Comment aider les populations d’oiseaux locales

Les mangeoires pour oiseaux sont très appréciées pour offrir un complément de nourriture aux populations locales d'oiseaux. Mais si elles ne sont pas entretenues correctement, elles peuvent faire plus de mal que de bien. (Photo : Karen via Pexels)

Les oiseaux sont essentiels aux écosystèmes : ils pollinisent les plantes, luttent contre les « nuisibles » et dispersent les graines. Par ailleurs, ils sont bons pour les êtres humains, l’écoute de leur chant et l’observation de leurs comportements complexes contribuant à notre santé et à notre bien-être.

Ainsi, aider les populations d’oiseaux locales en leur fournissant nourriture et habitat est bénéfique à la fois pour l’environnement, pour la collectivité et pour les gens.

Et si jamais les oiseaux deviennent source d’embarras, il existe des moyens de les faire partir en douceur.

Le pouvoir guérisseur des oiseaux

Selon une étude (en anglais) de 2022, il existerait une « association positive significative entre l’observation ou l’écoute des oiseaux et un bien-être mental accru, et ce, même quand on tient compte d’autres facteurs explicatifs possibles, comme l’éducation, l’emploi ou la présence de verdure ». Les stimuli naturels tels que le chant des oiseaux peuvent même atténuer la fatigue mentale liée au stress de la vie en milieu urbain. Ce n’est pas anodin : comme les oiseaux tendent à chanter et à crier quand ils ne se sentent pas menacés par des prédateurs, les êtres humains en sont venus au fil de l’évolution à interpréter la musique des oiseaux comme un signe de sécurité. C’est une mélodie relaxante pour nous.

Autre bienfait du chant des oiseaux : le matin, il stimule l’activité cognitive et augmente la vigilance, laquelle peut réduire la fatigue et améliorer la concentration et la productivité tout au long de la journée.

Ce qu’il y a de spécial avec le chant des oiseaux, c’est que même les gens citadins qui côtoient peu la nature l’associent à des environnements naturels vitaux et intacts

Emil Stobbe, Centre for Environmental Neuroscience, Max Planck Institute for Human Development

Par ailleurs, l’observation des oiseaux a aussi le pouvoir de nous rapprocher de la nature et de nous sensibiliser aux liens d’interdépendance qui la tissent, nous ouvrant ainsi les yeux à notre devoir de la respecter, de la protéger et de la restaurer.

La santé des populations d’oiseaux au Canada

Les oiseaux sont sensibles aux changements environnementaux. Au Canada, ils sont principalement menacés par la perte d’habitats, les pesticides et les contaminants, la pollution et les espèces envahissantes. Selon une étude (en anglais) de 2019, en Amérique du Nord, près de trois milliards d’oiseaux seraient disparus depuis 1970. Leur déclin au Canada est surtout attribuable, entre autres causes, à la dégradation des forêts.

Dégradation des forêts et déclin des populations d'oiseaux au Canada

Les oiseaux sont des indicateurs de la santé des forêts. Une espèce ou une autre occupe presque toutes les niches des écosystèmes forestiers dynamiques du Canada. La diminution de leur nombre indique que nos forêts sont en train de se dégrader.

Informez-vous sur les oiseaux de votre coin

Informez-vous sur les oiseaux que vous êtes susceptible de rencontrer dans votre région, en fouillant en ligne ou dans le rayon des livres d’un magasin d’occasions – vous pourriez y dénicher un guide sur les oiseaux locaux. Tournez-vous vers votre communauté pour un coup de main ou des occasions d’échange des connaissances. Vous pourriez même joindre un groupe d’ornithologues local.

Comment cultiver un jardin accueillant pour les oiseaux, qui fournit nourriture et habitat

Pour accueillir les oiseaux locaux, cultivez du matériel de nidification et de la nourriture. Pour vous aider à maximiser votre impact sur les oiseaux de votre région, découvrez dans quelle zone de jardinage pour les oiseaux vous vous trouvez!

Les oiseaux consomment une grande variété d’aliments et leur régime alimentaire change avec l’âge. Par exemple, 96 % de toutes les espèces d’oiseaux terrestres d’Amérique du Nord dépendent des insectes pour une partie de leur alimentation au cours de leur cycle de vie. Vous devriez donc jardiner de manière à attirer des insectes indigènes bénéfiques comme les chenilles (principale source de nourriture des bébés oiseaux chanteurs!), les coléoptères et les escargots.

