MONTRÉAL – La Fondation David Suzuki se tient aux côtés des autorités de transport public de tout le Canada en demandant à Ottawa et aux provinces de fournir des fonds d’urgence pour que les bus, les trains légers et les métros puissent continuer à fonctionner pendant et après la pandémie.

Avec la chute du nombre d’usagers, les systèmes de transport en commun sont confrontés à un manque à gagner considérable. Le 31 mars dernier, la Société de transport de Montréal (STM) annonçait une diminution de 86,8% de l’achalandage dans son réseau comparativement à un jour de semaine moyen équivalent. Le réseau TransLink de la Colombie-Britannique perdrait jusqu’à 75 millions de dollars par mois. La commission de transport de Toronto estime que le nombre de ses usagers a diminué de près de 80 %.

«Les transports publics ont été jugés essentiels, et à juste titre, explique Mélanie Le Berre, analyste de politiques climatiques municipales à la Fondation David Suzuki. Cela signifie qu’ils doivent continuer à fonctionner pendant la pandémie, à des niveaux de service qui permettent l’éloignement physique. Les bus ne doivent pas être bondés. Mais les autorités de transport ne peuvent fournir un tel service que si Ottawa leur donne de l’argent pour maintenir un nombre suffisant de véhicules en marche.»

Les services de transport collectif sont indispensables pour permettre aux travailleurs essentiels – tels que les infirmières, les médecins et le personnel sanitaire – de se déplacer et pour aider les habitants de la ville à faire leurs achats de nourriture et de médicaments. Malgré la baisse d’achalandage observée par la STM, ce sont malgré tout plus de 240 000 déplacements qui continuent d’être effectués quotidiennement dans son réseau.

Au sortir de la pandémie, il est également crucial que le Canada s’attaque à la crise climatique. La Fondation David Suzuki demande non seulement des dépenses d’urgence pendant la pandémie, mais aussi un engagement fédéral pour rendre permanent le financement des transports en commun. Ce dernier a été explicité dans la lettre de mandat de la ministre de l’Infrastructure Catherine McKenna.

«Nous nous joignons à des groupes comme l’Association canadienne du transport urbain pour demander à Ottawa de garantir un financement permanent du transport en commun cette année», explique pour sa part Gideon Forman, analyste de politiques de transport à la Fondation David Suzuki, depuis Toronto.

Les transports en commun fonctionnant à l’électricité, y compris le métro léger et les bus électroniques, sont particulièrement importants en cette période de crise climatique.

Le gouvernement fédéral a déclaré qu’il consacrera des fonds aux transports en commun pour des véhicules à émission zéro à partir de 2023. La Fondation David Suzuki aimerait que cette date soit devancée, en partie pour encourager une relance verte. Le Canada compte déjà plusieurs fabricants de bus électriques et, avec le soutien du gouvernement, il pourrait en voir émerger davantage.

«Les bus électriques ne créent pas d’émissions, mais ils créent des emplois», conclut M. Forman.

Pour lire l’intégralité du plan de relance vert de la Fondation, visitez bit.ly/DSF_GreenStimulus

-30-

 Pour plus d’informations : Diego Creimer, affaires publiques et communications, 514-999-6743 dcreimer@davidsuzuki.org