Compter sur les engagements du Canada : pour stopper et inverser la dégradation des forêts d’ici 2030, le Canada doit d’abord admettre qu’il a un problème
Publié par:
Fondation David Suzuki et partenaires
Écrit par:
Rachel Plotkin,
Julee Boan
Partenaires:
Natural Resources Defense Council
Biodiversité, Droits environnementaux environnement, biodiversité, protection du territoire, aménagement du territoire, forêts
Un nouveau rapport du National Resources Defense Council et de la Fondation David Suzuki révèle que, malgré les affirmations du Canada que ses lois protègent l’intégrité écologique des forêts, la dégradation des forêts s’est produite partout au pays sans que le gouvernement reconnaisse, surveille et propose suffisamment de recours.
La lutte contre la dégradation des forêts est essentielle pour que le Canada puisse respecter ses engagements envers l’Accord de Paris sur le climat (2015), le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal (2022) et le Bilan mondial (2023). Cependant, comme de nombreux autres pays du « Nord global », le Canada n’a pas reconnu publiquement que la dégradation des forêts est un problème sur son territoire. Au lieu de cela, les organismes gouvernementaux et l’industrie forestière se concentrent sur la déforestation – la conversion de forêts en des zones non boisées comme les villes ou les terres agricoles – et crient victoire pour la faible déforestation observée sous leur surveillance.
Cette approche attribue le mérite au simple maintien des terres forestières désignées comme « forêts » et ignore la qualité de ces écosystèmes forestiers. De nombreux engagements mondiaux, notamment l’arrêt de la perte de biodiversité, l’inversion de la dégradation des terres et la limitation des changements climatiques, dépendent du maintien de forêts à haute intégrité écologique. Pourtant, l’ampleur et le degré de modification des forêts demeurent mal quantifiés et cartographiés.
Sans changements fondamentaux dans les pratiques, les mesures incitatives et les structures politiques de gestion forestière, la dégradation des forêts se poursuivra, sans contrôle ni surveillance, laissant des forêts beaucoup moins résilientes et biodiversifiées pour les générations futures. Cela compromettra la capacité du Canada à respecter ses engagements en matière de biodiversité et de changements climatiques.
