Un voyage de rêve en Colombie-Britannique

De gauche à droite : Samuel Rainville, Jennifer Brazeau, Melissa Mollen Dupuis, Maxime Fortin-Faubert, Isaak Lachapelle-Gill, Alexandre Huet et Gwaliga Hart.

Kwaï! Au fil des années, j’ai eu l’occasion de rencontrer des personnes et de profiter d’opportunités exceptionnelles. Peu de voyages et de groupes ont su m’accrocher autant que celui-ci.

En juillet 2024, des ambassadeurs et ambassadrices de la forêt ont réalisé un voyage inoubliable en Colombie-Britannique. Iels ont d’abord visité Haïda Gwaïi avant de participer au Peace and Unity Summit, une occasion de tisser des liens avec d’autres personnes et communautés.

Pour en savoir plus sur cette initiative

Tout cela a été rendu possible grâce à l’initiative des ambassadeurs et ambassadrices de la forêt de la Fondation David Suzuki et de l’appel que j’ai reçu de Melissa Mollen Dupuis il y a quelques mois. Je travaille actuellement comme gardien du territoire pour ma Nation, les Abénakis d’Odanak et de Wôlinak, depuis maintenant deux ans et je peux dire que – durant ma courte carrière – un voyage comme celui-là était une opportunité de rêve.

Je travaille actuellement comme gardien du territoire pour ma Nation, les Abénakis d’Odanak et de Wôlinak, depuis maintenant deux ans et je peux dire que – durant ma courte carrière – un voyage comme celui-là était une opportunité de rêve.

J’ai participé à des rassemblements de gardien.ne.s de territoire partout au Canada, mais ceux dont j’entends parler depuis le début, ce sont les Haïdas. Ces personnes sont à l’origine du travail que je fais aujourd’hui. Elles protègent leur territoire avec ferveur depuis plus d’une trentaine d’années, notamment à travers leur initiative des Watchmen.

Évidemment qu’en tant que Premières Nations, nous sommes les gardien.ne.s des territoires sur lesquels nos ancêtres ont vécu depuis des temps immémoriaux, mais je suis honoré que cela soit ma profession aujourd’hui.

Nous avons aussi vu à quel point le territoire et sa protection sont importants lors du Peace and Unity Summit. Pouvoir contribuer à continuer de faire vivre ma culture est quelques fois un défi dans le contexte dans lequel nous vivons présentement, surtout dû à la privatisation de 95 % de notre territoire ancestral, le Ndakina. Malgré cela, je suis très heureux de m’engager au sein de l’équipe avec laquelle je travaille pour protéger notre territoire et notre culture ainsi qu’à promouvoir ceux-ci auprès des membres de ma Nation.

Pouvoir contribuer à continuer de faire vivre ma culture est quelques fois un défi dans le contexte dans lequel nous vivons présentement, surtout dû à la privatisation de 95% de notre territoire ancestral, le Ndakina.

Trois jours à Haïda Gwaïi m’ont semblé être une semaine tellement nous avons appris des membres de la communauté. Nous avons été extrêmement bien accueilli.e.s sur l’île par un chef et des aînées qui nous ont raconté des légendes. Ensuite, nous avons visité l’île pendant plusieurs heures avec deux excellent.e.s guides.

Personnellement, ce qui m’a marqué le plus était le lien fort des Haïdas avec le cèdre, je pouvais facilement faire le parallèle avec nous, les Abénakis et le frêne noir. C’était touchant pour moi de voir qu’eux aussi fabriquent des paniers.

Personnellement, ce qui m’a marqué le plus était le lien fort des Haïdas avec le cèdre, je pouvais facilement faire le parallèle avec nous, les Abénakis et le frêne noir.

Je ne connaissais pas beaucoup de choses sur le groupe avec lequel je me présentais à l’aéroport avant de partir pour la Colombie-Britannique, mais je peux assurer qu’après avoir passé 10 jours ensemble, un lien fort s’était créé entre nous. Melissa, Alexandre, Maxime, Jennifer, Samuel, Marie-Philippe et Hunter, merci à vous pour des fous rires, des aventures, des leçons et des histoires qui m’auront marqué pendant longtemps, vous êtes vraiment des gens formidables.

Pour conclure, même si je pourrais parler en long et en large du voyage et des choses que nous avons vécu là-bas, ce qui m’a plu le plus, ce sont les gens que j’ai rencontrés, que ce soient ceux dans l’ouest ou ceux de mon propre groupe. J’ai créé des relations fortes qui vont perdurer dans le temps avec d’incroyables personnes qui ont tous et toutes à cœur la protection de nos territoires et cultures. Je suis reconnaissant d’avoir pu participer à ce voyage avec elles et eux. Merci beaucoup! Kchi wliwni!