Montréal – La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et la Fondation David Suzuki réitèrent aujourd’hui l’importance de protéger le Saint-Laurent par la création d’aires marines protégées (AMP). Les deux organisations s’appuient sur une pétition conjointe signée par près de 15 000 personnes, demandant aux gouvernements d’agir rapidement pour protéger ce milieu naturel fragile qui fait partie intégrante de la vie de millions de québécois.
À travers cette pétition, les citoyens demandent aux gouvernements de :
- Compléter la création d’une aire marine protégée dans l’estuaire du Saint-Laurent, notamment pour aider au rétablissement du béluga du Saint-Laurent;
- Relancer le travail pour la création d’une aire marine protégée aux Îles de la Madeleine;
- Améliorer les mesures de gestion et de conservation des refuges marins afin d’y protéger efficacement l’ensemble de la biodiversité.
La cible de 2020 à portée de main
En juillet 2018, le Banc-des-Américains était désigné comme AMP, une belle victoire pour nos sympathisants et nos organisations. Malgré cette annonce récente, c’est à ce jour seulement 1,9 % du Saint-Laurent qui est protégé et les données récentes du IPBES soulignent l’état critique de nos écosystèmes marins. Nos gouvernements se sont pourtant engagés à atteindre la cible intérimaire de 10% d’aires marines protégées d’ici 2020.
Plusieurs projets sont encore sur la glace et permettraient l’atteinte des cibles de conservation de 2020. Par exemple, le projet de l’Estuaire contribuerait à la protection du béluga du Saint-Laurent, une espèce en péril emblématique, et de nombreux autres mammifères marins, poissons et oiseaux marins. Par ailleurs, nous demandons aux gouvernements de relancer les discussions entamées avec la communauté des Îles de la Madeleine depuis plus d’une décennie concernant la création d’une AMP qui réponde aux intérêts locaux, afin de protéger et mettre en valeur cet autre joyau du patrimoine marin du Québec.
Les multiples bénéfices des réseaux d’aires marines protégées
Il y a un large consensus scientifique sur le fait que les écosystèmes marins devraient être protégés à l’aide de réseaux d’AMP afin d’assurer la connectivité et la représentativité écologique. La création d’un réseau d’AMP dans le Golfe qui répondent aux normes minimales récemment annoncées par le gouvernement fédéral et renforce la protection actuellement offerte par les refuges marins serait un pas important dans la bonne direction.
« Tant à Québec qu’à Ottawa, les gouvernements actuellement en place se sont engagés à atteindre la cible internationale de 10% d’ici 2020. De Rimouski à Pointe-Calumet en passant par Trois-Rivières, c’est plus de 15 000 bouteilles à la mer qui ont été virtuellement envoyées comme appui pour que nos gouvernements passent de la parole aux actes », affirme Alain Branchaud, biologiste et directeur général à la SNAP Québec.
Un réseau bien géré d’AMP permet de protéger les espèces marines, de minimiser les risques d’effondrement des populations de poissons, d’augmenter la valeur des pêches autour des AMP et de fournir des bénéfices socio-économiques aux populations environnantes. De plus, Louise Hénault-Ethier, chef des projets scientifiques à la Fondation David Suzuki, souligne que « dans un contexte de changements climatiques, les AMP offrent des refuges pour les espèces vivantes. Et puis, des océans en santé absorbent plus de carbone et contribuent à la résilience de la vie sur la planète bleue ».
15 000 voix pour la protection du Saint-Laurent
Aujourd’hui, ce sont donc près de 15 000 citoyens et citoyennes qui demandent aux gouvernements d’agir pour la protection du Saint-Laurent. Forts de ce support populaire, la SNAP Québec et la Fondation David Suzuki invitent les gouvernements à accentuer leurs efforts dans les prochains mois pour la mise en place d’un réseau d’aires marines protégées dans le Saint-Laurent et à mettre de l’avant leurs multiples avantages, que ce soit sur le plan environnemental, social ou économique. Nous rappelons aussi que le support continu des communautés locales est un élément essentiel au succès des aires marines protégées.
Au cœur de notre histoire et de notre patrimoine, le Saint-Laurent coule dans nos veines, protégeons-le pour les générations actuelles et futures.
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Contacts:
Charlène Daubenfeld, Responsable des communications, SNAP Québec
Bureau : 514-278-7627 #221 Cell : 514-378-3880 charlene@snapquebec.org
Diego Creimer, Affaires publiques et communications, Fondation David Suzuki
514-999-6743 dcreimer@davidsuzuki.org