MONTRÉAL/TIOHTIÀ:KE I TERRITOIRE TRADITIONNEL KANIEN’KEHÁ:KA NON-CÉDÉ, le 20 mars 2023 -Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU a publié aujourd’hui sa dernière évaluation de la crise climatique, faisant suite à sa mise en garde « code rouge pour l’humanité » de 2021.

La Fondation David Suzuki fait écho à la recommandation de l’ONU de mettre fin aux investissements publics dans les combustibles fossiles en raison des dégâts qu’ils continuent d’occasionner à l’environnement et de leur participation à l’aggravation des phénomènes météorologiques extrêmes dans le monde entier. Encore à ce jour, le gouvernement canadien continue de verser des milliards de dollars de fonds publics pour subventionner l’industrie des combustibles fossiles.

Le rapport, destiné aux décideur.euse.s politiques, affirme que l’humanité fait maintenant face à « une décennie critique » pour l’action climatique. Il constate que les émissions mondiales ont été plus élevées entre 2010 et 2019 qu’au cours de n’importe quelle décennie précédente.

Sabaa Khan, directrice des solutions climatiques et directrice générale pour le Québec et l’Atlantique à la Fondation David Suzuki, a déclaré :

« Nous avons la certitude absolue, établie par les plus grand.e.s scientifiques à travers le monde, que la crise climatique est due à notre utilisation incessante des combustibles fossiles. Ce rapport révèle que les promesses faites par les gouvernements du monde entier de réduire les émissions globales ne sont pas respectées alors que la combustion du charbon, du pétrole et du gaz a augmenté systématiquement dans les dernières années. »

« Le rapport ne pourrait être plus clair : on ne peut pas défendre l’environnement et assurer la pérennité de la vie sur Terre tout en investissant dans les combustibles fossiles. Les investissements publics continus dans les combustibles fossiles dépassent largement les investissements publics dans les mesures d’atténuation et d’adaptation. »

« Au Canada, les combustibles fossiles sont la source d’émissions de gaz à effet de serre la plus importante et celle qui augmente le plus rapidement. Le gouvernement canadien se trouve face à un moment critique alors qu’il présentera son budget fédéral la semaine prochaine. Le gouvernement doit mettre fin aux dépenses publiques destinées aux combustibles fossiles et orienter les financements publics vers des solutions climatiques fiables, rentables et largement disponibles. Cela inclut l’énergie éolienne et solaire, l’électricité propre, l’électrification des villes, l’efficacité énergétique, l’investissement dans les infrastructures naturelles et la réduction du gaspillage alimentaire. »

Severn Cullis-Suzuki, directrice générale de la Fondation David Suzuki, a affirmé :

« Nous devons mettre fin à l’ère de la suprématie des combustibles fossiles. La combustion sans relâche du charbon, du pétrole et du gaz constitue une menace directe pour notre existence et pour les écosystèmes qui nous abritent. »

« Il ne faut pas s’y méprendre : les évaluations des Nations Unies sont porteuses d’espoir. Si nous réduisons rapidement et considérablement nos émissions, nous pouvons encore limiter l’augmentation de la température mondiale et rétablir enfin l’équilibre de la planète. »

« Nous sommes toutes et tous des décideur.se.s lorsqu’il est question de la crise climatique. Nous pouvons décider de ce que sera le prochain chapitre de la vie sur Terre en incitant les gouvernements et les entreprises à agir. Si l’humanité veut survivre, nous devons d’abord réconcilier nos relations entre la planète et nous. »

Le rapport de synthèse AR6 publié aujourd’hui « Changements climatiques 2023 » est basé sur le contenu des rapports de trois groupes de travail pour le sixième cycle d’évaluation : GT1 – « Les bases des sciences physiques », GT2 – « Conséquences, adaptation et vulnérabilité » et GT3 – « Atténuation du changement climatique », ainsi que trois rapports spéciaux : « Réchauffement planétaire de 1,5°C », « Changement climatique et terres émergées » et « L’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique ». Les rapports du GIEC de l’ONU affirment également que :

  • Nous devons significativement et rapidement réduire les émissions pour aboutir au zéro émission nette d’ici 2050 avec une réduction d’au moins 45 % d’ici 2030.
  • Le « Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C » a donné à l’Accord de Paris le contexte nécessaire et a fourni une grande partie du cadre d’ambition et des objectifs utilisés dans les COP sur le climat.
  • Le GT1 a montré que les êtres humains ont déjà modifié le système climatique de manière permanente.
  • Le GT2 a montré ce qui se passera si les gouvernements ne respectent pas les objectifs de l’Accord de Paris.
  • Le GT3 a montré comment éviter les pires répercussions et quelles sont les meilleures options en matière d’action climatique.

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