Montréal, le vendredi 26 février 2021 – La Fondation David Suzuki publie aujourd’hui Le climat, mais à quel prix?, une nouvelle étude faisant l’analyse des scénarios possibles pour l’implantation d’une tarification kilométrique dans les régions de Montréal et du grand Vancouver, comme solution pour réduire les émissions dans ces deux métropoles.

Rappelons que le transport routier est responsable en grande partie des émissions de carbone du Canada, dans une proportion de 36 % et de 31 %, respectivement pour Vancouver et Montréal, les deux régions métropolitaines étudiées dans le rapport publié aujourd’hui. Ces émissions sont attribuables à la forte utilisation des utilitaires sport, des utilitaires légers, des autobus à moteur diesel et des camions de transport, ainsi qu’à l’intérêt restreint que suscitent les véhicules électriques. Ceci contribue également à la congestion routière, à la pollution atmosphérique et sonore, à la dépendance au pétrole et aux accidents de circulation.

« Alors que la pandémie occupe considérablement l’actualité, nous devons poursuivre les discussions sur le dérèglement climatique et mettre en lumière toutes les solutions politiques pour que le secteur du transport réduise ses émissions, souligne Sabaa Khan, directrice générale pour le Québec et l’Atlantique de la Fondation David Suzuki. Parmi les multiples sujets possibles à aborder, il s’agit ici d’approfondir la question de la tarification de la mobilité – ou tarification routière – pour régler les problèmes de congestion qui engendrent d’énormes coûts économiques et sanitaires pour l’ensemble de la société. »

En début d’année 2021, les régions métropolitaines de Montréal et de Vancouver n’étaient pas alignées pour atteindre les objectifs climatiques qu’elles s’étaient donnés pour 2030 ni à plus long terme. Afin de réduire la distance parcourue par les véhicules, l’étude souligne la nécessité de privilégier le réaménagement urbain, le transport collectif et le transport actif, et que le temps presse pour mettre en place de telles solutions. L’expérience concluante de la mise en œuvre de ces mesures dans des villes comme Stockholm et Londres a démontré que ces mesures gagnent la faveur du public dès qu’il commence à réaliser les bienfaits d’un air plus pur et d’une circulation moins lourde.

L’étude démontre que de telles politiques, si elles répondent au souci d’équité, permettront non seulement d’atteindre les objectifs climatiques, mais aussi de rendre les villes plus équitables et plus agréables à vivre.

« Face à une crise sanitaire causée par une maladie respiratoire, la tarification kilométrique peut aider à améliorer la qualité de vie, notamment la qualité de l’air des citoyen.ne.s dans nos métropoles. Et dans un contexte préélectoral pour l’ensemble des municipalités du Québec, toutes les solutions politiques doivent être envisagées. Il est temps de réorienter le débat et de s’attarder à notre perception des transports », conclut Mme Khan.

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Source : La Fondation David Suzuki

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