MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA NATION KANIEN’KEHÁ:KA, le mardi 8 juillet 2025 — La Fondation David Suzuki dénonce vivement l’ouverture du gouvernement Legault au mégaprojet de gaz fossile à Baie-Comeau de l’entreprise Marinvest Energy Canada, un complexe de liquéfaction et de terminal maritime d’exportation et estime que la crise tarifaire doit être résolue avec des projets d’avenir, pas du passé.
Une nouvelle usine de liquéfaction et un nouveau terminal d’exportation de gaz dit « naturel » au Québec est non seulement irresponsable sur les plans environnemental et économique, mais la population a déjà fermé la porte à de tels projets à plusieurs reprises, appuyée par la société civile, dont la Fondation David Suzuki. Le Québec devrait plutôt miser sur des projets d’avenir pour la province et le Canada, comme un réseau de transport électrique pancanadien, réclamé par plus de 100 groupes à travers le pays, et des solutions d’adaptation face au dérèglement du climat.
« Les projets d’énergies fossiles sont un pari dangereux. Va-t-on vraiment répondre à la crise tarifaire et résister à l’administration américaine suivant la même voie? Le leadership du Québec est en jeu. Ce n’est pas le temps de reculer sur le renouvelable, alors que c’est ce que la population demande », déclare Andréanne Brazeau, analyste principale des politiques pour le Québec à la Fondation David Suzuki.
« L’avenir réside dans les énergies renouvelables qui minent déjà la demande globale en énergies fossiles. Ajouter de la capacité d’exportation de gaz naturel liquéfié alors que l’offre commence à surpasser la demande et que le coût des énergies renouvelables ne cesse de baisser serait tout sauf une décision stratégique pour le développement économique du Québec », ajoute l’experte.
« Les émissions de GES générées par le gaz fossile exporté amplifieront les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations tragiques récemment observées au Texas, les vagues de chaleur extrêmes en Europe et les incendies de forêt qui menacent les communautés et polluent nos étés. Un refus clair du gouvernement québécois est nécessaire pour explorer de vrais projets d’intérêt national », conclut Thomas Green, analyste principal des politiques climatiques pour la Fondation David Suzuki.
La Fondation David Suzuki rappelle que le Québec est coprésident de l’Alliance Beyond Oil and Gas, qui rassemble des juridictions qui prennent des mesures ambitieuses pour mettre fin à l’approvisionnement en énergies fossiles sur leur territoire. Il appelle le gouvernement à la cohérence.
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