Conférence des parties (COP)

La COP est imparfaite. Mais elle est toujours importante.

Depuis les 30 dernières années, les représentantes et représentants des pays du monde se réunissent lors des Conférences des Parties (COP) des Nations Unies sur les changements climatiques.

Le processus de la COP est devenu un théâtre de contradictions. Les derniers sommets ont été organisés par des États pétroliers et financés par des pollueurs.

Alors pourquoi devrait-on se soucier de la COP30 qui se tient à Belém, au Brésil?

Parce que l’événement de cette année peut être très important si nous permettons aux personnes qui protègent l’Amazonie de changer le rapport de force.

La COP30 doit utiliser le leadership autochtone comme boussole morale et enfin transmettre le pouvoir à celles et ceux qui ont protégé la Terre depuis toujours.

Le processus de la COP est imparfait et marqué par de nombreux échecs. Mais il reste l’un des rares espaces où la société civile, les jeunes, les scientifiques et les leaders autochtones peuvent affronter les autorités face à face.

C’est important. Nous avons désespérément besoin d’une collaboration mondiale accrue alors que le multilatéralisme est menacé et que l’autoritarisme gagne du terrain.

Nous devons nous affranchir de l’influence de l’industrie, placer les droits humains au cœur des préoccupations et faire en sorte que les objectifs soient contraignants. Si la COP30 parvient à mettre en œuvre ce type de mesures nécessaires, le souvenir qu’elle laissera dans nos mémoires sera celui d’un nouveau départ.

Janelle Lapointe, conseillère principale en stratégie autochtone

Figé en images : Les voyages au Brésil de 1988 et 1989 qui ont façonné la Fondation

En 1988, David Suzuki et Tara Cullis ont travaillé avec Paiakan et le peuple Kayapo (et plusieurs généreuses personnes canadiennes) pour arrêter le barrage de Kararaô (maintenant appelé barrage de Belo Monte) dans le cours inférieur du fleuve Amazone. En 1989, la série radiophonique de David Suzuki It’s a Matter of Survival diffusée sur CBC a révélé que l’humanité était en conflit avec les systèmes vivants qui nous soutiennent. Plus de 17 000 personnes ont réagi, envoyant des lettres demandant ce qu’elles pouvaient faire pour résoudre la crise écologique. Cet appel public a fait naître une vision : forger « un nouveau rêve pour la Terre », fondé sur la science, les savoirs autochtones et des actions audacieuses. Cet automne-là, des déléguées et délégués ont tenu une réunion sur l’île de Pender pour répondre à cet appel et explorer des stratégies pour prévenir la dégradation et l’effondrement de l’environnement mondial. À l’issue de la fin de semaine, ils savaient qu’il était possible, et nécessaire, de créer une nouvelle Fondation. Ainsi, la Fondation David Suzuki est née et officiellement constituée le 14 septembre 1990.

L’un des premiers projets de la Fondation était un retour en Amazonie pour construire une station de recherche avec le peuple Kayapo (qui prospère encore) et aider à protéger 11,5 millions d’hectares de forêt amazonienne. Peu après, Severn Cullis-Suzuki, 12 ans, a appelé les dirigeantes et dirigeants de tous les pays au Sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro, au Brésil, à agir pour le bien des enfants partout dans le monde.

Aujourd’hui, 35 ans après le lancement de la Fondation David Suzuki, les déléguées et délégués retournent au Brésil pour la COP30. Alors que nous marquons cette étape, nous portons la même conviction qui a inspiré notre fondation : ensemble, nous sommes capables de faire de réels progrès vers la résolution des crises interreliées de notre époque.

Voici des photos des voyages de Cullis-Suzuki en Amazonie en 1988 et 1989.

Le seul mécanisme puissant d’absorption et de séquestration du carbone à l’heure actuelle est la nature elle-même.

David Suzuki