La Fondation David Suzuki salue la recommandation du ministre fédéral

MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA PREMIÈRE NATION KANIEN’KEHÁ:KA, le mercredi 19 juin 2024 – La Fondation David Suzuki salue la recommandation du ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, pour qu’un décret d’urgence visant la protection du caribou au Québec soit mis en place. Le gouvernement provincial a en effet failli à adopter des mesures efficaces pour la protection de l’espèce, dont 11 des 13 populations sont aujourd’hui à risque de disparition.

Face à ce manque d’actions concrètes et l’urgence de la situation, nous demandons au gouvernement fédéral d’accepter la recommandation du ministre Guilbeault et d’intervenir sans plus tarder afin d’assurer la survie du caribou reconnu comme espèce menacée depuis 2003 selon la Loi sur les espèces en péril.

Le manque d’action du gouvernement québécois reflète une priorisation des intérêts de l’industrie forestière au détriment des populations de caribou, alors que la fragmentation et la dégradation de son habitat par les activités humaines sont la principale cause de son extinction. Alors que la forêt boréale continue d’être grugée, le caribou dépend de mesures de protection urgentes et rigoureuses.

« L’intervention du gouvernement fédéral a été demandée par plusieurs communautés autochtones pour lesquelles le caribou a une place centrale. Notre rôle est de répondre à cette menace et de se mettre en travers de choix qui sont faits au détriment des sept générations autochtones et allochtones futures. La vision autochtone devrait devenir une vision citoyenne de notre relation à la forêt, à la biodiversité et aux sept futures générations qui, elles, ne risquent de voir des caribous que sur des pièces de 25 cents », déclare Melissa Mollen Dupuis, responsable de la campagne Forêt boréale à la Fondation David Suzuki.

« Malgré les mesures importantes, voire historiques, de protection de la biodiversité annoncées par le Québec lors de la COP15, il est tragique de constater son incapacité constante à protéger l’habitat du caribou et à s’engager de manière significative auprès des communautés autochtones. Le futur Plan Nature 2030 doit remédier à cet échec de longue date. L’accord de Montréal-Kunming est explicite sur le fait que la reconnaissance et le respect des droits des peuples autochtones sont fondamentaux pour la protection de la biodiversité mondiale. Le Québec ne fait pas exception », ajoute Sabaa Khan, directrice générale pour le Québec et l’Atlantique à la Fondation David Suzuki.

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Contexte :

  • La Loi fédérale sur les espèces en péril prévoit un décret d’urgence dans le cas où « l’espèce est exposée à des menaces imminentes pour sa survie ou son rétablissement ».
  • Au Québec, trois hardes – celles de Charlevoix, de Val-d’Or et du Pipmuacan – sont plus particulièrement menacées.
  • Si la recommandation du décret est approuvée, un processus de consultation aura lieu au cours des prochains mois. Le décret pourrait ensuite être adopté à l’automne prochain.

Pour plus d’informations ou pour une demande d’entrevue :

Cyrielle Maison, responsable des communications pour le Québec
514 871-4932 | cmaison@davidsuzuki.org

À propos de la Fondation David Suzuki

Fondée en 1990, la Fondation David Suzuki (fr.DavidSuzuki.org | @FondDavidSuzuki) est une organisation environnementale canadienne à but non lucratif. Nous travaillons en anglais et en français; et nous avons des bureaux à Vancouver, Toronto et Montréal. Nous collaborons avec toutes les personnes au Canada, y compris les dirigeant.e.s et les communautés autochtones, les gouvernements, les entreprises et les individus, afin de trouver des solutions pour créer un Canada durable par le biais de la recherche scientifique, des connaissances écologiques traditionnelles, de la communication et de l’engagement du public. Notre mission est de protéger la diversité de la nature et le bien-être de toutes les formes de vie, aujourd’hui et pour l’avenir.