Afin de sensibiliser les jeunes aux enjeux environnementaux et de les inciter à se connecter à la nature, la Fondation David Suzuki (FDS) a organisé un atelier de plantation d’arbres à l’école secondaire Daniel-Johnson. Un franc succès puisque 30 élèves y ont participé!
« Aujourd’hui, on va planter des arbres et ce n’est pas chaque jour que l’on fait ça! Je trouve que c’est vraiment intéressant de rallier ses camarades à une cause qui nous tient à cœur. On parle beaucoup des changements climatiques, mais ce n’est pas tout le monde qui a le goût ou l’opportunité de participer à quelque chose qui contribue à créer un changement, » a partagé Mamy Diouma.
Cette initiative a été entreprise en collaboration avec la Société de verdissement du Montréal métropolitain (SOVERDI). Cette OBNL est non seulement à la barre de multiples projets de verdissement en ville, mais priorise également la plantation d’arbres au sein des milieux vulnérables, comme les écoles ou les hôpitaux.
C’est vraiment intéressant de rallier ses camarades à une cause qui nous tient à cœur. On parle beaucoup des changements climatiques, mais ce n’est pas tout le monde qui a le goût ou l’opportunité de participer à quelque chose qui contribue à créer un changement.
Mamy Diouma
Démarche
SOVERDI s’est chargée de la distribution des plans, du prêt du matériel et de l’équipement, ainsi que de l’accompagnement des jeunes tout au long de l’activité. Elle s’occupera également de l’entretien futur des arbres plantés durant deux ans.
Différentes espèces aux caractéristiques complémentaires ont ainsi été sélectionnées, afin de diversifier la cour de l’école et de la rendre colorée et résiliente. 23 arbres ont été plantés, totalisant 14 essences, telles que des charmes de Caroline, des métaséquoias du Sechuan, des chênes des marais, des mélèze laricin ou encore des amélanchiers du Canada.
« La sensation de toucher à la Terre fait que l’on se sent plus connecté.e au sol et à qui l’on est réellement. Lorsque l’on plante une plante, c’est très instinctif. On revient à notre « état de nature » en quelques sortes, » a expliqué Alexandre Fabien.
La sensation de toucher à la Terre fait que l’on se sent plus connecté.e au sol et à qui l’on est réellement. Lorsque l’on plante une plante, c’est très instinctif. On revient à notre « état de nature » en quelques sortes.
Alexandre Fabien
En plus de favoriser la biodiversité, cette variété permettra d’assurer la pérennité du milieu naturel, ainsi que de renforcer ses capacités d’adaptation aux aléas climatiques et biologiques. « Ça me rend heureux parce que je vais mettre mes mains dans la terre et contribuer à créer un nouvel écosystème : un seul arbre peut contenir plusieurs espèces! Le fait de savoir que d’autres créatures vivantes vont peut-être habiter à l’intérieur, ça me rend content, » s’est exclamé Akram.
Cet atelier est arrivé à point nommé, puisque l’école Daniel-Johnson a dû couper massivement ses grands arbres, en raison d’une infestation causée par l’agrile du frêne, un insecte ravageur. Cette végétation, qui limitait la formation d’un îlot de chaleur, a alors pu être remplacée par une nouvelle, qui de surcroît, a été plantée par les élèves elleux-mêmes.
Ça me rend heureux parce que je vais mettre mes mains dans la terre et contribuer à créer un nouvel écosystème : un seul arbre peut contenir plusieurs espèces!
Akram
« Je trouve que c’est bien, parce que lorsqu’il fera très chaud, des personnes voudront se réfugier sous les arbres pour avoir un peu d’ombre. […] Dans la Nation Atikamekw, on adore la nature. On la fait vivre. C’est relaxant de ne pas entendre le bruit des gens mais seulement le chant des oiseaux ou de la pluie, » a témoigné Mabelle.
Des élèves conscientisé.e.s et engagé.e.s
Les participant.e.s se sont également montré.e.s conscientisé.e.s et engagé.e.s envers les enjeux environnementaux, que ce soit à travers des actions quotidiennes ou des actes plus ambitieux.
Ainsi, Mamy Diouma s’implique au quotidien, que ce soit chez elle ou au sein de sa communauté. De plus, puisqu’elle était jeune ministre de l’environnement à la Fondation Monique-Fitz-Back pendant trois ans, elle a eu l’opportunité de s’impliquer avec d’autres jeune dévoué.e.s à la cause climatique. « Cela fait en sorte que l’on se sent moins seul.e, que l’on a envie de poser plus de gestes et que l’on fait plus de projets. Cette année, on a créé un webzine sur la surconsommation vestimentaire, » a-t-elle ajouté.
Quant à Mabelle, elle transmet à ses camarades la philosophie autochtone au regard de la nature, selon laquelle tous.tes les êtres vivant.e.s sont interconnecté.e.s… Une perspective qu’elle avait partagée, accompagnée de sa sœur, lors du premier atelier de sensibilisation environnementale donné par la FDS à l’école Daniel-Johnson le 12 avril dernier.
Je trouve que c’est bien, parce que lorsqu’il fera très chaud, des personnes voudront se réfugier sous les arbres pour avoir un peu d’ombre. […] Dans la Nation Atikamekw, on adore la nature. On la fait vivre. C’est relaxant de ne pas entendre le bruit des gens mais seulement le chant des oiseaux ou de la pluie.
Mabelle
De son côté, Alexandre Fabien est propriétaire d’une serre en agriculture urbaine. Il vend des plantes potagères aux résident.e.s de l’arrondissement et prend part à des projets collectifs. Il distribue des plants aux citoyen.ne.s avec une autre entreprise qui promeut l’agriculture urbaine et l’amélioration de la qualité de vie des habitant.e.s, par exemple. C’est d’ailleurs grâce à lui que Mamy Diouma s’est initiée au jardinage!
Quant à Akram, il accorde une attention particulière au tri de ses déchets : « Ceux qui sont compostables, je les mets dans mon compost pour que cela fasse de l’engrais. J’essaie aussi de séparer le plastique recyclable de celui qui ne l’est pas, ainsi que le verre recyclable de celui qui est consignable, » témoigne-t-il.
Le verdissement a également été étendu à la cour arrière de l’école et la plantation d’autres arbres est envisagée à l’automne prochain. Enfin, la FDS aimerait offrir cette activité auprès d’autres établissements scolaires. À suivre donc…