Montréal – À la suite du dépôt du budget fédéral 2017, la Fondation David Suzuki salue le maintien des engagements d’Ottawa pour soutenir la transition vers les énergies propres et le transport collectif. Néanmoins, nous considérons que le budget ne va pas assez loin dans la protection des espaces naturels qui constituent la colonne vertébrale d’un environnement en santé et d’une économie prospère.

En ce qui concerne le financement des infrastructures de transport collectif, et considérant que plusieurs régions du Canada subissent les conséquences des grands embouteillages, la Fondation salue la décision de créer deux banques publiques pour financer des projets d’infrastructure avec un investissement de 20,1 G$ sur une période de 11 ans, mais déplore l’absence de confirmation des investissements dans des projets de transport collectif cruciaux au Québec, et l’abolition du crédit d’impôt pour les usagers du transport en commun.

«Le budget ne confirme pas de financement pour le REM, le prolongement de la ligne bleue et le SRB de Québec, en plus d’abolir le crédit d’impôt pour les usagers du transport en commun. À court terme, les usagers se retrouvent bec à l’eau», affirme Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki.

En ce qui concerne le financement de la transition vers une économie sobre en carbone, la Fondation félicite le gouvernement pour le maintien des programmes nationaux d’appui au Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques.

«Ce budget marque un pas dans la bonne direction pour toutes les communautés qui souhaitent une transition rapide vers les énergies renouvelables, surtout dans le Nord canadien», soutient Karel Mayrand.

Un an après l’annonce d’un investissement de 1 G$ dans le secteur des énergies propres, le budget 2017 engage 2,37 G$ sur une période de quatre ans pour soutenir le secteur des technologies industrielles sobres en carbone. De plus, le gouvernement annonce un investissement de l’ordre de 21,9 G$ sur une période de 11 ans dans les infrastructures vertes.

«Les investissements dans les énergies renouvelables stimuleront la création d’emploi et l’économie, bien plus que les subventions aux énergies fossiles», conclut M. Mayrand.

En ce qui touche le manque des mesures pour assurer la protection des océans, malgré les investissements importants pour contrer les changements climatiques, la protection des espaces naturels constitue à nos yeux l’un des points faibles de ce budget.

La Fondation, de concert avec 16 organisations environnementales, avait demandé un investissement de 146 M$ par année — pour une période de cinq ans — dans la création des aires marines protégées et la protection des pêcheries. Le budget 2017 n’inclut aucun montant pour ces deux projets cruciaux.

La volonté des citoyennes et citoyens canadiens de protéger nos océans ayant été clairement exprimée, la Fondation s’inquiète du silence que le budget 2017 fait sur cette question.

«La protection des océans et les solutions à la crise climatique vont de pair. Nous devons nous tourner vers une économie sobre en carbone tout en maintenant les efforts pour protéger la nature», a déclaré Louise Henault-Ethier, chef des projets scientifiques à la Fondation.

«En 2016, nous avons applaudi l’engagement du fédéral de créer de nouvelles aires marines protégées dans le but d’atteindre un 10 de superficie protégée d’ici 2020. C’est une promesse formidable, mais elle ne veut pas dire grand-chose si l’argent pour la concrétiser n’est pas au rendez-vous. Nous demandons au fédéral de fournir plus de détails sur leur Plan de protection des océans et sur la manière dont il compte atteindre ce 10 . Avec moins de 1 % d’aires protégées en ce moment, le travail à accomplir dans les trois prochaines années devient colossal», a conclu Louise Héneault-Ethier.

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