Pleins feux sur Andréanne Brazeau, analyste principale des politiques environnementales à la Fondation David Suzuki

Andréanne Brazeau, analyste principale des politiques environnementales à la Fondation David Suzuki

Andréanne Brazeau, analyste principale des politiques environnementales à la Fondation David Suzuki (Photo : Ambre Giovanni / Fondation David Suzuki)

La Fondation David Suzuki (FDS) s’agrandit! Andréanne Brazeau s’est jointe à l’équipe en tant qu’analyste principale des politiques environnementales le 13 mai dernier.

Sa mission? Être porte-parole sur les enjeux climatiques et environnementaux au nom de la FDS au Québec afin de provoquer des débats publics en s’appuyant sur l’actualité. Son travail portera sur les questions liées à la sortie des énergies fossiles, à l’extraction de minéraux critiques et à la gouvernance climatique au sein de la province et au Canada, entre autres.

Je souhaite aborder les enjeux environnementaux de manière intersectionnelle afin que la transition socioécologique bénéficie à tout le monde, dont particulièrement aux communautés les plus marginalisées.

Un riche parcours d’activisme professionnel

Andréanne Brazeau a bâti sa carrière professionnelle dans le milieu environnemental et politique au Québec, grâce à sa rigueur scientifique, la force de son plaidoyer et sa bienveillance envers autrui.

J’ai beaucoup appris de leader féminines. C’est maintenant à mon tour de transmettre aux femmes qui sont plus jeunes que moi ce que l’on m’a enseigné. Ce n’est pas toujours facile de faire sa place dans des milieux majoritairement masculins, que ce soit la politique ou le transport.

Elle a ainsi occupé différentes fonctions en analyse politique, en relations gouvernementales, en communications, en recherche et en plaidoyer. Elle s’est notamment investie auprès d’Équiterre, de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents à l’Université de Sherbrooke, d’ENvironnement JEUnesse, du Réseau québécois des groupes écologistes et des Jeunes diplomates du Canada.

Et ce n’est pas tout! En plus d’avoir participé aux cinq dernières Conférences des Parties sur le climat, elle est aussi chargée de cours à l’École de politique appliquée et au Centre universitaire de formation en environnement et développement durable de l’Université de Sherbrooke. C’est là qu’elle a d’ailleurs complété une maîtrise en études politiques appliquées à l’environnement, ainsi qu’un diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion de l’environnement.

Andréanne Brazeau à la COP27 devant le ministre Benoît Charette, lors du panel sur la décarbonation des transports de la ZEV Alliance (Photo : Équiterre)

L'engagement environnemental : une vocation

La crise climatique fait partie de l’actualité depuis son enfance. L’élément déclencheur de son implication dans le milieu environnemental survient toutefois lors d’un échange universitaire à Buenos Aires en Argentine dans le cadre de son baccalauréat en études internationales. À ce moment-là, elle constate l’existence de lourdes inégalités, ainsi que le pouvoir d’agir des gouvernements. Son stage au sein du Réseau québécois des groupes écologistes renforce par la suite cette prise de conscience.

Ce sont mes études, mes expériences interculturelles et mon ouverture sur le monde qui m’ont fait réaliser l’ampleur du travail à accomplir à plusieurs échelles.

Andréanne Brazeau

En outre, l’analyste principale des politiques environnementales de la FDS se préoccupe particulièrement des enjeux liés au cynisme ressenti par la population envers la classe politique, ainsi que la polarisation croissante du public face aux enjeux climatiques et environnementaux.

Elle précise que plus les clivages sont présents, plus l’adoption de mesures politiques ambitieuses en matière environnementale est ardue. Cette problématique est d’ailleurs soulevée et reconnue par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et le Forum économique mondial.

Il faut penser les actions de la transition socioécologique de façon structurante et à tous les paliers de gouvernement, de l’international au local. Il est nécessaire de les mener de manière inclusive, en consultant les différents groupes de la société, que l’on parle des jeunes, des communautés autochtones, des femmes ou des travailleur.euse.s.

Ses aspirations environnementales futures? Tout en tissant des liens humains forts, elle a à cœur de faire rayonner les bons coups du Québec au sein du Canada et au-delà en matière de sortie des énergies fossiles afin de rehausser l’ambition climatique ailleurs au pays et dans le monde.