Analyse du rendement du « Carbone 50 » de la Caisse de dépôt et placement du Québec entre 2011 et 2020
Publié par:
Fondation David Suzuki et partenaires
Écrit par:
Sébastien Collard
Partenaires:
Coalition Sortons la Caisse du Carbone
ISBN:
978-1-988424-63-7
Solutions climatiques changements climatiques, décarbonation, énergies fossiles, énergie renouvelable
Sortons la Caisse du carbone analyse depuis 2011 le rendement des 50 entreprises du secteur de l’exploitation pétrolière et gazière dans lesquelles la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) détient ses plus importants investissements boursiers. En 2020, ce groupe d’entreprises formant l’indice Carbone 50 CDPQ a enregistré sa pire performance en 10 ans. La valeur de cet indice a chuté de 31,6% en un an, ceci alors que les principaux indices boursiers mondiaux ont réussi à atteindre un rendement positif malgré la pandémie. Cette performance, loin d’être isolée, s’inscrit dans une tendance continue de pertes du Carbone 50 CDPQ (-57,2% de sa valeur sur 10 ans) dans un environnement financier pourtant favorable où les autres indices boursiers ont minimalement doublé de valeur (+100% sur 10 ans).
Si la CDPQ s’était départie de ces compagnies en 2011 en les réinvestissant dans le marché mondial sans énergies fossiles, elle aurait obtenu 16 milliards de dollars de rendements supplémentaires. La CDPQ n’a jamais adhéré au désinvestissement des énergies fossiles malgré les demandes répétées de Sortons la caisse du carbone, malgré qu’elle n’était pas en mesure de réfuter l’argumentaire soutenant le désinvestissement et en dépit de notre démonstration annuelle chiffrée de l’échec financier du Carbone 50 CDPQ. Même les appels répétés à la prudence de spécialistes du monde de la finance n’ont pas été entendus et le pronostic de Mark Carney voulant que les placements tels que le Carbone 50 CDPQ deviendraient des actifs échoués s’est concrétisé. Devant l’échec avéré de la gestion du Carbone 50 CDPQ, nous proposons à la prochaine génération de gestionnaires de la Caisse des pistes à suivre – telles que la création d’une direction des transitions technologiques – pour éviter la répétition d’un tel scandale financier et environnemental.