Cultiver un jardin accueillant pour les oiseaux est une excellente façon de commencer ou de poursuivre la transformation de votre espace vert!

Voici des exemples de plantes à fleurs indigènes bonnes pour la nidification, l’habitat ou l’alimentation :

  • Échinacée pourpre ou échinacée (Echinacea purpurea). En été, cette fleur sauvage attire les papillons, les oiseaux et d’autres pollinisateurs; en automne, elle fournit des graines à de nombreuses espèces d’oiseaux. Plantez-la pour aider, entre autres, le chardonneret jaune, la mésange à tête noire et le pic mineur.
  • Tournesol (Helianthus). Les graines de tournesol, cette fleur bien connue, constituent une excellente source d’énergie pour les longs voyages de nombreux oiseaux migrateurs. Plantez le tournesol pour aider, entre autres, le tarin des pins, le roselin pourpré et le cardinal à poitrine rose.
  • Lobélie cardinale (Lobelia cardinalis). Cette fleur tubulaire d’un rouge vif attire les colibris, qui se nourrissent de son nectar.
  • Asclépiade (Asclepias). Bien que mieux connue pour héberger les chenilles de papillon monarque, l’asclépiade est aussi utile à diverses espèces d’oiseaux comme le chardonneret jaune, l’oriole de Baltimore et la mésange à tête noire, qui utilisent la fibre et la partie duveteuse des graines comme matériau de nidification.
  • Bleuet fausse-myrtille (Vaccinium myrtilloides). Il s’agit d’une délicieuse plante vivace indigène comestible, appréciée par les chenilles. Les merles bleus, les moucherolles, les loriots, les pics et les fauvettes ne sont que quelques-uns des oiseaux qui se nourrissent de chenilles et de myrtilles.

Voici des exemples d’arbustes indigènes bons pour la nidification, l’habitat ou l’alimentation :

  • Viorne dentée (Viburnum dentatum). De nombreuses espèces d’oiseaux – notamment le merle d’Amérique, le moqueur chat et le moqueur polyglotte – utilisent cet arbuste comme nid ou abri.
  • Aronia (Aronia melanocarpa). Les oiseaux mangent ses baies en hiver, une fois que ses fruits les plus prisés sont épuisés.
  • Amélanchier (Amelanchier canadensis). Offrant du matériel et un site de nidification, l’amélanchier est une source de nourriture pratique (une fois ses baies mûres).

Ce n’est pas tout : Beaucoup de ces plantes sont des plantes vivaces comestibles pour les êtres humains aussi.

Attention : Si vous taillez des arbres et des arbustes au printemps, surveillez les petits nids (comme ceux de colibris). Il est bon d’apprendre quoi faire si vous trouvez un nid tombé au sol (après une tempête par exemple) ou encore un oisillon ou un jeune à l’envol par terre.

Apprenez les règlements locaux sur l’alimentation des oiseaux

Avant d’installer une mangeoire, consultez les règlements locaux. La plupart des municipalités autorisent l’alimentation des colibris et d’autres oiseaux sur les propriétés privées, mais peuvent exiger que les mangeoires soient gardées propres et inaccessibles aux autres animaux sauvages.

Ne nourrissez jamais les oiseaux dans les espaces publics (canards, oies, pigeons, mouettes, corbeaux, etc.).

Comment nourrir les oiseaux

Pour fournir nourriture et habitat aux oiseaux locaux, rien de mieux que de cultiver un jardin accueillant pour eux. Mais ce n’est pas une option accessible à tout le monde.

Si les mangeoires à oiseaux sont reconnues comme une précieuse source d’alimentation supplémentaire pour les populations d’oiseaux locales, toujours est-il que sans l’entretien nécessaire, elles peuvent faire plus de mal que de bien.

Abreuvoirs pour colibris

Les plantes à fleurs indigènes sont une source de nourriture idéale pour les colibris. Pendant la saison de nidification et la migration (du printemps à la fin de l’automne), vous pourriez installer en complément un abreuvoir d’eau sucrée, à condition de bien l’entretenir.

