Réaction de la Fondation David Suzuki sur l’amélioration de la règlementation sur le méthane, la protection des espèces en danger et le programme fédéral de plantation d’arbres
MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA PREMIÈRE NATION KANIEN’KEHÁ:KA, le jeudi 20 avril 2023 – La Fondation David Suzuki réagit sur deux des cinq rapports du commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada.
Concernant les émissions de gaz à effet de serre et le méthane, Tom Green, analyste principal des politiques de solutions climatiques de la Fondation David Suzuki, a déclaré :
« Ce rapport montre que nous avons désespérément besoin d’un inventaire sur le méthane au Canada qui soit basé sur des mesures concrètes. Sans cela, nous ne pourrons pas évaluer si les réglementations fonctionnent ou si l’industrie pétrolière et gazière assainit bel et bien ses activités. L’approche actuelle sous-estime les émissions de méthane de 25 à 90 %.
« Le méthane est responsable du quart des émissions liées au réchauffement de la planète. La réduction des émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz est l’un des moyens les plus rapides et abordables de ralentir le réchauffement.
« Le commissaire a constaté que le gouvernement ne dispose pas des informations nécessaires pour s’assurer que les réglementations provinciales atteignent les mêmes résultats environnementaux que les réglementations fédérales sur le méthane.
« Actuellement, les émissions de méthane sont calculées à l’aide de modèles complexes basés sur des données erronées, plutôt que de mesurer les rejets réels de méthane. Un centre d’excellence entièrement financé pour la réduction du méthane de l’industrie du pétrole et du gaz pourrait aider à mesurer et à contrôler avec précision les émissions de méthane afin que le secteur puisse être correctement réglementé.
« Le gouvernement fédéral doit agir rapidement pour mettre en place de nouvelles réglementations sur le méthane et garantir que l’industrie pétrolière et gazière élimine au moins 75 % de ses émissions de méthane d’ici 2030. »
Concernant la Loi sur les espèces en péril, Rachel Plotkin, responsable du projet Boréal de la Fondation David Suzuki, a souligné :
« Lorsque la loi est entrée en vigueur en 2002, il aurait été difficile d’imaginer qu’elle produirait des résultats aussi maigres. Les retards chroniques des stratégies de rétablissement, des plans d’action et des plans de gestion, ainsi que l’incapacité à atteindre les objectifs de ces plans lorsqu’ils sont finalement publiés ‒ comme l’a indiqué le commissaire ‒ reflètent l’incapacité de la société à assumer la responsabilité des dommages que nous infligeons aux écosystèmes naturels qui nous entourent. La restauration écologique doit être une priorité.
« Le gouvernement fédéral a souvent contourné ou retardé le fait évident que de nombreuses provinces ne parviennent pas à protéger efficacement l’habitat de toute une série d’espèces en péril. En n’en faisant pas assez, le Canada contribue à cette extinction massive d’espèces. Il doit tenir son engagement à arrêter et à inverser la perte de la biodiversité et faire preuve de leadership pour faire respecter la loi, par exemple par l’application d’un filet de sécurité pour la protection des habitats critiques que nous avons d’ailleurs demandée au gouvernement. »
Concernant le programme fédéral de plantation d’arbres, Jay Ritchlin, Directeur général pour l’Ouest canadien et directeur du programme Nature, a souligné:
« Dès l’annonce de ce programme, nous avons exprimé nos inquiétudes quant à l’objectif visé et nous avons travaillé avec nos allié.e.s et le gouvernement pour améliorer sa conception et sa mise en œuvre.
« Cibler la plantation sur des zones à fort potentiel de séquestration du carbone est une bonne chose. La plantation d’arbres favorisera la stabilité à long terme du climat et la résilience des écosystèmes et des communautés. Toutefois, le Canada ne peut s’en tenir qu’à cela : il doit impérativement réduire les émissions de GES dans tous les secteurs de la société. »
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Pour plus d’informations :
Charles Bonhomme, Responsable affaires publiques et communications, Fondation David Suzuki,
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