit de la vente de véhicules à essence et tarde à investir dans les véhicules électriques.
Est-ce qu’il y a des enjeux de justice sociale avec les véhicules zéro émission?
Les véhicules électriques sont nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques et améliorer la qualité de l’air, mais le passage d’un véhicule à essence à un véhicule électrique pourrait remettre en cause les objectifs de justice sociale. Les communautés qui sont souvent laissées pour compte continueront à l’être si ces inégalités ne sont pas corrigées.
Des inquiétudes ont été soulevées quant au fait que la transition vers les véhicules électriques pourrait aggraver la dégradation de l’environnement et l’exploitation des travailleur.euse.s dans les pays du Sud, où sont extraits la plupart des métaux nécessaires à la fabrication des batteries. La Chine traite la plus grande partie des minerais associés aux véhicules électriques.
Chez nous, les personnes dont les revenus sont faibles ont du mal à s’offrir des véhicules électriques malgré les subventions, tandis que d’autres se heurtent à des obstacles parce que, dans les premières années de déploiement, les ventes de véhicules électriques, ainsi que l’infrastructure nécessaire à leur fonctionnement, étaient destinées aux personnes aisées. La recharge des véhicules électriques pour les personnes qui vivent en appartement reste un défi, tout comme l’accès aux stations de recharge pour les communautés rurales et éloignées.
Les véhicules électriques fonctionnent-ils dans les climats froids?
Les véhicules électriques perdent un peu d’autonomie par grand froid. Certaines études ont montré que la perte d’autonomie ne dépassait pas 30 % pour certains modèles, tandis que d’autres études portant sur le froid extrême l’ont évaluée entre 30 et 50 %. Mais le fait de brancher un véhicule électrique moderne avant de prendre la route permet de chauffer le moteur, comme le ferait un chauffe-bloc sur un véhicule à essence, ce qui réduit la perte d’autonomie. Les véhicules électriques n’ont pas de problème de démarrage par temps froid.
Les voitures à essence ont leurs propres problèmes par temps froid. Le froid peut augmenter la consommation de carburant des voitures à essence jusqu’à 28 %, ce qui réduit leur autonomie et augmente les coûts de carburant.
En ce qui concerne les véhicules électriques, beaucoup de choses changent. Si vous souhaitez en savoir plus, assurez-vous de disposer des informations les plus récentes. Nous ferons de notre mieux pour vous tenir au courant des dernières avancées.