Précautions à prendre :

  • Choisissez un endroit sûr. Les colibris préfèrent se nourrir dans les coins frais, à l’abri du vent et du soleil direct, là où le nectar risque de se gâter rapidement. Accrochez donc votre abreuvoir près des arbustes et des arbres. Attention aux abreuvoirs pour fenêtres : ils sont populaires, mais augmentent le risque de collisions contre les vitres. Placez votre abreuvoir à un mètre des fenêtres.
  • Utilisez uniquement du sucre blanc raffiné. Pour préparer le nectar, n’utilisez jamais de cassonade, de miel, de sucre en poudre, de sirop de maïs, de mélasse, d’édulcorants artificiels ou de sucres bruts non transformés. Ceux-ci peuvent contenir des ingrédients nocifs pour les colibris.
  • N’ajoutez jamais de colorant alimentaire rouge à votre nectar. Les colibris sont attirés par le rouge, mais le colorant rouge peut leur nuire. Videz et nettoyez régulièrement votre abreuvoir.
  • Videz et nettoyez votre abreuvoir régulièrement, soit deux fois par semaine par temps chaud et une fois par semaine par temps frais. Utilisez de l’eau du robinet ou une solution de vinaigre diluée, mais évitez le savon à vaisselle, qui peut laisser des résidus nocifs.

Recette de nectar pour les colibris

Dans une casserole, combinez :

  • 60 ml (¼ tasse) de sucre
  • 250 ml (1 tasse) d’eau

Portez à ébullition et faites bouillir jusqu’à la dissolution complète du sucre. Laissez refroidir le nectar, puis versez-le dans l’abreuvoir.

Mangeoires à oiseaux

Formidables pour attirer un vaste éventail d’oiseaux locaux, les mangeoires fournissent une alimentation complémentaire, particulièrement bienvenue lorsque les ressources naturelles se font rares, comme en hiver ou en période de sécheresse. Pour les oiseaux, qui dépensent énormément d’énergie pendant les saisons migratoires, les mangeoires constituent des haltes indispensables pour se reposer et refaire le plein.

Bien qu’elles soient l’une des méthodes les plus accessibles pour soutenir les populations locales d’oiseaux, elles ne devraient pas être, dans la mesure du possible, l’unique aide que vous leur apportez. Pour soutenir pleinement la faune, il faut privilégier le maintien de leurs habitats.

Quatre types courants de mangeoires :

  • Mangeoires au sol. Ces mangeoires, qui prennent la forme de plateformes à fond grillagé, se trouvent généralement à quelques centimètres du sol ou de la terrasse. Certaines sont dotées d’un toit pour empêcher la neige d’entrer ou d’un treillis métallique pour repousser les écureuils et les rongeurs. On recommande de placer cette mangeoire à au moins trois mètres d’un arbre ou d’un arbuste afin que les oiseaux puissent fuir les prédateurs. Cette solution est idéale pour les oiseaux qui se nourrissent au sol tels que le chardonneret jaune, le junco ardoisé, le bruant fauve, le bruant chanteur et le bruant à couronne blanche.
  • Mangeoires tubulaires pour graines de tournesol. Ce type de mangeoire est idéal pour les mésanges à tête noire et à tête brune, le roselin pourpré et la sittelle à poitrine rousse. Privilégiez un modèle avec des ports en métal autour des distributeurs de graines, parfait pour éloigner les écureuils, et suspendez la mangeoire à au moins un mètre et demi du sol.
  • Cages à suif. Le suif, fait de gras animal fondu (de vache ou de mouton, par exemple), de farine, de céréales, de graines ou de beurre de noix, est très calorique. C’est un excellent complément pendant les mois plus froids, quand la nourriture naturelle se fait rare. Achetez une mangeoire et du suif, ou préparez le vôtre vous-même – jetez un œil à la recette ci-dessous!
  • Mangeoires à trémie. En sautant sur une mangeoire à trémie, les oiseaux déclenchent la libération de graines, un mécanisme parfait pour garder les réserves de nourriture au sec. Cette mangeoire, à suspendre à un poteau à environ un mètre et demi du sol ou à une branche d’arbre, est utile non seulement pour de nombreux petits oiseaux, mais aussi pour de plus gros, comme le vacher à tête brune, le carouge à épaulettes, le mésangeai du Canada et le geai de Steller.

