Un atelier de sensibilisation environnementale à l’école Daniel-Johnson

(Visuel réalisé par Eruoma Awashish)

Alors que les premiers rayons de soleil annoncent les prémices de l’été, Dalie et Stéphanie de la Fondation David Suzuki (FDS) ont rencontré des élèves de l’école secondaire Daniel-Johnson, située à Montréal. L’objectif? Les sensibiliser aux enjeux environnementaux et les inviter à être en contact avec la nature.

Le confinement engendré par la pandémie a poussé beaucoup de jeunes à s’isoler de leurs camarades, mais aussi des espaces extérieurs environnants. Afin de contrecarrer cet effet, la FDS a organisé deux ateliers. Le premier a eu lieu le 12 avril dernier.

Un échange interactif et réflexif a ainsi été organisé, au cours duquel les élèves étaient regroupés en équipes et devaient répondre à un quizz. Au programme? Un regard porté sur les émotions et les valeurs suscitées par l’environnement, quelques notions scientifiques, ainsi qu’une mise en exergue des savoirs autochtones et des leviers d’action possibles.

Stéphanie, de la Fondation David Suzuki (Photo : Ambre Giovanni)

Les êtres humain.e.s et la nature ne font qu’un.e

Nos interactions quotidiennes avec la nature sont multiples, qu’il s’agisse de respirer l’air frais, de se baigner dans un lac ou de profiter de l’ombre d’un arbre. Nous en sommes une partie intégrante lorsque l’on en consomme les ressources telles que l’eau ou que l’on participe au recyclage des nutriments.

Il n’est d’ailleurs pas exagéré d’affirmer que l’environnement nous façonne, lorsque nous organisons nos activités selon la météo ou que les journées ensoleillées nous rendent plus heureux.ses que les jours pluvieux.

De plus, un éventail de valeurs et d’émotions nous rapprochent de la nature et renforcent notre désir de la sauvegarder, comme l’empathie, la gratitude ou la solidarité. À ce titre, les élèves de l’école secondaire Daniel-Johnson ont mentionné la joie, le respect et la reconnaissance, par exemple.

Les élèves de l’école secondaire Daniel-Johnson (Photo : Ambre Giovanni)

Un éventail de valeurs et d’émotions nous rapprochent de la nature et renforcent notre désir de la sauvegarder, comme l’empathie, la gratitude ou la solidarité.

Les bouleversements environnementaux et climatiques

Depuis environ 150 ans, la température globale moyenne a augmenté de 1,2°C et on estime qu’elle atteindra 1,5°C d’ici 2100. Ce réchauffement affectera et affecte déjà notre environnement à plusieurs égards, via des épisodes de grandes sécheresses, la disparition d’environ 90 % des récifs coralliens ou l’extinction de 14% des espèces vivantes.

Cependant, les effets des changements climatiques varient selon les régions du monde. Certains espaces sont plus vulnérables, telles que les zones situées à proximité du niveau de la mer comme les îles ou dans lesquelles les populations dépendent de la faune sauvage pour se nourrir, comme les Autochtones du Nord du Québec.

Pourtant, ce sont souvent celleux qui contribuent le moins à la pollution et à la dégradation de l’environnement qui en subissent davantage les conséquences, ce qui soulève la question de la justice environnementale.

Ce sont celleux qui contribuent le moins à la pollution et à la dégradation de l’environnement qui en subissent davantage les conséquences, ce qui soulève la question de la justice environnementale.

Les inondations lors de fortes pluies, la difficulté d’accès à des ressources alimentaires ou la contamination des sources d’eau potable sont des conséquences des changements climatiques que l’on peut rencontrer au Québec. De plus, il existe des zones en ville qui constituent des îlots de chaleur, où il y a peu de végétation et où il peut faire très chaud lorsque les températures sont élevées.

La présence d’arbres est donc primordiale pour lutter contre les bouleversements climatiques. En effet, ils permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre en captant le carbone dans l’atmosphère, purifient l’air en produisant de l’oxygène, permettent l’infiltration de l’eau dans le sol et améliore notre bien-être, par exemple.

Les populations autochtones ont compris cela depuis toujours, comme l’ont souligné deux élèves de l’école Daniel-Johnson, Mabelle Awashish et Arnélie Awashish Plonquet, originaires de la réserve Obedjiwan. Effectivement, les êtres vivant.e.s sont interconnecté.e.s, qu’il s’agisse des insectes, de la forêt ou des minéraux. Ainsi, il est possible de soigner un rhume en utilisant du sapin ou de l’achillée millefeuille.

Pouvoir d’agir individuel et collectif

Aux quatre coins du monde, force est de constater que les jeunes font partie des acteur.trice.s les plus important.e.s de la lutte environnementale. Que ce soit sur le plan individuel ou sur le plan collectif, les choix d’actions sont multiples. Il est ainsi possible de recycler, d’acheter en vrac et de ramasser ses déchets, mais aussi de rejoindre le Comité Vert de son école ou de participer à un mouvement collectif.

Aux quatre coins du monde, force est de constater que les jeunes font partie des acteur.trice.s les plus important.e.s de la lutte environnementale.

De nombreuses retombées en découlent alors, que ce soit sur l’environnement, sur la communauté ou sur soi-même, telles que la régulation du climat, l’atténuation des vagues de chaleur, la création d’espaces de convivialité, la cohésion sociale ou le sentiment de paisibilité.

Dans ce cadre, la FDS reviendra le 17 mai pour donner le second atelier: les élèves qui le souhaitent pourront planter un arbre dans la cour de l’école Daniel-Johnson. À suivre…