Le plus beau moment de ma journée, c’est quand j’apprends qu’un autre membre du Parlement a signé notre engagement des députés pour les droits environnementaux. Les bénévoles de Bleu Terre nous envoient des photos d’eux-mêmes, souriant au côté de leur député, arborant les engagements signés. Et ici, au quartier général de Bleu Terre, on fait tinter une cloche à chaque signature.

Lancé en octobre, soit un an avant l’élection fédérale, l’engagement procure aux leaders l’occasion de manifester leur appui relativement à l’idée que tout le monde devrait avoir le même accès à un environnement sain, y compris à de l’air pur et à de l’eau potable. Notre objectif est de pousser les partis à inclure cette idée dans leur plateforme électorale pour faire en sorte que les droits environnementaux fassent partie du mandat du prochain gouvernement.

Dans un vaste pays comme le nôtre, qui compte 338 circonscriptions, la campagne dépend d’un réseau national de citoyens bénévoles à l’échelle locale. Outre le fait qu’ils élargissent la portée du mouvement, ces super-héros nous font profiter de la connaissance qu’ils ont de leur circonscription et à titre d’électeurs, ils peuvent demander une rencontre avec leur député.

Cette équipe formidable est le fruit de plusieurs années passées à développer les aptitudes d’organisation et elle tire parti des efforts déployés les premières années par le mouvement Bleu Terre auprès des municipalités. Ce travail nous a donné des victoires rapides (plus de 170 municipalités reconnaissent maintenant le droit à un environnement sain) et nous a permis de bâtir un réseau dynamique de bénévoles motivés, dotés des compétences nécessaires pour mener à bien cette entreprise.

La montée en flèche du soutien régional a démontré aux politiciens que l’engagement des députés est pour eux l’occasion de représenter les intérêts de leurs électeurs.

Bénévolat Bleu Terre : une course à relais qui porte fruit

Par exemple, Georgia Kokotsis fait partie d’un groupe de Montréal actif depuis le lancement de Bleu Terre, à la fin de 2014. Elle a participé à un grand nombre d’activités avant de décider de devenir une responsable de l’engagement. Il y a quelques semaines, avec sa meilleure amie, elle a organisé une rencontre avec la députée de l’arrondissement Saint-Laurent, Emmanuella Lambropoulos. Elles ont plaidé la cause de l’importance d’appuyer les droits environnementaux et ont fait remarquer à la députée que l’arrondissement Saint-Laurent a adopté une résolution de Bleu Terre en 2015, et que sa circonscription compte plus de 1 000 sympathisants de Bleu Terre. Madame Lambropoulos a signé l’engagement, a pris une photo avec les bénévoles et les a encouragées à prendre contact avec les autres députés.

La responsable de l’engagement de West Vancouver, Lisa Barrasso, a rencontré sa députée, Pamela Goldsmith-Jones. « La rencontre a été pour moi l’occasion de la remercier de son appui constant, raconte Lisa. Elle réitéré son engagement envers les questions environnementales et sa détermination à continuer de faire valoir ses idées à cet égard. Ensuite, elle a partagé avec moi ses idées sur la manière d’élargir la portée de l’engagement. »

Les bénévoles ontariens de longue date des régions de Waterloo, Richmond Hill, Hamilton et Scarborough ont réussi à obtenir l’engagement de plusieurs députés et candidats aux élections fédérales. Kerry Mueller, Jim Marston, Cheryl Lewandowski, Terry Knight et Kathleen Wong travaillent depuis des années dans leurs collectivités pour sensibiliser les gens au sujet de la nécessité, pour le Canada, de se doter de droits environnementaux.

Dans d’autres circonscriptions, l’engagement a inspiré une toute nouvelle cohorte de bénévoles. Plusieurs nouveaux responsables de l’engagement ont participé à notre webinaire de Toronto qui prépare les bénévoles au travail qui les attend, à l’aide de notre trousse d’outils relative à l’engagement des députés. L’équipe de Don Valley West a vu le jour lors de la Journée nationale de l’action de Bleu Terre à Toronto. C’est là que Anne Louise Gould et Jeanette Butterworth se sont rencontrées. Elles ont ensuite rencontré Andrea Stephens et Jill Langford lors d’une autre activité Bleu Terre quelques mois plus tard, puis le groupe a demandé une rencontre avec le député Rob Oliphant, qui a signé l’engagement et offert d’aider Bleu Terre à mobiliser la collectivité de Toronto-Nord. Nous avons donc 46 signatures, et la liste des signataires ne cesse de s’allonger.

L’engagement des députés : bien plus qu’une simple signature

Ces réussites aussi tôt dans la campagne sont certes réjouissantes, mais à plusieurs égards, le processus est plus important que les résultats. En interpellant leurs députés, en les sensibilisant aux droits environnementaux et en portant à leur attention le soutien dont jouit cette question dans leur circonscription, les bénévoles augmentent la probabilité que les députés accordent de l’importance à l’engagement de manière durable. Chaque signature est le fruit de plusieurs conversations sérieuses et est le signe qu’un autre politicien croit qu’appuyer les droits environnementaux est non seulement son devoir, mais également un geste porteur d’avenir pour le Canada.

L’appui des droits environnementaux augmente au niveau national. Les Libéraux, le NPD et le Parti vert ont tous adopté des résolutions en faveur de la création d’une Charte canadienne des droits environnementaux. Au niveau mondial, plus de 150 pays ont enchâssé ces droits dans leur législation. Si la tendance se maintient, le Canada pourrait bientôt faire partie de ce groupe, et ce, en grande partie grâce à nos formidables bénévoles Bleu Terre.

Votre député reconnaît-il vos droits environnementaux? Vérifiez!