Précautions à prendre :

  • Choisissez un endroit sûr. Placez votre mangeoire à au moins un mètre des fenêtres, dans un coin à l’abri du vent, de la pluie, de la neige et de tout risque (collisions, blessures, prédation, conflits avec d’autres animaux sauvages). Apposez des autocollants ou du ruban adhésif sur les fenêtres proches.
  • Gardez votre mangeoire propre. Nettoyez-la toutes les deux semaines environ, et plus souvent après des périodes d’utilisation accrue, des épidémies ou un temps pluvieux. Pour ce faire, démontez la mangeoire, lavez-la à la main avec de l’eau bouillante et du savon, puis rincez-la abondamment. Laissez-la sécher complètement avant de la remplir à nouveau.
  • Restez à l’affût des épidémies de maladies aviaires dans votre région. Les mangeoires à oiseaux peuvent être de puissants vecteurs de propagation de maladies comme la salmonelle, la conjonctivite et la grippe aviaire. Pendant les périodes à risque, il vaut mieux retirer les mangeoires à oiseaux. Consultez votre SPCA pour obtenir des conseils.
  • Nettoyez le sol sous votre mangeoire. Pensez à déblayer régulièrement les graines, les cosses et les autres déchets qui traînent, car la nourriture éparpillée attire les animaux sauvages, dont les rongeurs. D’ailleurs, si elle s’accumule, la nourriture risque de moisir ou de s’avarier, ce qui est nocif pour les animaux domestiques et sauvages, notamment les oiseaux.

Fabriquez votre propre bloc de suif pour votre mangeoire!

Pour aider les oiseaux à survivre et à se reproduire au printemps, qu’ils soient migrateurs à l’automne ou présents toute l’année, on gagne à compléter leur alimentation avec une excellente nourriture calorique.

Ingrédients :

  • 250 ml (1 tasse) de beurre d’arachide croquant, de noix ou de graines (sans produit de remplissage ni additif alimentaire)
  • 250 ml (1 tasse) de farine de blé entier ou de farine blanche
  • 250 ml (1 tasse) de suif ou d’huile de coco solide et grasse
  • 950 ml (4 tasses) de céréales, de graines, de légumes ou de fruits séchés*

Si possible, privilégiez des ingrédients locaux et biologiques.

*Autres options : flocons d’avoine, maïs concassé, semoule de maïs, graines de tournesol noires huilées, graines de tournesol striées, graines de tournesol écalées, millet, arachides crues/non salées, raisins de Corinthe, canneberges, raisins secs, pommes, baies sauvages ou graines pour oiseaux prémélangées. (À noter : une fois enrobées de graisse, les graines qui se trouvent toujours dans leur enveloppe sont impossibles à manger pour bien des oiseaux. Vous devrez peut-être les remplacer par des graines décortiquées.)

Directions :

  • Faites fondre la graisse dans une poêle à feu doux.
  • Mélangez les autres ingrédients dans un grand bol.
  • Versez la graisse fondue sur le mélange sec, remuez bien, puis versez le tout dans des moules à crêpes, à pain ou à muffins – tout marche bien.
  • Si vous utilisez un moule plus grand, une fois le mélange refroidi, coupez-le en blocs ou en gâteaux plus petits.
  • Étalez une portion du mélange sur l’écorce d’un arbre ou sur une pomme de pin, ou placez un bloc de graisse dans une cage de métal propre.

Trucs!

  • Achetez du suif dans une boucherie ou un magasin pour oiseaux sauvages. Si vous utilisez de la graisse végétale, assurez-vous qu’elle n’est pas hydrogénée – c’est mieux pour les oiseaux, pour les mêmes raisons que ce l’est pour nous.
  • Pour éviter d’attirer les rats, les écureuils et les ratons laveurs, assurez-vous que les blocs de suif sont assez petits pour que les oiseaux puissent les manger en une journée. Veillez aussi à jeter les restants de graisse rances ou moisis. Vous pouvez même congeler les blocs en attendant d’en avoir besoin.
  • Pour suspendre votre mangeoire à une branche d’arbre, fixez le support au tronc avec un fil de fer ou de la ficelle. Installez-la à l’écart des cabanes à oiseaux ou des nichoirs pour éviter d’attirer les prédateurs.
  • N’utilisez pas de sacs en filet pour suspendre des blocs de suif : ils peuvent blesser, voire tuer, les oiseaux en piégeant leurs pattes et leur bec.

Photo : Duncan Rawlinson via Flickr

Comment créer un bain pour oiseaux

L’aggravation de la crise climatique a contribué à accroître la pénurie d’eau et à prolonger les périodes de sécheresse, ce qui se répercute sur tout le monde et sur tout sans exception, y compris la faune.

