L’évaluation montre qu’il est urgent d’arrêter rapidement l’utilisation des combustibles fossiles

VANCOUVER | TERRITOIRES TRADITIONNELS ET UNIS des xʷməθkʷəy̓əm (MUSQUEAM), Sḵwx̱wú7mesh (SQUAMISH) ET səlilwətaɬ (TSLEIL-WAUTUTH) PREMIÈRES NATIONS, 10 août 2021 – Les dirigeants mondiaux ont reçu une analyse sévère et un appel urgent à l’action sur l’étendue et la gravité du réchauffement planétaire avec la publication d’un rapport de la principale autorité mondiale en matière de changement climatique. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié hier son sixième et plus récent rapport d’évaluation.

Il confirme une fois de plus que la crise climatique est causée « sans équivoque » par l’activité humaine, en particulier par les combustibles fossiles tels que le gaz «naturel», le charbon et le pétrole, ainsi que par la déforestation. Elle montre également que la pollution par le carbone entoure la Terre comme une couverture qui piège la chaleur et réchauffe la planète plus rapidement que prévu, ce qui entraîne des phénomènes météorologiques extrêmes plus intenses et plus dangereux, comme des vagues de chaleur, des sécheresses et des précipitations. Selon le rapport, si nous ne cessons pas immédiatement de brûler des combustibles fossiles, la planète est en voie de dépasser la limite de réchauffement de 1,5 °C fixée par l’Accord de Paris au cours des vingt prochaines années. Les niveaux actuels de l’action climatique promise par les 197 nations qui ont signé l’accord de Paris sont insuffisants.

« Ce rapport décrit l’urgence climatique extrême à laquelle nous sommes confrontés et constitue un appel à une action immédiate et sans précédent », a déclaré Ian Bruce, directeur exécutif par intérim de la Fondation David Suzuki. « Ce rapport nous rappelle également que nos actions comptent. La gravité des conséquences climatiques n’est pas le fruit du hasard. Notre avenir sera déterminé par les choix que nous faisons maintenant pour éliminer nos émissions de combustibles fossiles et passer à une économie plus saine et propre. Nous adressons nos plus sincères remerciements aux courageux premiers intervenants qui ont protégé nos communautés cet été contre la chaleur extrême, la sécheresse et les incendies qui ont fait des ravages dans tout le pays. Pour ceux qui cherchent à faire leur part pour s’attaquer à la cause profonde de cette crise, il est temps de demander à tous les gouvernements du monde entier de prendre dès maintenant des mesures audacieuses et urgentes en faveur du climat. »

Il a fallu huit ans pour produire ce rapport, qui s’appuie sur des milliers d’articles scientifiques. Il s’agit de l’évaluation la plus complète jamais publiée à ce jour sur l’urgence climatique.

« Avec la publication de ce rapport à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones, n’oublions pas que nous avons besoin de solutions climatiques qui tiennent compte des perspectives des peuples autochtones », a déclaré Severn Cullis-Suzuki, directrice exécutive entrante de la Fondation. « En 2021, les plans climatiques doivent être inclusifs et axés sur la justice. Le Canada s’est engagé à mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, et cette crise est un test pour voir ce que cet engagement signifie réellement. Intégrer le leadership de ceux qui vivent ici depuis des millénaires de manière durable – les peuples autochtones – est une partie fondamentale et indispensable de la solution. »

Les dirigeants du monde entier se réuniront à Glasgow en novembre prochain pour la COP26, la prochaine grande conférence des Nations unies sur le climat. D’ici là, les gouvernements du monde entier seront soumis à d’intenses pressions pour qu’ils augmentent leurs engagements à réduire leurs émissions de carbone. L’engagement actuel du Canada est de réduire, d’ici 2030, ses émissions de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005.

« Comme la pandémie nous l’a montré, les décisions fondées sur la science doivent guider notre approche pour résoudre les crises majeures, et la nature est la clé de notre survie en tant qu’espèce », a déclaré M. Bruce. « La promesse climatique actuelle du Canada de réduire les émissions de combustibles fossiles est une amélioration, mais la science nous dit que ce n’est pas suffisant. Lors de cette élection fédérale, assurons-nous que les représentants que nous élisons sont prêts à fixer des objectifs climatiques plus stricts, à renforcer les lois pour s’assurer que nous les atteignons et à assurer une transition juste vers un avenir durable, résilient et équitable pour tous. L’équilibre de la Terre étant en jeu, rien de moins n’est acceptable. »

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Pour plus d’informations : 

Charles Bonhomme, Spécialiste communications et affaires publiques, Fondation David Suzuki
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