L’importance de célébrer la Journée nationale des peuples autochtones

Exposition dans le Jardin des Premières-Nations au Jardin botanique de Montréal

Exposition dans le Jardin des Premières-Nations au Jardin botanique de Montréal (Photo: Ambre Giovanni / Fondation David Suzuki)

La Journée nationale des peuples autochtones est célébrée le 21 juin de chaque année, lors du solstice d’été. À cette occasion, la richesse des cultures, du patrimoine artistique ainsi que la résilience des Premières Nations, des Inuits et des Métis sont honorées à travers le Québec et le Canada.

Les savoirs, ainsi que les pratiques ancestrales et modernes, tels que les cérémonies, la pêche et la chasse, ou encore les langues autochtones sont ainsi mises de l’avant.

Origines et significations

Depuis des générations, les peuples et les communautés autochtones fêtent le 21 juin. Il s’agit du jour le plus long de l’année, qui revêt une grande signification spirituelle. C’est en 1996, au Québec et avant les autres provinces canadiennes, qu’une proclamation désigne officiellement cette date comme la Journée nationale de célébration de la culture autochtone.

C’est en 1996, au Québec et avant les autres provinces canadiennes, qu’une proclamation désigne officiellement cette date comme la Journée nationale de célébration de la culture autochtone.

Cette déclaration a été rédigée à la suite de consultations auprès de plusieurs peuples autochtones. En effet, c’est en 1982 que l’Assemblée des Premières Nations (autrefois appelée Fraternité des Indiens du Canada) demande l’instauration de la Journée nationale de la solidarité autochtone. L’année 1995 est quant à elle marquée par la proposition de l’Assemblée spirituelle de créer une fête nationale pour souligner la contribution des peuples autochtones, ainsi que la recommandation de la Commission royale sur les peuples autochtones de célébrer une journée nationale des Premiers Peuples.

Importance et enjeux

Cet ensemble d’initiatives succède une période clé entre les communautés allochtones et autochtones au Québec en 1990 : l’été de la crise d’Oka ou l’affirmation d’Oka, comme préfère la nommer la responsable de la campagne Forêts à la Fondation David Suzuki (FDS), Melissa Mollen-Dupuis.

Melissa Mollen Dupuis, lors de la visite du Jardin des Premières-Nations au Jardin botanique de Montréal

Melissa Mollen Dupuis, lors de la visite du Jardin des Premières-Nations au Jardin botanique de Montréal (Photo: Ambre Giovanni / Fondation David Suzuki)

Cet événement majeur survient à la suite d’un projet de construction de maisons de ville et d’agrandissement d’un parcours de golf sur le cimetière ancestral de Kanesatake. Les revendications territoriales autour d’Oka et de Kanesatake font toutefois l’objet de contestations depuis longtemps entre les Kanyen’kehà:ka Mohawk et les gouvernements, et sont fondées sur des relations coloniales encore persistantes aujourd’hui.

En effet, c’est à plusieurs reprises que l’on a essayé de déposséder les peuples autochtones de leur histoire, de leurs terres, de leurs savoirs et de leurs droits, comme en témoignent leur acculturation dans les pensionnats ou la rafle des années 1960, par exemple.

Le territoire des peuples autochtones et sa protection est une préoccupation criante à l’heure actuelle.

Alors que le rapport Viens pointe des séquelles intergénérationnelles lourdes de conséquences, le système scolaire public québécois omet pourtant d’enseigner tous les versants de l’Histoire. D’ailleurs, aucune matière ne correspond aux savoirs traditionnels ou modernes autochtones à ce jour.

En outre, le territoire des peuples autochtones et sa protection est une préoccupation criante à l’heure actuelle, compte tenu de la dégradation des écosystèmes dont ils dépendent pour vivre et du réchauffement climatique, qui alimentent de nouvelles injustices.

Le manque de consultation dans le cadre des décisions prises quant à l’utilisation des terres ou encore l’absence de limites posées concernant les activités industrielles et de développement sont particulièrement parlants.

S’éduquer

La Journée nationale des peuples autochtones donne lieu à en apprendre davantage sur l’histoire, la diversité culturelle, les savoirs et les traditions des peuples autochtones. Dans ce cadre, l’équipe de la Fondation David Suzuki, guidée par Melissa Mollen Dupuis, a effectué un bain de forêt au cœur du Jardin des Premières-Nations au Jardin botanique de Montréal.

Visite du Jardin des Premières-Nations au Jardin botanique de Montréal

Visite du Jardin des Premières-Nations au Jardin botanique de Montréal (Photo: Ambre Giovanni / Fondation David Suzuki)

La Journée nationale des peuples autochtones donne lieu à en apprendre davantage sur l’histoire, la diversité culturelle, les savoirs et les traditions des peuples autochtones.

… Une façon ludique et plaisante de se reconnecter avec la nature en milieu urbain et d’en apprendre davantage sur les connaissances des Premiers Peuples d’Amérique du Nord, mais aussi sur leurs activités en lien avec leur environnement et leur territoire, comme la cueillette des plantes et leur utilisation dans des soins de guérison.

Forêts de la guérison

Nourrir un réseau d’espaces verts dédiés à la réconciliation entre les peuples autochtones et allochtones.

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