Il faut mettre fin à la pollution plastique
Tout comme les changements climatiques, la pollution plastique représente une menace pour la santé humaine et planétaire. Alors que plus de 460 millions de tonnes de plastiques sont produites annuellement à travers le monde, les projections prévoient que ce chiffre pourrait tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait pour endiguer la pollution plastique.
Une proportion très réduite des plastiques est recyclée à l’échelle de la planète. Le reste des déchets plastiques sont incinérés, se retrouvent dans des décharges, sont brûlés à ciel ouvert ou terminent dans les rivières, les lacs, les océans et les terres.
Les plastiques ne se dégradent jamais vraiment. Cette pollution visible s’accompagne d’une pollution « invisible » par les microplastiques et nanoplastiques que l’on retrouve sur la Terre entière, ainsi que dans nos propres corps.
Cette situation est d’autant plus préoccupante lorsque l’on sait que plus de 13 000 produits chimiques sont présentement utilisés dans la production de matériaux en plastique (rapport en anglais). Ces substances, qui ne sont pas règlementées, sont dangereuses pour la santé humaine et l’environnement.
D’après une étude (en anglais) de l’Agence internationale de l’énergie, les personnes qui vivent dans les pays riches consomment 20 fois plus de plastique que les personnes qui vivent dans le reste du monde. Ces plastiques, une fois utilisés, sont ensuite fréquemment exportés. Ce phénomène porte un nom : le « colonialisme des déchets ».
Les plastiques sont également une source importante d’émissions de carbone principalement lors de leur production, qui commence par l’exploitation du pétrole. L’industrie pétrolière et gazière investit massivement dans la production de produits pétrochimiques, car 99 % des matières plastiques proviennent d’énergies fossiles telles que le pétrole et le gaz.
Les coûts sanitaires et économiques de la production et de la pollution plastique, tout comme les liens étroits entre cette industrie et celle des énergies fossiles, sont largement documentés.
– Sabaa Khan, directrice Climat à la Fondation David Suzuki
L’importance de la représentation autochtone
Dans une entrevue, Lynn Konwaia’tanón:we’s Jacobs a expliqué que « les peuples autochtones sont touchés de manière disproportionnée par la pollution plastique à tous les stades du cycle de vie ».
Elle a également rappelé que « les peuples autochtones apportent des générations de connaissances fondées sur l’observation, l’expérience et la relation avec le monde naturel. Ces connaissances relèvent de la science et doivent être reconnues et respectées comme elles sont. L’appropriation des connaissances et des sciences autochtones sans la participation des peuples autochtones ne produira pas de résultats significatifs. Au contraire, ils doivent être invités à participer en tant qu’experts ».
Écoutez David Suzuki et Sabaa Khan parler des enjeux liés à la pollution plastique.
Ajoutez votre voix à l’appel pour demander au gouvernement fédéral d’agir en mettant en place des mesures plus fortes à l’échelle du pays tout en agissant en tant que leader pour l’adoption d’un traité mondial afin de mettre fin à la pollution plastique.
La pollution plastique en chiffres
7 112 kilotonnes
Ceci est la quantité de plastique produite pour la consommation canadienne en 2021. C’est l’équivalent du poids d’environ 40 000 baleines bleues.
40,2 % d’emballages
De toutes les matières plastiques jetées au Canada en 2021, presque la moitié de ces dernières étaient des emballages.
120 kg par habitant.e
Au Canada, en 2021, ce sont 120 kilogrammes de matières plastiques qui ont été éliminées par habitant.e, soit l’équivalent du poids d’un caribou.
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