Les groupes environnementaux exhortent le gouvernement à mettre en place rapidement l’interdiction promise sur les plastiques à usage unique non essentiels.
TORONTO, le 12 mai 2021 — Les groupes de défense de l’environnement saluent la décision du gouvernement canadien d’ajouter les « articles manufacturés en plastique » à l’Annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE) et exhortent le gouvernement fédéral à agir rapidement pour finaliser l’interdiction significative des plastiques à usage unique non essentiels d’ici la fin de 2021.
Cette mesure donne au gouvernement fédéral le pouvoir de réglementer les produits en plastique pour les empêcher d’aboutir à l’incinération, à l’enfouissement et dans l’environnement ; notamment, par le biais d’une interdiction nationale sur les articles en plastique à usage unique tels que sacs d’emplettes, contenants pour emporter, pailles, bâtonnets, ustensiles et anneaux pour cannettes. L’inscription sur la liste de l’Annexe 1 est une étape cruciale dans le plan du Canada pour répondre à la crise grandissante de la pollution plastique, en permettant une réglementation réduisant l’utilisation inutile du plastique et soutenant une économie circulaire non toxique et à faible émission de carbone.
La pollution plastique a été identifiée par les Nations Unies comme la deuxième menace la plus inquiétante pour l’environnement mondial, après les changements climatiques. Chaque année, plus de trois millions de tonnes de déchets plastiques sont rejetées au Canada ; 91 % de ces déchets se retrouvent à l’enfouissement, à l’incinération ou directement dans l’environnement naturel.
Le Canada a l’occasion de se joindre à d’autres leaders mondiaux dans la lutte contre le désastre du plastique. Plusieurs pays ont déjà interdit certains articles en plastique à usage unique ; et 170 pays se sont engagés à réduire considérablement l’utilisation du plastique d’ici 2030. L’interdiction des plastiques à usage unique en Union européenne entrera d’ailleurs en vigueur cet été.
Selon Lisa Gue, analyste principale des politiques à la Fondation David Suzuki :
« Maintenant que le gouvernement a confirmé l’ajout des “articles manufacturés en plastique” sur la liste de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, le Canada peut aller de l’avant avec des mesures réglementaires pour lutter contre la pollution plastique. Nous avons été consternés d’apprendre que des dizaines de groupes d’intérêts industriels ont tenté de bloquer cette première étape, et nous sommes reconnaissants au ministre de l’Environnement de maintenir sa position. »
Selon Ashley Wallis, spécialiste de campagne, plastiques chez Oceana Canada:
« La décision du ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson, d’ajouter les plastiques à l’annexe 1 de la LCPE nous rapproche un peu plus de la fin du déversement mortel de plastique dans nos océans. Le gouvernement fédéral doit utiliser tous les outils à sa disposition pour mettre fin au désastre grandissant du plastique, y compris une interdiction stricte des articles en plastique à usage unique. 95 % des Canadiens sont préoccupés par l’impact de la pollution plastique sur nos océans et 86 % sont en faveur d’une interdiction des articles en plastique à usage unique. Il est temps de passer à l’action. »
Selon Karen Wirsig, responsable du programme plastique chez Environmental Defence:
« La pollution plastique est une crise mondiale qui s’est aggravée pendant la pandémie, avec une augmentation considérable de 250 à 300 % des plastiques à usage unique. Le gouvernement canadien doit faire sa part et tenir tête aux entreprises qui tirent profit du déversement de plastiques dans notre environnement. C’est pourquoi nous soutenons le ministre qui maintient fermement son intention de réglementer les plastiques en vertu de la LCPE. L’heure est grave. Nous devons agir maintenant. »
Selon la Dre Elaine MacDonald, directrice du programme Healthy Communities chez Ecojustice:
« Les déchets plastiques pénètrent dans l’environnement naturel en quantités astronomiques : il s’agit du polluant le plus répandu dans nos océans, nos cours d’eau et nos sols. Il existe de plus en plus de preuves que les plastiques contaminent notre eau potable et notre approvisionnement alimentaire. Nous saluons la décision du ministre d’inscrire les plastiques à l’annexe 1 de la LCPE, qui constitue une première étape importante dans la lutte contre ce fléau mondial. »
Selon Emily Alfred, chargée de campagne senior chez Toronto Environmental Alliance:
« Chaque communauté à travers le Canada est confrontée au fléau croissant des déchets plastiques dans notre eau, notre terre et notre air. Nous ne pouvons pas nous sortir de cette crise par le recyclage ; il faut prévenir les déchets plastiques et passer à une économie véritablement circulaire fondée sur les produits réutilisables. Nous sommes heureux de voir le gouvernement fédéral prendre cette première étape importante vers une interdiction des plastiques à usage unique inutiles afin de s’attaquer à la crise du plastique. »
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Sean O’Shea, Communications, Ecojustice, soshea@ecojustice.ca, 416.368.7533 poste 523