
Le dirigeant de ce qu’on considère comme la nation la plus puissante du monde rejette catégoriquement les nombreuses études au fondement même de notre compréhension actuelle des systèmes et des changements climatiques. En plus, il s’en moque complètement. Il préfère forer à tout va. C’est tout simplement stupéfiant! Un tel degré d’ignorance est difficile à comprendre. (Photo : Gage Skidmore via Flickr)
Difficile d’ignorer le sentiment que de véritables imbéciles ont pris d’assaut la planète. Certes, l ’existence de responsables politiques médiocres n’a rien de nouveau, tout comme ceux et celles qui laissent leur idéologie primer sur la raison. D’autres, plus sociopathes que simples d’esprit, mènent des guerres brutales et des massacres, sans se soucier des vies, des familles et des communautés détruites au nom d’une quelconque bannière nationaliste.
En revanche, il semble que dernièrement, l’actualité ait poussé la stupidité à son paroxysme.
Cette tendance est principalement attribuable au président des États-Unis, un criminel condamné et narcissique dont les discours décousus et les mensonges répétés portent à croire qu’il sombre dans la démence. Grâce au soutien de son administration lâche et de sa cohorte de milliardaires, ses politiques et ses mesures régressives ont fait chuter le pays de son piédestal de « figure phare » sur la scène mondiale, transformant celui-ci en une version absurde d’une dictature de pacotille, quoique dotée de l’arme nucléaire.
Un tel degré d’ignorance est difficile à comprendre.
Il est toujours regrettable de constater que des personnes qui méconnaissent la science ou la rejettent obtiennent des postes de pouvoir en se moquant de la décence humaine la plus élémentaire. Mais cela devient particulièrement préoccupant lorsque l’humanité est confrontée à une crise existentielle. Notre destruction incessante du monde naturel et de ses mécanismes, bien que réversible, nous mène tout droit, nous aussi, à notre perte. Elle ne fait pas qu’hypothéquer notre survie; elle plonge également un nombre toujours croissant d’êtres humains dans la misère.
Si la classe politique saisissait véritablement l’ampleur des crises du climat et de la biodiversité, elle ferait tout en son pouvoir pour corriger le tir. Elle accélèrerait la mise en place de mesures telles que les énergies renouvelables et les technologies de stockage, l’optimisation des réseaux électriques, la restauration des terres et des eaux. Enfin, la classe politique abandonnerait aussi le capitalisme consumériste qui prône le gaspillage.
Le dirigeant de ce qu’on considère comme la nation la plus puissante du monde rejette catégoriquement les nombreuses études au fondement même de notre compréhension actuelle des systèmes et des changements climatiques (article en anglais). En plus, il s’en moque complètement (source en anglais). Il préfère forer à tout va. C’est tout simplement stupéfiant! Un tel degré d’ignorance est difficile à comprendre.
Le plus regrettable dans cette situation est que nous ne tirerons aucun avantage tangible à persister dans cette voie.
Malheureusement, plusieurs personnes écoutent ce personnage ainsi que ses acolytes. Ses partisan.ne.s les plus riches croient sans doute que leur fortune les protégera des dangers qui guettent la majorité de la population mondiale, comme les hausses de température, les vagues de chaleur mortelles, les inondations, les sécheresses, les pénuries d’eau, les mauvaises récoltes, les tempêtes catastrophiques et la propagation accrue des maladies (article en anglais).
Le plus regrettable dans cette situation est que nous ne tirerons aucun avantage tangible à persister dans cette voie. Cela reviendrait à de la pure paresse. En poursuivant ainsi, les personnes privilégiées peuvent préserver leur richesse et leurs avantages en continuant de s’approprier les ressources des classes défavorisées et moyennes, et ce, pour un temps limité, jusqu’à l’effondrement total du système.
Or, même dans le système capitaliste actuel, il est économiquement avantageux d’agir contre le réchauffement climatique et l’extinction accélérée des espèces, surtout si cela contribue à amoindrir les inégalités économiques. En effet, une transition juste et éclairée vers des énergies plus propres et de meilleurs systèmes économiques présente de nombreux avantages : la création d’emplois de qualité, l’assainissement de l’air, de l’eau et des terres, la réduction des coûts en santé, l’amélioration de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, la diminution de la dépendance envers des marchés volatils et des entreprises voraces, et bien plus encore.
La qualité de vie s’en verrait considérablement améliorée, même dans les régions qu’on qualifie d’« états pétroliers ». C’est notamment le cas de l’Alberta, où les énergies renouvelables ont connu un essor remarquable grâce à l’abondance des ressources éoliennes et solaires. Toutefois, le gouvernement, dominé par l’obsession du pétrole et du gaz, y a mis brutalement fin (article en anglais).
Nous devons reprendre notre pouvoir et montrer à la classe politique qu’elle est à notre service et pas le contraire.
Les membres de la classe politique qui nient ou minimisent la gravité de l’urgence climatique en promouvant le charbon, le gaz et le pétrole me laissent perplexe. Ces personnes croient-elles vraiment en leur discours? Ont-elles une compréhension ou une conscience de l’ampleur des preuves scientifiques – en plus des événements concrets – d’une planète se réchauffant à un rythme alarmant à mesure que les émissions augmentent? Ne réalisent-elles pas que nous nous dirigeons vers un avenir où la survie sera difficile, voire impossible? Peut-être s’en moquent-elles, tout simplement. Serait-ce une question d’argent?
Dans tous les cas, l’ignorance et l’avarice ne sont pas des excuses acceptables.
Quel désastre si les responsables politiques canadien.ne.s les plus favorables au pétrole nous entraînent vers une impasse similaire à celle des États-Unis. Ce que nous observons là-bas, c’est un rejet total des preuves scientifiques, ce qui laisse présager un avenir sombre, caractérisé par une augmentation de la production de combustibles fossiles, une hausse de la pollution, une baisse des normes de santé et de sécurité, ainsi qu’un système climatique qui dépasse des seuils critiques dangereux pour la survie.
Ne laissons pas des imbéciles et des sociopathes décider de notre sort. Ces gens suscitent déjà une angoisse indicible uniquement pour l’appât du gain. Nous devons reprendre notre pouvoir et montrer à la classe politique qu’elle est à notre service et pas le contraire. Le temps est venu de faire place au progrès et à un avenir plus prometteur pour tout le monde.
Faisons-nous entendre haut et fort et prenons les devants.