Photo: Roger Giraldeau

Les faits papillon

Ensemble, créons un « effet papillon » pour la sauvegarde des monarques!

Emblème de nos étés au Québec, le papillon monarque est une espèce menacée : sa population a chuté de 90% au cours des deux dernières décennies.

En novembre 2016, des scientifiques ont recommandé que le monarque soit reconnu comme espèce en voie de disparition au Canada. À ce jour, le gouvernement ne l’a toujours pas ajouté à la liste des espèces en péril.

On estime le nombre de monarques chaque année en mesurant l’étendue des forêts habitées lors de l’hivernage au Mexique. On convertit ensuite cette surface mesurée en hectare en quantité de papillons. Comme plusieurs insectes, il peut y avoir de grandes fluctuations dans le nombre annuel de monarques, mais c’est en analysant les tendances à long terme des populations mexicaines qu’on peut constater que sa population est bel et bien en déclin.   

 

Photo: Manon Dubois Crôteau

L'asclépiade, une "mauvaise herbe"...pas si mauvaise!

Les experts sont unanimes : le déclin des papillons monarques est en grande partie dû à la réduction marquée en Amérique du Nord de l’asclépiade.

Il s’agit en effet de la seule plante dont peuvent se nourrir les chenilles des monarques canadiennes et sur laquelle les femelles pondent leurs œufs.

L’asclépiade poussait jadis abondamment dans les champs, aux bords des chemins et sur les terres agricoles. Aujourd’hui, elle a disparu dans certaines régions, en raison des pratiques agricoles et de l’utilisation d’herbicides à grande échelle. Les pesticides, l’abattage d’arbres illégal, les conditions météorologiques extrêmes et les changements climatiques ont également un impact négatif sur la santé des monarques dans le reste de son aire de répartition.

Qu’est-ce que l’asclépiade?

L’asclépiade est aussi connue sous le nom de «petits cochons de lait» à cause du latex blanc qui circule dans ses gousses immatures. On l’appelle également «soyer du Québec» ou «soie d’Amérique» en référence aux fibres douces et isolantes qui sont libérées des gousses matures et qui permettent aux graines de voyager dans le vent.

L’asclépiade, vitale pour les chenilles

Les femelles ne pondent leurs œufs que sur le dessous des feuilles d’asclépiade et les chenilles se nourrissent exclusivement de la plante.

Toxique, l'asclépiade?

Les asclépiades contiennent des glucosides cardiotoniques qui, consommés à très grande dose, sont toxiques pour les animaux (incluant les humains). C’est pour cette raison que les chenilles consomment de l’asclépiade: en la mangeant, elles accumulent des toxines de l’asclépiade, leur donnant un mauvais goût qui décourage les prédateurs!

Des efforts qui portent leurs fruits!

Heureusement, partout en Amérique du Nord, du Mexique au Québec, du Michoacán à Montréal, les initiatives se multiplient pour éviter l’extinction du monarque et replanter de l’asclépiade à grande échelle! Au Québec, depuis 2014, plus de 8000 plants d’asclépiade ont été mis en terre, et des milliers de graine ont été semées dans des jardins, des golfs, des cours d’école et des cours.

En février 2019, une première victoire pour les monarques a été célébrée: la population de monarques au Mexique a plus que doublé sur une année! Cette nouvelle porteuse d’espoir nous donne raison de croire qu’il n’est jamais trop tard pour changer les choses afin de protéger notre avenir et celui des espèces qui nous tiennent à cœur 

À vous de jouer pour la sauvegarde du monarque et des pollinisateurs! Laissez-vous inspirer par les initiatives qui existent à travers le Québec et prenez part à l’Effet Papillon!

Salissez vous les mains

Petit plant ira loin... en plantant des plantes nectarifères, vous participez activement à la sauvegarde des pollinisateurs!

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