Pour la jeunesse, ce printemps est signe de renouveau!

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« Notre histoire était nourrie par notre sentiment d’unité et de réel pouvoir de faire une différence. C’était viscéral, car c’était, et c’est encore, notre avenir qui se jouait, » Dalie et Léa, deux jeunes activistes pour la justice climatique, meilleures amies et membres de la Fondation David Suzuki. (Photo : Thierry du Bois )

Notre petite histoire a commencé en 2019, sans que l’on sache moindrement qu’elle allait s’inscrire dans la grande. On savait déjà que quelque chose ne tournait pas rond, mais il a suffi que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publie un rapport sur les effets d’un réchauffement du climat de 1,5°C pour que l’on ne doute plus du fait que nos dirigeant.e.s se moquaient, littéralement, de nous.

Ce mélange de colère, de peur et d’indignation a conduit à la politisation d’une frange importante de la jeunesse à travers le monde, et notamment ici même au Québec. Notre petite histoire s’est écrite dans les couloirs des écoles secondaires, des cégeps et des universités. Dans les assemblées générales de grève (les “AG” comme on dit), dans la rue, chez les un.e.s et chez les autres jusqu’à trop tard dans la nuit. Elle était nourrie par notre sentiment d’unité et de réel pouvoir de faire une différence. C’était viscéral, car c’était, et c’est encore, notre avenir qui se jouait.

C’est lors des manifestations du 15 mars et du 27 septembre 2019 que la petite histoire s’est invitée dans la grande, lorsqu’ensemble, nous avons osé prendre la parole, marché côte à côte et exigé que l’inaction cesse.

Deux années de mobilisation bouleversées

Le 13 mars 2020, lorsque le gouvernement du Québec déclare l’urgence sanitaire et la fermeture des écoles, c’est notre monde qui s’effondre. Au sens propre – nous vivons le premier confinement de notre vie – comme au figuré : nos liens d’entraide et de solidarité nous sont arrachés. Les non-sens de notre époque nous retombent en pleine face : la pandémie ne fait qu’exacerber les injustices déjà criantes, le droit au logement devient un privilège, les feux de forêt à travers le Canada sont hors de contrôle.

Tandis que nous retrouver pour militer et briser le statu quo nous permettait de cultiver l’espoir, la solitude nous oblige désormais à faire face à un douloureux sentiment d’impuissance. Et pendant ce temps, du côté de nos gouvernements, les annonces injustifiables des cibles ratées ne font que se répéter.

Encore une fois, la jeunesse se mobilise et porte en elle un gage de confiance en un avenir qui peut être prometteur, qui doit l’être. Elle porte en elle un des sentiments les plus courageux du monde, car c’est d’une nécessité pour elle que d’espérer la suite du monde.

Peu importe les obstacles, la jeunesse mobilisée n’a pas le luxe de l’apathie

En ce printemps 2022, l’espoir se loge à nouveau en nous, prêt à fleurir avec celui de nos pairs. Nous avons résisté encore une fois à un hiver rempli d’incertitudes et de nouvelles déchirantes. Encore une fois, la jeunesse se mobilise et porte en elle un gage de confiance en un avenir qui peut être prometteur, qui doit l’être. Elle porte en elle un des sentiments les plus courageux du monde, car c’est d’une nécessité pour elle que d’espérer la suite du monde.

  • Des étudiant.e.s du secondaire rassemblé.e.s sous le collectif Pour Le Futur Mtl ont recommencé leur grève hebdomadaire des vendredis et marchent dans les rues de nos villes pour appeler les dirigeant.e.s à prendre action.
  • À l’Université McGill, Concordia et l’Université de Montréal, des étudiant.e.s se mobilisent et demandent le désinvestissement de leurs institutions des énergies fossiles.
  • L’organisme ENvironnement JEUnesse poursuit le gouvernement fédéral en Cour suprême pour son inaction climatique et son atteinte à l’équité intergénérationnelle.
  • Des organismes et collectifs comme Puamun Meshkenu, Mikana et Mashk Assi continuent sans relâche leurs engagements dans les luttes autochtones et encouragent la formation de nouveaux.elles ambassadeur.rice.s jeunesse, au cœur de la transition juste et verte.

Sans parler de tous.tes ces jeunes mobilisé.e.s que l’on ne connaît pas!

Cette année, ce sont des milliers d’élèves avec leurs professeur.e.s, de chargé.e.s de mobilisation jeunesse, d’associations et regroupements étudiants qui se révèlent encore une fois porteur.euse.s de changement.

Ils et elles nous lancent un cri d’espoir, le sentiment profond que nous avons encore la force et le pouvoir de nous offrir un présent rempli de lumière. Lorsque les jeunes se mobilisent, ils et elles nous offrent à nouveau la chance de se réunir et de rêver, ensemble. Ça fait un bien fou!

Ils et elles nous lancent un cri d’espoir, le sentiment profond que nous avons encore la force et le pouvoir de nous offrir un présent rempli de lumière. Lorsque les jeunes se mobilisent, ils et elles nous offrent à nouveau la chance de se réunir et de rêver, ensemble. Ça fait un bien fou!

Alors, pourquoi pas? Pourquoi ne pas rêver à nos côtés et se joindre à ce printemps de changement?

Parce qu’il ne tient qu’à nous de refuser une histoire sombre. Créons plutôt du beau, ensemble.

Le mois d’avril 2022 et ce printemps annoncent une foule d’événements inspirants :

  • Jour de la Terre – soirée artistique et engagée à la Sala Rossa à Montréal, ouverte à toutes et tous, mais sur inscription obligatoire (les places sont limitées)! Avec Pop Montréal, nous vous invitons à célébrer notre planète et ses habitant.e.s dans un esprit d’unité, en faveur de la justice et de la paix. La soirée combinera des prestations musicales de Beatrice Deer et Waahli et des discours-témoignages de militant.e.s inspirant.e.s, comme l’actrice et militante Mi’kmaq Nadia George et les jeunes de la délégation de Kahnawake à la COP26. La soirée sera aussi diffusée en direct (inscription ici).
  • Exposition “Entendez ma colère” à la Galerie Espace POP, Montréal, du 22 avril au 6 mai 2022. À l’invitation de la Fondation David Suzuki et du festival POP Montréal, 16 artistes amateur.trices comme professionnel.le.s et militant.e.s d’horizons divers ont créé des affiches traduisant en toute liberté les sentiments que suscitent en elles et eux les nombreuses injustices engendrées par les crises sociales et climatiques. Découvrez-les lors de cette exposition!
  • Marches pour la justice climatique à travers le Québec ce 22 avril : on vous conseille de suivre les jeunes activistes de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social et de Pour le Futur pour en savoir plus et rejoindre le mouvement près de chez vous!
  • La 8e édition du Prix Demain le Québec, édition spéciale jeunesse, souhaite célébrer et soutenir l’engagement environnemental et cette grande mobilisation portée par les jeunes de Gatineau à Baie-Comeau. Faites rayonner votre initiative en vous inscrivant jusqu’au 15 avril et en mai, découvrez les 15 initiatives finalistes portées par des enfants, des adolescent.e.s et des étudiant.e.s qui s’activent pour un Québec plus vert et plus juste. Vous pourrez voter pour votre préférée du 16 mai au 13 juin!