La plupart des abeilles sauvages sont solitaires. Elles nichent seules dans des crevasses, des tiges creuses ou des terriers souterrains.
Les abeilles sauvages ont besoin de notre aide. Plusieurs de leurs populations subissent un déclin à cause de la perte d’habitat, de maladies et d’empoisonnement par les pesticides.
Les abeilles, ces pollinisateurs de la plus haute importance, sont liées à près du tiers des aliments que nous mangeons. Elles permettent également aux plantes sauvages de se reproduire et de produire des baies, des fruits et des semences. La diminution de la population de ces petites bêtes ailées menace le maintien de la vie.
Les abeilles indigènes du Canada
Il existe 20 000 espèces connues d’abeilles dans le monde et plus de 800 espèces indigènes au Canada (source en anglais). Elles se présentent sous différentes tailles, la plus petite étant à peine plus grosse qu’une tête d’épingle! Chaque espèce de pollinisateur est unique et active à des moments bien précis. Par exemple, les abeilles des courges sont parfaitement adaptées à la pollinisation des courges, citrouilles et autres cucurbitacées décoratives. Ainsi, chaque espèce joue un rôle essentiel dans la reproduction des plantes.
Chaque personne peut créer des habitats propices aux populations d’abeilles locales. Celles-ci courent en effet plus de chance de s’épanouir dans votre cour, votre potager communautaire, sur votre balcon, ou encore sur les fermes diversifiées, que sur plusieurs acres de monoculture. Le contexte urbain représente pour ces insectes de courts trajets et une grande variété de plantes et de fleurs à goûter.
Abeille, guêpe ou mouche?
Apprenez à distinguer les abeilles, les guêpes et les mouches. Ainsi, vous assurerez votre sécurité et une coexistence paisible avec ces précieuses créatures. En comprenant leurs rôles et leurs apports, vous pouvez passer à l’action pour protéger leurs habitats et soutenir leurs populations.
Les abeilles sauvages ou mellifères : un sujet qui pique la curiosité
Les populations d’abeilles mellifères grandissent et s’étendent, de la campagne à la ville, dans les cours, dans les jardins et sur les toits. En contrepartie, plusieurs des 3 600 espèces estimées d’abeilles indigènes d’Amérique du Nord (dont 800 se trouvent au Canada) ne s’en sortent pas si bien.
Cinq étapes pour créer un sanctuaire pour les abeilles sauvages
1. Remplissez votre cour de fleurs
Les abeilles dépendent des fleurs sauvages, des buissons et des arbres en floraison pour leur nourriture, soit le nectar et le pollen.
Les périodes de floraison devraient s’étendre du début du printemps à la fin de l’automne. Choisissez une diversité d’espèces indigènes, de tailles et de formes variées. Plantez de grandes quantités de chaque plante (pensez à des cercles concentriques) pour favoriser un butinage efficace, puisque cela diminue la distance à parcourir pour les abeilles.
Tondez moins souvent la pelouse et évitez les herbicides qui tuent les plantes productrices de nectar comme le trèfle, le thym serpolet et le pissenlit. Ou encore, dites au revoir au gazon, puisque ce dernier constitue un désert pour les pollinisateurs (et pour la majorité de la faune).
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2. Choisissez des plantes indigènes
Les plantes indigènes sont des espèces qui se retrouvent naturellement dans votre région. Elles donnent aux abeilles leurs seules sources de nourriture : le nectar et le pollen. L’alimentation de certaines espèces indigènes repose uniquement sur des groupes précis de ces plantes. Ces dernières constituent donc d’excellents choix pour votre jardin, puisqu’elles sont adaptées aux sols et aux conditions climatiques locales. Si vous les plantez au bon endroit, elles s’épanouiront sans nécessiter de surplus d’arrosage, de fertilisants ou de produits chimiques.
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3. Optez pour le bio
Les abeilles, comme bien d’autres pollinisateurs, appartiennent à la classe des insectes. L’utilisation d’insecticides sur votre pelouse ou dans votre jardin peut donc leur nuire gravement, même involontairement. Évitez donc les herbicides, meurtriers pour les plantes, et restez loin des plants prétraités avec des insecticides tels que les néonicotinoïdes. Privilégiez des plantes sans pesticides et explorez les techniques éprouvées comme le ramassage manuel des ravageurs et les barrières physiques pour limiter leur accès.
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4. Ajoutez de l’eau
Les abeilles, les papillons et d’autres insectes bénéfiques nécessitent de l’eau fraîche pour survivre. Les points d’eau comportent toutefois des dangers. Lorsque ceux-ci n’offrent pas un point d’atterrissage sécuritaire, les insectes risquent la noyade ou l’attaque de prédateurs. Afin de diminuer les dangers, placez des pierres plates dans une baignoire pour oiseaux ou une assiette peu profonde. Vous donnerez ainsi à ces bêtes ailées un perchoir sûr pour s’abreuver.
Comment construire un abreuvoir pour abeilles
Prenez un plat peu profond (de la vieille vaisselle ébréchée ou le couvercle d’un sceau fonctionnent à merveille). Placez-le au niveau du sol, là où vous avez observé une présence active d’abeilles. Ajoutez quelques pierres plates dans l’assiette pour créer des aires d’atterrissage ou de petites îles — des havres sur lesquels ces insectes pourraient remonter s’ils tombaient à l’eau. Ajoutez de l’eau fraîche, sans submerger les roches. Les oiseaux et les papillons s’en serviront aussi! Remplacez l’eau fréquemment pour éviter les larves de moustique.
Votre création servira aussi à combattre les insectes ravageurs. Placez l’abreuvoir près de plants malades pour attirer les prédateurs de pucerons, comme les coccinelles, par exemple!
5. Offrez des espaces pour nicher
Les abeilles mellifères et les bourdons vivent en colonies. De leur côté, la plupart des abeilles sauvages sont solitaires. Près des deux tiers des abeilles solitaires qui nichent s’adonnent à la ponte dans des tunnels creusés à même le sol. Environ un tiers utilise des tiges vides ou des galeries dans des arbres morts ou des troncs tombés.
Saviez-vous que les jardins « en désordre » représentent un terreau fertile pour les abeilles? Laissez des zones de terre à découvert dans votre jardin pour favoriser les abeilles qui nichent de cette façon. Laissez les tiges de vos plantes telles quelles durant l’hiver. Conserver certains arbres morts ou troncs tombés pour soutenir les pollinisateurs en hivernage.
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