Montréal — Le Mouvement Ceinture Verte tient à féliciter la Ville de Montréal pour les initiatives prises au cours des derniers mois concernant la protection de ses milieux naturels. L’acquisition d’un terrain au nord de Boscoville, dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, ainsi que la création du Grand parc de l’Ouest sont des actions qui témoignent de l’engagement de la Ville de Montréal pour la conservation des milieux naturels. Cela démontre également l’importance d’intégrer ces derniers dans l’aménagement des villes, plus particulièrement dans un contexte de résilience et de transition écologique.

Malheureusement, plusieurs villes de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ne partagent pas le même intérêt pour la protection des milieux naturels. Pour Sylvain Perron, porte-parole du Mouvement Ceinture Verte, cette situation est inadmissible : « Alors que Montréal tente de protéger ce qu’il reste de milieux naturels sur son territoire, d’autres municipalités détruisent d’importants massifs forestiers. Le manque d’efforts de certaines villes met en péril l’atteinte de l’objectif de protection de 17 % du territoire inscrit dans le Plan métropolitain d’aménagement et de développement. Par exemple, des municipalités comme Vaudreuil-sur-le-Lac et Saint-Zotique devraient protéger ses plus belles forêts plutôt que de favoriser des développements résidentiels. »

Il existe des possibilités très intéressantes, et à la portée des villes, pour naturaliser davantage les trames urbaines. Les golfs sont un exemple probant. En effet, les terrains de golf représentent 5 901 hectares dans le Grand Montréal, soit environ 1,5 % du territoire métropolitain. Avec une vague de fermetures prévue en Amérique du Nord, le Grand Montréal n’y échappera pas. Ainsi, il est nécessaire de réfléchir à l’avenir de ces espaces verts encore en activité, de même que pour ceux déjà fermés. « La baisse de popularité de ce sport, jumelée à un besoin toujours plus grand d’accès à des espaces verts de proximité, fait en sorte que les terrains de golf représentent des lieux intéressants pour les villes de la Communauté métropolitaine de Montréal », ajoute M. Perron. 

Des villes comme Chambly, Belœil, Candiac et Rosemère ont la chance d’avoir des populations qui se mobilisent pour la conservation de ces terrains. Elles peuvent se servir de ces emplacements pour renaturaliser leur territoire, notamment avec l’aide du fonds de la Trame verte et bleue de la CMM. Ce programme, mis en place en 2012, puis renouvelé dans le budget 2020 du gouvernement Québec, permet la protection et la mise en valeur des milieux naturels dans les municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal. 

À propos du Mouvement Ceinture Verte

Le Mouvement Ceinture Verte est une coalition, mise en place à l’automne 2012, demandant la création d’une ceinture et trame verte et bleue pour le Grand Montréal permettant de créer un réseau dynamique de milieux naturels et agricoles protégés, et de maintenir la biodiversité en plus de pallier à la perte de contact des citoyens avec la nature.

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Renseignements : Diego Creimer, affaires publiques et communications, 514-999-6743 dcreimer@davidsuzuki.org