Vers une Stratégie nationale d’urbanisme et d’aménagement des territoires
Publié par:
Fondation David Suzuki et partenaires
Partenaires:
Équiterre,
Société pour la nature et les parcs (SNAP),
Chaire de recherche du Canada en économie écologique,
Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement,
Mouvement ceinture verte,
Vivre en ville
15 recommandations pour une Stratégie nationale d’urbanisme et d’aménagement des territoires digne du XX1e siècle
- Décréter un moratoire immédiat sur l’accroissement de la capacité routière assorti d’une cible de réduction de cette capacité d’ici à 2030 et intégrer les objectifs de la politique de mobilité durable dans la planification territoriale;
- Adopter un Plan sur la protection des milieux naturels qui institue une zone naturelle permanente couvrant le territoire non urbanisé;
- Confier à la Commission de protection du territoire agricoles du Québec le mandat de protéger aussi les milieux naturels;
- Décliner dans tous les documents de planification nationale et régionale la cible québécoise de protection de 30% du territoire terrestre et marin;
- Consacrer au moins 1% des budgets d’infrastructures du gouvernement au développement d’infrastructures vertes;
- Assurer une canopée d’au moins 45% dans tous les milieux de vie;
- Exiger la prise en compte des services écosystèmiques rendus par les infrastructures naturelles comme des actifs et dans le coût des projets;
- Instaurer à l’échelle nationale une redevance de développement modulée comme un bonus-malus écofiscal;
- Créer un Fonds en aménagement et urbanisme durables de 100 M$ par an pour soutenir les projets de consolidation des milieux de vie;
- Réformer la Loi sur l’expropriation pour étendre les pouvoirs municipaux de protection de la qualité de l’environnement et des milieux de vie;
- Adopter une Politique d’écoresponsabilité des choix de localisation des équipements de l’État cohérente avec les outils de planification régionale;
- Soumettre toute décision gouvernementale à une «claude territoriale» et climat» assortie d’un outil de test et d’analyse de ses impacts éventuels;
- Soumettre toute décision en aménagement à une analyse différenciée selon les sexes et intersectionnelle pour atténuer les inégalités territoriales;
- Intégrer au programme scolaire national des outils pédagogiques pour établir une culture de la participation publique en aménagement;
- Exiger une reddition de comptes renforcée sur la mise en oeuvre de la Stratégie nationale et son intégration aux planifications locale et régionale.
Sept grandes organisations environnementales exigent des actions fortes et mettent au jeu 15 propositions afin notamment d’inspirer les citoyens. L’étalement urbain des dernières décennies ayant eu des conséquences extrêmement néfastes sur les écosystèmes, les attentes à l’égard de la Stratégie sont donc très élevées pour renverser la vapeur.
Selon Équiterre, la Chaire de recherche du Canada en économie écologique, la Fondation David Suzuki, le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement, le Mouvement ceinture verte, la SNAP Québec et Vivre en Ville, il devra donc y avoir un « avant » et un « après » l’adoption de la Stratégie nationale.