L’exploitation des ressources naturelles de la planète a toujours été liée à l’exploitation des personnes de couleur. La colonisation avait pour but d’extraire par la force les ressources précieuses de notre planète, sans se soucier des effets secondaires. La crise climatique est en quelque sorte la conclusion naturelle du colonialisme.
David Lammya
À propos de l’œuvre
« Trop souvent, les gens pensent que les mouvements pour le climat ne visent qu’à préserver la planète. Or, ils ne voient pas toute la situation. Les mouvements en faveur du climat devraient avant tout viser les personnes qui vivent sur cette planète et préservent la nature depuis des siècles. Ces personnes, généralement des Noirs, des Autochtones et d’autres personnes de couleur, sont souvent les plus vulnérables à la crise climatique alors qu’elles y ont peu contribué.
Ce collage sert à souligner l’hypocrisie de la crise climatique et à quel point de nombreuses personnes en Occident ne sont pas conscientes de leur privilège climatique. Nous vivons du privilège d’avoir construit des mégapoles sur des territoires naturels et non cédés et de bénéficier de toutes sortes d’avancées technologiques sans subir les effets directs de la crise climatique. Alors que certains groupes racisés sont étroitement surveillés et pointés du doigt parce qu’ils ne sont pas assez “écologiques”, ces mêmes groupes sont systématiquement maintenus dans l’incapacité et la pauvreté, les empêchant de participer aux mouvements en faveur du climat.
Ce sont ces mêmes personnes qui luttent dans le sud du monde pour préserver leur environnement, leurs écosystèmes et la planète. Non seulement les prochaines générations observent-elles attentivement la façon dont nous gérons la crise climatique, mais ceux qui ont toujours été les gardiens de l’environnement nous surveillent également. »
– Taïna Mueth
L’artiste
Taïna Mueth
Taïna Mueth est une artiste multimédia et organisatrice communautaire d’origine haïtienne et camerounaise née à Montréal. Ses médiums comprennent le textile, la broderie, le papier, les perles et la laine. Elle se considère comme une griotte moderne, celle qui raconte les histoires oubliées. Dans son travail, Taïna explore les relations entre le futur et le présent du point de vue de la culture noire, et tente de faire apparaître de nouvelles vérités au-delà du discours culturel dominant afin de relier la diaspora africaine à ses histoires et ses connaissances incarnées. Son travail est axé sur la recherche et s’inspire de l’histoire, du fantastique et de la science-fiction pour explorer le fait d’être noir.e, dans le but d’analyser ses interconnexions infinies.
Instagram : @tainamueth
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