Un accord mondial efficace pour mettre fin à la pollution plastique doit inclure un plafonnement sur la production

MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA PREMIÈRE NATION KANIEN’KEHÁ:KA, le lundi 5 juin 2023 – En réponse à la décision de tenir la quatrième session de négociations sur le Traité international contre la pollution plastique à Ottawa l’an prochain, Sabaa Khan, directrice générale pour le Québec et l’Atlantique à la Fondation David Suzuki, a déclaré :

« Suite aux tactiques de blocage des pays producteurs de combustibles fossiles, qui ont retardé les progrès lors des négociations de la semaine dernière en vue d’un accord mondial visant à mettre fin à la pollution plastique, il est clair que le Canada doit jouer un rôle plus important dans le processus. Nous comptons sur le gouvernement du Canada pour faire tout ce qui est en son pouvoir afin de maintenir les négociations sur la bonne voie et d’obtenir un traité efficace en 2024. Ultimement, le traité doit reconnaître les peuples autochtones comme détenteurs de droits, et non simplement comme parties prenantes. Il faut que les représentant.e.s autochtones soient inclus.e.s dans les négociations de façon significative. Le processus doit aussi faire place aux représentant.e.s. des travailleurs et travailleuses du secteur informel qui représentent 80% de la main-d’oeuvre mondial en recyclage.

« Il n’existe pas d’autre solution. Nous ne pouvons pas espérer résoudre la crise de la pollution plastique sans réduire le problème à la source, ce qui implique de limiter la production de plastique. Il est profondément inquiétant et décevant qu’aucun consensus n’ait pu être dégagé sur cette crise mondiale lors des négociations préliminaires de la semaine dernière.

« Il est tout à fait approprié que le Canada accueille les négociations de 2024, étant donné le rôle clé que le pays a joué dans d’autres accords multilatéraux sur l’environnement portant sur les produits chimiques et les déchets. Dans ce contexte, il est absolument nécessaire que le Canada intensifie ses efforts sur la pollution plastique, et l’offre d’accueillir les négociations de 2024 est de bon augure. »

Mme Khan a participé à la deuxième session de négociations à Paris du 29 mai au 2 juin en tant qu’observatrice et est disponible pour des entrevues avec les médias.

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Pour plus d’informations :

Charles Bonhomme, Responsable affaires publiques et communications, Fondation David Suzuki
438 883-8348 | cbonhomme@davidsuzuki.org

Contexte:

  • Le 2 juin dernier, le Canada a annoncé que la quatrième session de négociations sur le Traité international contre la pollution plastique se tiendra à Ottawa en avril 2024 ;
  • La pollution plastique est un problème mondial d’ampleur colossale. Selon l’ONU, environ 7 milliards des 9,2 milliards de tonnes de plastique produites entre 1950 et 2017 (76%) sont devenus des déchets plastiques, qui ont fini dans des décharges ou dans des dépotoirs. Aujourd’hui, nous produisons 400 millions de tonnes de déchets plastiques annuellement ;
  • Le Traité international contre la pollution plastique sera le premier traité environnemental international mis en place depuis l’Accord de Paris ;
  • Les pays ont convenu d’un mandat de négociations de deux ans pour le nouveau Traité international contre la pollution plastique à l’UNEA en 2022 ;
  • La deuxième session de négociations du Comité Intergouvernemental de Négociation (INC) s’est tenue du 29 mai au 2 juin à Paris ;
  • Le Canada a joué un rôle important dans les négociations de la Convention de Stockholm, du Protocole de Montréal et de la Convention de Minamata.