Le climat, mais à quel prix? Réduire les émissions des transports par la tarification de la mobilité dans le Grand Vancouver et à Montréal
Publié par:
Fondation David Suzuki et partenaires
Écrit par:
Jonn Axsen,
Michael Wolinetz
ISBN:
978-1-988424-62-0
Solutions climatiques, Villes changements climatiques, transports durables
Le transport routier est responsable en grande partie des émissions de carbone du Canada, dans une proportion de 36 % et de 31 %, respectivement pour Vancouver et Montréal, les deux régions métropolitaines ici étudiées. Ces émissions sont attribuables à la forte utilisation des utilitaires sport, des utilitaires légers, des autobus à moteur diesel et des camions de transport, ainsi qu’à l’intérêt restreint que suscitent les véhicules électriques. Le secteur doit réduire considérablement ses émissions. Toutes les solutions politiques doivent être envisagées.
Il est temps de réorienter le débat et de s’attarder à notre perception des transports. Les conducteurs croient qu’ils profitent gratuitement des routes, et que les gouvernements en assument les coûts élevés de construction et d’entretien. Ce qu’on semble oublier, c’est que cette « gratuité » ne tient pas compte des désavantages qu’en récolte la société : augmentation des émissions de carbone, congestion, pollution atmosphérique et sonore, dépendance au pétrole et accidents de la circulation. Il en résulte que les gens conduisent plus souvent que si le prix de ces « effets externes » était dûment pris en compte, et qu’ils passent outre à des solutions de rechange durables comme le transport en commun, le transport actif et le covoiturage.
La tarification de la mobilité contribue à réduire la congestion, mais ce moyen n’a pas su s’imposer au public comme une solution climatique. Dans notre rapport intitulé Shifting Gears, nous avons souligné l’importance de ce puissant moyen dont les régions métropolitaines disposent pour réduire les émissions de carbone ainsi que le kilométrage parcouru en véhicules. Or, la population s’oppose aux mesures de tarification plus qu’à toute autre politique climatique. La tarification routière, en particulier, est presque toujours mal accueillie a priori. L’impopularité des taxes et la méfiance à l’égard du gouvernement contribuent vivement à polariser le débat.