OTTAWA | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DU PEUPLE ALGONQUIN ANISHINAABE – le lundi 22 juillet 2024 – Aujourd’hui, un groupe de défenseur-es de l’environnement a publié une lettre ouverte aux municipalités canadiennes, les exhortant à réformer les règlements municipaux afin de favoriser l’aménagement de jardins d’habitats, c’est-à-dire de lieux où des plantes indigènes favorables aux pollinisateurs remplacent le gazon traditionnel non indigène. Le groupe est composé de l’Association des architectes paysagistes du Canada (AAPC), de la Fédération canadienne de la faune, de la Fondation David Suzuki, de l’Ecological Design Lab de l’Université métropolitaine de Toronto et de l’autrice et défenseure de l’environnement Lorraine Johnson.

La lettre ouverte invite les municipalités du Canada à réviser les règlements obsolètes – qui peuvent restreindre les pratiques écologiques et durables – ainsi que les politiques obsolètes d’application des règlements. La lettre souligne l’importance des jardins d’habitats qui soutiennent la biodiversité indigène et contribuent aux services écologiques tels que la pollinisation, l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau et la gestion des eaux de ruissellement.

« Dans un contexte de crise de la biodiversité et de déclin alarmant des pollinisateurs, les municipalités devraient faciliter, et non compliquer, la création de jardins où les plantes indigènes prospèrent », déclare Lorraine Johnson, autrice spécialiste de l’environnement.

« Les Canadien-nes ont la merveilleuse possibilité de soutenir la faune locale et migratoire en créant des jardins d’habitats », ajoute Sarah Coulber, spécialiste de l’éducation à la Fédération canadienne de la faune. « Bien que les actions d’une personne puissent être aussi simples que d’incorporer des plantes indigènes, ces choix jouent néanmoins un rôle essentiel dans le retour des oiseaux, des papillons et d’autres espèces sauvages essentielles dont nous avons besoin pour notre propre bien-être. Il est réconfortant de constater la prise de conscience, l’enthousiasme et les efforts croissants des Canadien-nes – y compris des municipalités – qui savent qu’ils et elles peuvent effectivement faire une différence positive. Ensemble, nous pouvons conserver notre patrimoine naturel pour les générations futures et profiter aujourd’hui de communautés prospères! »

« Des plantes jusqu’aux insectes en voie de disparition, mon jardin d’habitat est une oasis pour tous, qui apporte une beauté exquise dans ma vie quotidienne et me relie à ma communauté. Il y a tant de magie et d’émerveillement – des lucioles, des sauterelles, des grillons, des monarques et des papillons Belle-Dame, et même un merlin et un harfang des neiges », indique Douglas, jardinier spécialiste de l’habitat et des eaux pluviales à Toronto.

Lisez la lettre complète sur le site Web de l’AAPC et aidez à défendre ces changements essentiels dans votre communauté en envoyant une lettre à votre municipalité.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

  • Hope Parnham, responsable de la défense des intérêts et des affaires stratégiques, Association des architectes paysagistes du Canada, advocacy@csla-aapc.ca
  • Heather Robison, responsable des relations avec les médias et les communautés, Fédération canadienne de la faune, media@cwf-fcf.org
  • Cyrielle Maison, responsable des communications pour le Québec, Fondation David Suzuki, cmaison@davidsuzuki.org
  • Lorraine Johnson, autrice et défenseure de l’environnement, ljohnson051116@gmail.com

À propos des organisations :

L’Association des architectes paysagistes du Canada (AAPC) est l’association professionnelle sans but lucratif représentant les architectes paysagistes au Canada, la Fédération canadienne de la faune (FCF) œuvre à la conservation de la faune et des habitats du Canada et la Fondation David Suzuki s’engage à protéger l’environnement naturel par la science, l’éducation et le plaidoyer.

Fondée en 1990, la Fondation David Suzuki (fr.DavidSuzuki.org | @FondDavidSuzuki) est une organisation environnementale canadienne à but non lucratif. Nous travaillons en anglais et en français; et nous avons des bureaux à Vancouver, Toronto et Montréal. Nous collaborons avec toutes les personnes au Canada, y compris les dirigeant-es et les communautés autochtones, les gouvernements, les entreprises et les individus, afin de trouver des solutions pour créer un Canada durable par le biais de la recherche scientifique, des connaissances écologiques traditionnelles, de la communication et de l’engagement du public. Notre mission est de protéger la diversité de la nature et le bien-être de toutes les formes de vie, aujourd’hui et pour l’avenir.

La Fédération canadienne de la faune (FCF) est une organisation caritative nationale à but non lucratif qui se consacre à la conservation de la faune et des habitats du Canada pour l’usage et le plaisir de tous-tes. En diffusant des connaissances sur l’impact de l’être humain sur la faune et l’environnement, en menant des actions de conservation et de restauration des espèces et des habitats, en élaborant et en mettant en œuvre des programmes d’éducation à la conservation, en préconisant des changements dans les politiques et les programmes gouvernementaux et en coopérant avec des partenaires partageant les mêmes idées, la FCF encourage un avenir dans lequel les Canadien-nes peuvent vivre en harmonie avec la nature. Pour plus d’informations, visitez leur site web.

Situé à l’Université métropolitaine de Toronto, l’Ecological Design Lab relie les gens à la nature dans les villes. Nous « pensons, fabriquons et faisons » des recherches et des pratiques de conception en collaboration, en développant des solutions basées sur la nature pour le rétablissement de la biodiversité et la résilience climatique.

Lorraine Johnson est une autrice prolifique et une défenseure du jardinage durable et de la biodiversité urbaine.

Contexte :

  • Les règlements municipaux peuvent constituer des obstacles et décourager et/ou interdire diverses pratiques de naturalisation, même lorsqu’une municipalité a de bonnes intentions et des politiques environnementales durables.
  • Plus précisément, les règlements municipaux :
    • Interdisent les « mauvaises herbes » sans définir les espèces auxquelles elles se réfèrent, ce qui entraîne une incertitude pour les résident-es et une application subjective de la part des agent-es des services municipaux.
    • Interdisent arbitrairement la croissance de la végétation au-delà des hauteurs spécifiées, même en l’absence de problèmes de visibilité.
    • Présentent les pelouses manucurées et tondues comme la norme approuvée; tout écart par rapport à une pelouse manucurée devant faire l’objet d’une autorisation spéciale.
    • Restreignent l’utilisation d’espèces végétales indigènes sous prétexte de lutter contre les mauvaises herbes.
    • Interdisent les éléments d’habitat, tels que les troncs d’arbres, et les pratiques d’entretien de l’habitat, comme le fait de laisser en place les feuilles mortes et les tiges des plantes.