Ainsi, vous pourriez installer une source d’eau dans votre jardin pour le rendre encore plus accueillant et bénéfique pour les oiseaux. Autre avantage : pendant les vagues de chaleur et les mois où le mercure bat son plein, une source d’eau offre une halte de rafraîchissement pour ces visiteurs des airs.

Le bain pour oiseaux est le moyen le plus courant et le plus abordable de fournir de l’eau. Il en existe de toutes sortes : surélevé sur pied ou posé au sol, à fixer ou à suspendre, chauffé ou non. Vous pouvez même construire le vôtre!

Précautions à prendre :

  • Évitez les bains pour oiseaux contenant du plomb, du zinc ou du cuivre. En effet, certains métaux sont toxiques pour les oiseaux. Évitez aussi la céramique émaillée, à moins que la glaçure soit sans plomb. Optez plutôt pour la fonte d’aluminium ou de fer, le verre trempé ou le granit.
  • Veillez à la propreté et à la fraîcheur de votre bain pour oiseaux. Remplacez l’eau tous les deux jours pour prévenir la prolifération d’algues, l’accumulation de saleté et la transmission de maladies. L’eau stagnante attire les moustiques! Nettoyez le bain entre les remplissages avec une solution composée d’une part de vinaigre blanc et de neuf parts d’eau.
  • Installez le bain loin de la broussaille et des mangeoires à oiseaux. Les débris et les graines qui tombent risquent de salir l’eau bien vite.

Comment fournir du matériel de nidification pour les oiseaux

Attirez et aidez les oiseaux en leur fournissant du matériel de nidification! Voilà une superbe façon de venir seconder d’autres efforts comme un jardinage respectueux des pollinisateurs et la plantation d’un jardin à papillons.

Étape 1 : Rassembler le nécessaire

Rassemblez le nécessaire pour la nidification, soit des matières naturelles, biodégradables et exemptes de pesticides.

  • Poil de chien ou de chat (sans produits chimiques ni shampoings contre les puces et les tiques), crin de cheval (provenant de brosses de toilettage) ou laine.
  • Mousse.
  • Herbes sèches.
  • Matière textile des quenouilles.
  • Feuilles, brindilles et morceaux d’écorce.
  • Feuilles séchées.

À éviter à tout prix :

  • Cheveu humain – il est trop fin, au point de couper ou d’emmêler les oiseaux.
  • Fil ou ficelle.
  • Charpie de la sécheuse – elle peut regorger de produits chimiques et de microfibres plastiques.
  • Fibres synthétiques.
  • Guirlande, papier d’aluminium ou cellophane.

Photo: Adventures of KM&G Morris via Flickr

Étape 2 : Combiner et installer

Placez à disposition les matières rassemblées pour la nidification, préférablement dans un coin à l’abri de la pluie. Vous pouvez :

  • les empiler sur le sol (feuilles, brindilles, morceaux d’écorce, etc.);
  • les mettre dans des crevasses d’arbres;
  • les étendre sur la végétation;
  • les mettre dans des cassots de papier, de paille ou de bois (que vous pouvez suspendre);
  • les mettre dans votre mangeoire à suif en métal, nettoyée après l’hiver;
  • les accrocher à un support en métal artisanal (comme la tête d’un fouet de cuisine recyclé).

Photo : Skip Russell via Flickr

Étape 3 : Renflouer les stocks

Renflouez les stocks selon les besoins, de mars à juillet environ.

Bon à savoir!

  • Vous trouverez du matériel de nidification dans la plupart des magasins pour oiseaux sauvages ou dans les commerces où on vend des graines d’oiseaux. Attendez-vous généralement à du duvet ou à des fibres de coton, de chanvre et de laine
  • Les hirondelles et les merles utilisent aussi la boue pour nidifier. Gardez-leur donc une parcelle de sol nu et exposé. Ce sera également utile aux abeilles maçonnes et aux papillons indigènes, qui ont aussi besoin de flaques de boue.

Photo : Michael Mamford via Flickr

Quand les oiseaux dérangent chez soi : solutions aux problèmes courants

Les oiseaux sont essentiels aux écosystèmes. N’empêche, leur comportement peut devenir source de nuisances pour les êtres humains, voire de conflits. La bonne nouvelle? On peut prévenir les risques – pour eux et pour nous – en déterminant et en prévenant des comportements particuliers.

