Avec à peine une décennie pour réduire les émissions de moitié par rapport au niveau de 2010, le nouveau Parlement doit jouer un rôle crucial pour faire face à l’urgence climatique
Montréal, le 22 octobre 2019 – Le Parlement canadien nouvellement élu doit de toute urgence mettre en œuvre des mesures climatiques sans précédent afin de respecter ses engagements internationaux en matière de climat, soit de limiter le réchauffement planétaire moyen à 1,5 °C. Pour ce faire, les députés doivent s’unir et travailler au-delà des frontières politiques.
« Cette élection nous a permis de démontrer que les Canadiennes et les Canadiens appuient en grande majorité l’action climatique : ils veulent que des solutions à court et à long terme soient adoptées sur-le-champ pour répondre à l’urgence climatique, affirme Stephen Cornish, directeur général de la Fondation David Suzuki. Les jeunes générations s’attendent tout particulièrement à ce que le gouvernement se montre à la hauteur de la situation. »
Lors de la campagne électorale, plusieurs sondages avaient identifié les changements climatiques comme l’un des enjeux électoraux les plus importants au pays. Partout au Canada, plus de 800 000 jeunes et sympathisants sont descendus dans les rues le 27 septembre dernier, se joignant à plus de 7,6 millions de personnes dans le monde, pour exiger que les adultes prennent au sérieux la crise climatique.
« Sous des gouvernements minoritaires, les Canadiennes et les Canadiens ont déjà su unir leurs efforts en temps de crise, comme lors de grandes guerres ou encore pour implanter l’assurance maladie ou les régimes de pension universels. La situation actuelle commande de tels efforts. La transition vers l’énergie propre et la collaboration pour répondre à l’urgence climatique planétaire devrait nous unir et nous pousser à créer un monde meilleur, plus sécuritaire et plus juste », renchérit Stephen Cornish.
En octobre de l’an dernier, le GIEC annonçait que nous avions 12 ans pour réduire de moitié les émissions de carbone, et qu’il fallait ensuite les éliminer complètement d’ici 2050. Pourtant, le Canada risque de ne pas atteindre ses propres cibles de 2030, lesquelles sont encore moins ambitieuses que celle du GIEC.
« Les Canadiens et Canadiennes veulent des actions courageuses. Ils veulent voir au plus vite des investissements dans la transition énergétique et la diversification de l’économie qui en découle. Cette année, la Banque du Canada a identifié les changements climatiques comme étant un facteur de risque économique majeur, mais aussi un domaine qui offre de grandes opportunités pour notre pays. Les mesures que prendra ce Parlement pour nous aider à faire la transition vers un avenir énergétique propre auront d’énormes répercussions sur le bien-être des générations futures. Ce Parlement devra livrer des résultats concrets », a conclu Stephen Cornish.
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Demandes prioritaires de la Fondation David Suzuki pour le nouveau gouvernement fédéral :
- Mise en œuvre intégrale du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, et mise sur pied de nouvelles mesures pour atteindre une cible climatique réglementée pour 2030, conformément au réchauffement planétaire maximal de 1,5 °C.
- Adoption d’une loi reconnaissant le droit de vivre dans un environnement sain (une charte des droits environnementaux).
- Protection des océans et des territoires les plus importants du Canada, y compris les habitats qui permettront le rétablissement des espèces en péril, et l’atteinte des autres objectifs de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique.
- Réponse aux besoins de conservation de l’environnement océanique du Canada, y compris le rétablissement des réserves de poissons dégradées et la réduction des impacts de l’aquaculture à cage en filet sur toutes les côtes.
- Réalisation de réels progrès vers une économie circulaire zéro déchet, y compris l’interdiction des plastiques à usage unique non essentiels d’ici 2021.
Renseignements et demandes d’entrevues : Diego Creimer, dcreimer@davidsuzuki.org (514) 999-6743