Le gouvernement ne doit pas perdre de temps pour passer de la parole aux actes
MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA PREMIÈRE NATION KANIEN’KEHÁ:KA, 23 novembre 2021 – Le discours du Trône prononcé aujourd’hui à l’ouverture de la 44e session du Parlement a mentionné que : « Le moment est venu de prendre des mesures climatiques plus audacieuses. » La Fondation David Suzuki se réjouit de cette reconnaissance.
« Le travail commence maintenant », a déclaré Ian Bruce, directeur exécutif adjoint de la Fondation David Suzuki. « Le gouvernement doit maintenant annoncer des échéanciers concrets et des jalons pour la mise en œuvre des mesures clés. Comme le montrent les récents phénomènes climatiques extrêmes – les feux de forêt, les dômes de chaleur et les inondations qui dévastent actuellement la Colombie-Britannique – nous ne pouvons pas nous permettre de retarder plus longtemps la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre. »
Le discours a réitéré les engagements de la plateforme électorale du gouvernement :
- Plafonner et réduire les émissions du secteur pétrolier et gazier;
- Accélérer la réalisation de l’objectif de 100 % d’électricité nette zéro;
- Investir dans le transport en commun;
- Rendre obligatoire la vente de véhicules à émission zéro;
- Augmenter le prix de la pollution par le carbone;
- Protéger nos terres et nos océans, et lutter contre la perte de biodiversité;
- Créer l’Agence canadienne de l’eau;
- Créer une stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques;
- Aider les collectivités à faire face aux impacts climatiques actuels et à s’y préparer, notamment en renforçant leur résilience face aux phénomènes météorologiques extrêmes à venir.
La gouverneure générale Mary Simon, lisant le discours du Trône cet après-midi, a déclaré : « Notre Terre est en danger. Du réchauffement de l’Arctique à la dévastation croissante causée par les catastrophes naturelles, notre terre et notre peuple ont besoin d’aide. Nous devons passer de la parole à l’action et nous adapter là où nous le devons. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre. »
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Contexte :
En plus des mesures annoncées dans le discours d’aujourd’hui, la Fondation David Suzuki demande à la 44e législature de :
- Mettre à jour et mettre en œuvre le plan climatique du Canada pour réduire rapidement les émissions et dépasser l’objectif du Canada pour 2030;
- Mettre fin au financement public des grandes entreprises pétrolières et gazières en 2022;
- Promulguer une loi de « transition juste » pour soutenir les travailleuses et travailleurs et les communautés touchées par la transition vers une économie d’énergie propre;
- Reconnaître et répondre dans le prochain budget fédéral à l’énorme fardeau que la crise climatique fait peser sur les communautés;
- Élaborer une stratégie globale, assortie d’échéanciers et d’objectifs, pour mettre un terme à la perte de la nature d’ici 2030 et parvenir à un rétablissement complet de la nature d’ici 2050, notamment en prenant des mesures immédiates pour protéger les espèces menacées;
- Adopter une approche intégrée face à la double crise de la perte de biodiversité et du changement climatique, en œuvrant à la protection et à la restauration de la nature et en respectant les droits autochtones;
- Centrer le budget fédéral et la politique économique à long terme sur des mesures de qualité de vie, et non sur la seule croissance du PIB;
- Moderniser la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, notamment en reconnaissant de manière significative le droit à un environnement sain et en adoptant une nouvelle loi sur la justice environnementale;
- Mettre en œuvre l’interdiction des plastiques nocifs à usage unique et des mesures globales pour mettre fin à la pollution plastique.
Pour plus d’informations :
Charles Bonhomme, Spécialiste communications et affaires publiques, Fondation David Suzuki
438-883-8348 | cbonhomme@davidsuzuki.org