Une politique de grande envergure et sans échappatoire est nécessaire pour avoir un impact sur le climat.

MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA PREMIÈRE NATION KANIEN’KEHÁ:KA, 4 novembre 2021 – Aujourd’hui, une déclaration publiée lors de la COP26 par 21 pays, dont le Canada, pourrait éliminer un obstacle majeur dans la lutte contre les changements climatiques si elle est mise en œuvre efficacement, a déclaré la Fondation David Suzuki. Les pays qui signent la Déclaration intitulée Statement on International Public Support for the Clean Energy Transition s’engagent à mettre fin à la plupart des financements publics pour le développement de combustibles fossiles étrangers d’ici 2022.

« Étant donné que le Canada, par l’intermédiaire d’Exportation et développement Canada (EDC), a été l’un des plus grands fournisseurs de l’expansion des combustibles fossiles à l’étranger, cet engagement signale un changement majeur dans l’abandon de l’expansion des combustibles fossiles. Il nous met sur la voie d’une transition vers une énergie propre », a déclaré Sabaa Khan, directrice générale pour le Québec et l’Atlantique de la Fondation David Suzuki.

Bien que la Fondation soit très favorable à ce que le Canada change de cap, la portée et les détails de la politique à venir sont essentiels à sa réussite en matière d’action climatique. La Fondation demande au Canada d’appliquer la politique dans une large mesure et sans exception ni échappatoire, ce qui comprend continuer à autoriser les technologies qui absorbent la pollution par le carbone qu’elles génèrent, et reconnaître la pleine portée du financement d’EDC. Le Canada doit également procéder avec l’élimination progressive du financement des combustibles fossiles au plan national. Afin d’aligner sa politique sur la science du climat et les objectifs de température de Paris, l’engagement du Canada devrait couvrir – sans exemption – l’ensemble du secteur des combustibles, au pays et à l’étranger.

Le Canada a été à l’avant-garde d’un effort mondial visant à éliminer progressivement la production d’électricité à partir du charbon. Le Canada doit maintenant passer à l’étape suivante et rejoindre les principaux pays qui s’engagent à gérer de façon adéquate le déclin du pétrole et du gaz.

Finalement, il est problématique que la déclaration d’aujourd’hui prévoie que la poursuite du financement du secteur des combustibles fossiles « dans des circonstances limitées et clairement définies pourrait être compatible avec une limite de réchauffement de 1,5°C et les objectifs de l’Accord de Paris ». Cela contredit la conclusion de l’Agence internationale de l’énergie, selon laquelle toute nouvelle infrastructure de combustible fossile est incompatible avec les objectifs de l’Accord de Paris (et la limitation de l’augmentation moyenne de la température mondiale à 1,5°C).

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Demandes médias :

Manon Dubois, mdubois@davidsuzuki.org, 514-583-8455