OTTAWA | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA NATION ALGONQUINE ANISHINAABE, le lundi 4 novembre 2024 – La Fondation David Suzuki salue l’annonce d’un projet de règlement qui, pour la première fois, plafonnera les émissions de gaz à effet de serre issues du secteur des énergies fossiles au Canada, et presse le gouvernement fédéral à finaliser cette mesure sans délai.

Points clés pour la Fondation David Suzuki :

Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a dévoilé le très attendu projet de règlement visant à limiter la pollution par les gaz à effet de serre provenant du secteur pétrolier et gazier. Une consultation publique de 60 jours débutera le 9 novembre 2024. Le gouvernement a déclaré qu’il avait l’intention de finaliser le règlement en 2025.

Dans son programme électoral de 2021, Ottawa s’était engagé à limiter les émissions de pétrole et de gaz. Le Plan de réduction des émissions du Canada pour 2025 a réitéré cet engagement.

Thomas Green, conseiller principal en matière de politique climatique à la Fondation David Suzuki, a déclaré :

« L’industrie des énergies fossiles est en grande partie responsable de la crise climatique, et nous ne pouvons pas espérer la résoudre si les émissions du secteur restent incontrôlées. Le gouvernement fédéral fait ce qu’il faut en proposant un règlement visant à réduire la pollution pétrolière et gazière nocive qui a contribué aux conditions météorologiques extrêmes auxquelles nous sommes confronté.e.s au Canada. »

« L’industrie pétrolière et gazière est la plus grande source d’émissions au Canada, et ses émissions continuent d’augmenter. Nous avons besoin que ce règlement entre en vigueur le plus tôt possible au cours de l’année 2025. »

« Le monde se tourne vers les sources d’énergie renouvelable ; le Canada devrait en faire autant. Ce règlement contribuera à créer un environnement sain et sûr pour les générations actuelles et futures et à faire en sorte que tous les secteurs fassent leur part dans la lutte contre la crise climatique. »

Andréanne Brazeau, analyste principale des politiques pour le Québec, Fondation David Suzuki, a déclaré :

« Aujourd’hui, partout au pays, les défenseurs et défenseuses de l’environnement célèbrent cette victoire pour la planète et les communautés. Alors que l’industrie pétrolière et gazière a travaillé fort pour bloquer cette réglementation pourtant indispensable pour le climat, c’est une excellente nouvelle de la voir aller de l’avant. Ça donne de l’espoir. »

« Le lobbying incessant de l’industrie fossile et l’opposition de certain.e.s dirigeant.e.s provinciaux ne doivent pas empêcher la finalisation de cette réglementation essentielle pour maîtriser les émissions du secteur. La science est claire : il est urgent de réduire la pollution due aux énergies fossiles pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré et éviter les pires conséquences du dérèglement climatique. »

« Bien que la publication du projet de règlement constitue un grand pas en avant, des ajustements importants devront être faits afin que les compagnies pétrolières et gazières ne puissent ni contourner ce nouveau plafond de pollution ni retarder les réductions d’émissions jusqu’à après 2030. »

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Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Laurence Bolduc, Fondation David Suzuki : lbolduc@davidsuzuki.org, +1 514 692-8072

Contexte :

  • Un sondage réalisé en mai 2024 montre que 70 % des Canadien.ne.s souhaitent que le gouvernement fédéral cesse de laisser les compagnies pétrolières et gazières retarder les politiques et les actions de réduction de la pollution, et 66 % souhaitent qu’Ottawa « agisse rapidement » pour mettre en place une politique de réduction des émissions des compagnies pétrolières et gazières.
  • Au Québec, près de neuf personnes sur dix (86 %) souhaitent que les compagnies pétrolières et gazières soient réglementées afin qu’elles réduisent leurs émissions.
  • La majorité des Albertain.e.s, environ six sur dix, souhaitent un plafonnement des émissions de pétrole et de gaz à l’échelle nationale, le soutien étant le plus fort chez les jeunes de la province.
  • Les dernières estimations préliminaires des émissions nationales de l’Institut climatique du Canada montrent que les émissions du secteur pétrolier et gazier en amont ont poursuivi leur tendance à la hausse en 2023 – c’est l’un des deux seuls secteurs qui n’ont pas enregistré de réduction. Le secteur du pétrole et du gaz représente désormais 31 % des émissions nationales totales du Canada.
  • La crise climatique coûte des milliards au Canada. Au cours de la dernière décennie, on estime que les changements climatiques ont réduit le PIB du Canada de 25 milliards de dollars et que ce sont les ménages à faible revenu qui sont les plus touchés.