La campagne Partage ta Pelouse – et son homologue anglophone, LawnShare – font partie d’un mouvement national visant à réimaginer les pelouses traditionnelles en tant qu’habitats pour les abeilles, les papillons et bien d’autres animaux. Notre objectif est de ramener la nature dans les cours et les quartiers, une pelouse à la fois. Et nous avons besoin de votre aide!
Les pelouses : Des paysages d’opportunités
Les pelouses ornementales traditionnelles constituent l’un des paysages les plus marquants des villes canadiennes – devenues tellement « normales » que certaines personnes n’imaginent pas d’autres alternatives. Bien qu’elles jouent un rôle important dans les loisirs de plein air, les pelouses consomment de grandes quantités d’eau et de produits chimiques nocifs, occupent un espace précieux et n’ont qu’une faible valeur écologique. La campagne Partage ta pelouse vise à changer la façon dont les gens entretiennent les pelouses et contribuer à la création d’un habitat indispensable, en partageant ces espaces avec des insectes, des plantes et bien d’autres animaux.
Nous voulons aider les ménages, les institutions et les entreprises à changer leur façon d’entretenir les pelouses et ainsi soutenir des milliers de personnes au Canada pour qu’elles réimaginent ces espaces en tant qu’habitats. Les participant.e.s à la campagne Partage ta pelouse recevront des conseils simples sur la façon d’entretenir leurs pelouses en réduisant l’impact sur l’eau, l’air et le sol, ainsi que des conseils sur la façon de transformer ces espaces en habitats, tout en économisant du temps et de l’argent.
Objectifs de Partage ta pelouse
- Réduire l’utilisation d’eau, d’engrais et de pesticides
- Réduire le bruit, la pollution de l’air, du sol et de l’eau
- Soutenir les plantes et les animaux indigènes
- Créer de nouvelles relations avec la nature
Pourquoi transformer les pelouses traditionnelles?
Les pelouses : Un impact important sur l’environnement
- L’arrosage des pelouses représente près d’un tiers de la consommation résidentielle en eau aux États-Unis.
- Les États-unien.ne.s appliquent chaque année plus de 70 millions de livres (32 millions de kilogrammes) de pesticides sur les pelouses.
- Les propriétaires utilisent jusqu’à 10 fois plus de pesticides par acre que les cultures agricoles.
- Près d’une espèce d’abeille indigène sur quatre est en danger en Amérique du Nord.
- La tonte fréquente des pelouses est associée à une augmentation des invasions de « nuisibles ».
Les pelouses : Un paysage de possibilités
- Près des trois quarts des terres de la plupart des communautés canadiennes sont des espaces verts.
- La conversion de seulement 10 % des pelouses résidentielles et des espaces verts publics en végétation naturelle pourrait contribuer de manière significative à la conservation des insectes.
- Une réduction modeste de la fréquence de tonte peut permettre d’économiser 36 % des coûts.
- Le remplacement des pelouses traditionnelles par des prairies naturelles peut réduire considérablement les coûts d’entretien.
Partagez votre pelouse
Prêt.e à adopter une autre approche pour l’entretien de votre pelouse, voire à convertir une partie en habitat? Signez notre appel à l’action et joignez-vous à la campagne.
La boîte à outils Partage ta pelouse
Vous voulez économiser du temps, de l’argent et faire un geste pour la planète? Rejoignez le mouvement Partage ta pelouse!
Recevez notre boîte à outils – qui décrit les meilleures pratiques pour les pelouses existantes, de la tonte à l’arrosage en passant par le sursemis et la fertilisation du sol – en signant notre appel à l’action.
Si vous souhaitez transformer votre pelouse en habitat – qu’il s’agisse d’une petite partie ou de l’entièreté de l’espace gazonné – vous obtiendrez des conseils et des suggestions de semences et de plantes indigènes!
Cartographier les pelouses au Canada
-
Les pelouses sont depuis longtemps l’un des paysages les plus répandus dans nos communautés. Aux États-Unis, les pelouses sont la « plus grande culture irriguée », couvrant plus de surface que le maïs et le canola. Personne n’a encore cartographié toutes les pelouses du Canada, bien qu’il y en ait des millions, tant sur des terrains privés que publics.
-
L’un des principaux objectifs de Partage ta pelouse est de développer un moyen simple et facile à reproduire pour identifier l’emplacement des pelouses dans différentes municipalités canadiennes.
À l’aide d’images aériennes numériques, notre équipe de recherche a créé un moyen de calculer la quantité de terres couvertes de pelouses dans sept villes canadiennes (Collingwood, Hamilton, Laval, Montréal, Saint-Jérôme, Sherbrooke et Toronto). La documentation et la cartographie des pelouses permettront d’identifier les possibilités d’intervention au niveau local.
-
La recherche initiale a consisté à cartographier les pelouses dans sept municipalités, en fonction de l’accessibilité des données, de la diversité des dimensions et de l’écologie régionale. À l’aide d’images aériennes numériques et de produits dérivés du LiDAR (données recueillies par la technologie de détection et de télémétrie par ondes lumineuses), les résultats préliminaires suggèrent qu’entre 8,2 et 22,7 % des sept communautés cartographiées sont constituées de pelouses.
La superficie des pelouses (pourcentage de la superficie totale et superficie totale) est :
- Sherbrooke : 8,2 % (28,9 km2)
- Hamilton : 8,4 % (9,6 km2)
- Saint-Jérôme : 13,0 % (11,8 km2)
- Toronto : 13,4 % (79,6 km2)
- Laval : 14,7 % (35,5 km2)
- Montréal : 19,5 % (96,5 km2)
- Collingwood : 22,7 % (6,5 km2)
Ces calculs tiennent compte des zones à faible végétation (moins de 30 centimètres) sur les terres privées et publiques, à l’exclusion des terres agricoles et forestières.
Pour mettre ces surfaces en perspective, la ville de Toronto, fortement urbanisée, compte 79,6 kilomètres carrés de pelouses, soit 50 fois plus que High Park, l’un des plus grands espaces verts de la ville. Les 96,5 kilomètres carrés de Montréal représentent une superficie environ 43 fois plus grande que le parc du Mont-Royal.
Rapport et guides
Blogues
Partenariats
La campagne Partage ta Pelouse – et son homologue anglophone, LawnShare – sont le fruit d’une collaboration entre la Fondation David Suzuki, Nouveaux Voisins et Dark Matter Labs.
Si vous faites partie d’un groupe ou d’une institution qui souhaite se joindre à la campagne en tant que partenaire, veuillez envoyer un courriel à fondation@davidsuzuki.org.