Montréal – À la suite du dévoilement du nouveau Plan pour une économie verte du gouvernement du Québec, la Fondation David Suzuki tient à signaler les progrès accomplis dans cette annonce, tout comme les aspects manquants qui devraient faire l’objet d’une importante réflexion à court terme. En ce sens, la nouvelle directrice de la Fondation au Québec, Me Sabaa Khan, a réagi comme suit :

« Il est certes encourageant de voir notre gouvernement faire cet énorme exercice d’identification des secteurs clés permettant de réduire nos émissions et de fournir l’argent nécessaire pour que la relance économique soit plus verte et plus juste. Nous saluons notamment les investissements en adaptation aux changements climatiques, en transport, et l’appui clair à l’émergence des filières économiques vertes. »

« Cependant, l’investissement dans les énergies propres doit être nécessairement jumelé avec une obligation claire et contraignante de réduire l’investissement du Québec dans les énergies fossiles, et à cet égard, le plan reste silencieux. »

« De plus, nous nous inquiétons de la place accordée au gaz naturel renouvelable en tant que solution, car un pourcentage grandissant mais toujours minoritaire de ce gaz dans le réseau de distribution contribuerait à pérenniser la consommation de gaz fossile. »

« Selon les mesures indiquées dans le plan, nous estimons que le Québec n’atteindra pas ses propres cibles de réduction, ce qui est fort préoccupant. L’établissement des cibles de réduction de GES non contraignantes connaît déjà une longue histoire d’échecs. Comme le Québec ne publie ses bilans des émissions de GES qu’avec deux ans de retard, si le PEV ne se dote pas de mécanismes de reddition de comptes clairs ni d’indicateurs de performance sur les réductions effectives, on risque d’apprendre, à terme, qu’on a bien investi l’argent, mais qu’on a raté la cible, ce qui n’est pas acceptable dans un contexte d’urgence climatique. »

« Pour assurer le succès du PEV, il doit se doter d’indicateurs de performance clairs, de cibles sectorielles, et de mesures contraignantes pour les accompagner du départ », conclut Me Khan.

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Contact : Diego Creimer, Affaires publiques, 514-999-6743 dcreimer@davidsuzuki.org