Le rapport du GIEC nous dit qu’il est urgent d’agir, mais qu’il n’est pas trop tard. Les choix que nous faisons aujourd’hui détermineront la voie que nous aurons choisie. (Ouvrages d'art : Julie Ktytor)
Ce 28 février 2022, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié son rapport sur le climat « Conséquences, adaptation et vulnérabilité ». C’est beaucoup de matière à assimiler, mais nous allons vous aider.
Que nous dit ce rapport?
Le rapport révèle que les conséquences des changements climatiques s’aggravent rapidement à l’échelle mondiale. Les événements climatiques extrêmes comme les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations et les feux de forêt sont plus fréquents et plus intenses, et causent plus que jamais d’importants dommages aux individus, aux écosystèmes et aux infrastructures.
Les collectivités du monde entier sont mal préparées. Il faut des plans d’adaptation solides et bien financés pour les aider à faire face aux dérèglements climatiques qui se font déjà sentir.
Le degré de vulnérabilité aux effets des changements climatiques varie grandement d’une région à l’autre et entre les différents groupes de la société. La crise climatique frappera plus durement les pays et les individus qui y ont le moins contribué.
Qu’est-ce que cela signifie pour le Canada?
Le Canada doit abandonner son discours fallacieux (et dangereux) prétendant que nous pouvons prendre des mesures audacieuses pour lutter contre les changements climatiques tout en augmentant l’utilisation et la production de combustibles fossiles.
Nous sommes à la croisée des chemins. Nous pouvons choisir de prendre des mesures audacieuses pour lutter contre les changements climatiques et investir dans la résilience des collectivités et dans les énergies propres qui profiteront à tout le monde. Ou nous pouvons continuer de soutenir une industrie polluante avec ses emplois en déclin et son héritage toxique qui concentre la richesse dans les mains de grandes sociétés au détriment des travailleurs.euses, des collectivités en première ligne et de toute la vie sur Terre. Nous ne pouvons pas poursuivre dans ces deux voies.
- Le gouvernement fédéral doit tenir sa promesse de mettre fin aux subventions et au financement des combustibles fossiles dans le budget 2022 de ce printemps.
- Il doit rejeter les fausses informations du lobby du pétrole et du gaz, imposer un plafond aux émissions du principal pollueur du Canada et établir un calendrier pour l’élimination complète des combustibles fossiles au pays.
- Le Plan de réduction des émissions 2030, qui sera bientôt publié, doit nous permettre de réduire efficacement et rapidement les émissions de tous les secteurs d’ici 2030.
- Le gouvernement doit présenter une Loi sur la transition équitable pour s’assurer que les travailleurs.euses, les peuples autochtones et les communautés vulnérables et de première ligne puissent bénéficier des emplois et de l’amélioration de la qualité de vie qui découleront du passage nécessaire à l’énergie propre.
- Nous devons mieux protéger et restaurer la nature pour favoriser l’adaptation au climat.
- Nous devons investir dans des plans d’adaptation solides afin de nous protéger des impacts déjà présents et de préparer nos communautés aux perturbations climatiques accrues à venir.
Plus nous remettons les choses à plus tard, plus cela devient difficile, coûteux et inéquitable.
Profitons de la prochaine décennie pour unir nos efforts et nous tourner vers un avenir énergétique propre qui ne laisse personne derrière.
Exigez des mesures climatiques urgentes et ambitieuses, dès aujourd’hui!
Y a-t-il de l’espoir?
Oui, nous pouvons et devons garder espoir. Le rapport du GIEC nous dit qu’il est urgent d’agir, mais qu’il n’est pas trop tard. Les choix que nous faisons aujourd’hui détermineront la voie que nous aurons choisie.
La mise au point de plans d’adaptation et la réduction rapide des émissions présentent de nombreux avantages. Les bienfaits pour la santé en raison de l’amélioration de la qualité de l’air seraient pratiquement immédiats. D’ici quelques décennies, la hausse de la température mondiale ralentira. La mise en œuvre de mesures d’adaptation et la transition vers des énergies propres créeront des dizaines de milliers d’emplois tout en améliorant la santé, en luttant contre les changements climatiques et en rendant les collectivités plus sûres. C’est encourageant.
Que pouvez-vous faire maintenant?
Sachez que l’on ne s’attend pas à ce que vous veniez à bout de ce vaste problème seul.e. Nous sommes tou.te.s concerné.e.s et chacun.e de nous joue un rôle différent au sein des différents mouvements pour le climat.
Vous pouvez poser une foule de gestes pour changer les choses. N’oubliez pas, passer à l’action est le meilleur remède contre le désespoir.
- PROPAGER : aidez-nous à faire passer le message en utilisant Facebook, Instagram et Twitter.
- ENVOYER UN MESSAGE AUX DÉCIDEURS.EUSES : les député.e.s doivent savoir que les électeur.trice.s de leur circonscription estiment qu’il est important d’agir maintenant pour lutter contre les changements climatiques. Cet outil vous aidera à rédiger une lettre personnalisée.
Exigez des mesures climatiques urgentes et ambitieuses, dès aujourd’hui! - EN SAVOIR PLUS : renseignez-vous sur la campagne “Ambitions climatiques du Canada”.
- ÉCHANGER AVEC VOS AMI.E.S ET VOS PROCHES : en exprimant vos sentiments, vos peurs et vos espoirs à propos de la crise climatique, vous favorisez la compréhension et suscitez une prise de conscience commune, plus particulièrement en cette période de distanciation. Vous pouvez apprendre à trouver un terrain d’entente lors de conversations difficiles en consultant nos ressources.
De quel rapport du GIEC s’agit-il?
Il s’agit du deuxième de trois rapports des groupes de travail qui, avec trois rapports spéciaux et un rapport de synthèse, constituent le sixième Rapport d’évaluation du GIEC (RE6). Publié en août 2021, le premier rapport, qualifié de « code rouge pour l’humanité », a examiné les sciences physiques et a montré que les changements climatiques sont répandus, rapides et en hausse. Le troisième rapport, prévu en mars, portera sur l’atténuation des changements climatiques.