Nidification

Pour se protéger et protéger leur progéniture des prédateurs dans les zones plus boisées, les oiseaux nichent souvent à proximité ou autour des maisons et autres bâtiments.

Si un oiseau niche près de chez vous, dérangez-le le moins possible : gardez une distance respectueuse, limitez les allées et venues à pied et reportez les travaux prévus dans les environs. La bonne nouvelle? La plupart des oiseaux chanteurs (merles, parulines, corbeaux, corneilles, pinsons, etc.) ne nichent que pendant un mois environ. Pour éviter que les parents ne quittent leur nid, laissez-le tranquille et limitez les perturbations autour le plus possible jusqu’à ce que les petits aient pris leur envol.

Si vous tentez de déplacer le nid, ses locataires risquent fortement de l’abandonner. Ne le déplacez que dans des circonstances exceptionnelles, et seulement à une distance de moins d’un demi-mètre de son emplacement initial. Surveillez de près le nid relocalisé pour vous assurer que les parents reviennent. Si ce n’est pas le cas, demandez conseil auprès d’un service local de réhabilitation de la faune.

Comment reconnaître des sites de nidification :

  • Inspectez régulièrement les zones sous les avant-toits, les porches, les terrasses et les endroits abrités où les oiseaux pourraient nicher.
  • Ouvrez l’œil pour détecter la présence d’excréments, de matières pour la nidification (brindilles, herbe, plumes, etc.) et une activité des oiseaux plus marquée à certains endroits.
  • Tendez l’oreille : entendez-vous le chant des oiseaux?

Vous voulez tenir les oiseaux à l’écart? Essayez ces techniques non létales, humaines et écologiques :

  • Bloquez les points d’accès. Installez un grillage ou un filet anti-oiseaux sur les points d’accès potentiels (évents, cheminées, avant-toits, etc.). De plus, installez des piquets anti-oiseaux sans cruauté sur les surfaces inclinées, de façon à rendre ces lieux moins attrayants pour nicher.
  • Faites du bruit. Découragez la nidification par des moyens de dissuasion sonores comme des carillons éoliens. Petit plus : ils créent une superbe ambiance!
  • Utilisez des parfums. Certaines odeurs déplaisent aux oiseaux, comme celle des agrumes. Ajoutez donc quelques gouttes d’huile essentielle de citron dans un flacon pulvérisateur avec de l’eau. Vaporisez le produit sur votre porche, votre terrasse et tout autre lieu attrayant pour nicher.
  • Utilisez le sens de la vue. Les oiseaux n’aiment pas les objets scintillants, encore moins ceux qui bougent. Coupez donc du papier d’aluminium en bandelettes et accrochez celles-ci sur votre porche ou votre terrasse. Vous pourriez aussi suspendre de vieux CD à une ficelle.

Quand les oiseaux creusent et picorent

Le meilleur moyen d’empêcher les oiseaux de picorer votre jardin? Aménager une barrière physique. Vous pourriez aussi essayer de planter des fleurs et des herbes répulsives, comme le romarin, la lavande et la camomille. Ces deux méthodes sont bonnes pour empêcher les oiseaux de déterrer les pots de fleurs et de creuser le sol lorsqu’ils chassent des vers et des larves, nuisant aux plantes au passage.

Quand les oiseaux becquettent

Le matin, les pics mâles frappent souvent des objets durs, bruyants et résonnants à l’extérieur des maisons (cheminées, gouttières, avant-toits, volets de fenêtre, etc.). Ce comportement territorial se produit surtout pendant les saisons de parade nuptiale et de nidification. Pour les éloigner, recouvrez l’endroit en question avec du papier de plastique ou d’aluminium.

Si un pic abîme les murs et les revêtements d’un bâtiment, c’est souvent parce qu’il y a des insectes dans le bois (abeilles charpentières, fourmis, termites, etc.). La solution : retirez la source de nourriture.

Contribuez à la conservation des oiseaux en participant à des projets scientifiques communautaires!

Un projet scientifique communautaire peut impliquer une personne ou en mobiliser des millions autour d’un objectif commun. En participant à un projet, vous aiderez tout le monde à mieux comprendre le monde et la place que nous y occupons.

Cherchez des groupes d’ornithologues locaux ou des projets scientifiques communautaires; ce sont de superbes moyens de protéger la nature et, en même temps, de tisser des liens sociaux!