MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA PREMIÈRE NATION KANIEN’KEHÁ:KA, 31 mai 2021 – Suite à la découverte des restes de 215 enfants ayant fréquenté l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops, la Fondation David Suzuki présente ses plus sincères condoléances à tous les membres de la Première Nation Tk’emlups te Secwépemc, ainsi qu’à tous les peuples autochtones dont la vie a été dévastée par le système de pensionnats et le racisme du Canada.

« Cette horrible découverte confirme ce que les familles autochtones disent depuis le début : leurs enfants ont disparu », a déclaré Ian Bruce, directeur exécutif par intérim de la Fondation David Suzuki. « C’est un rappel brutal et dévastateur que les racines coloniales du Canada sont construites sur une éthique raciste. Il révèle l’ampleur colossale du travail à accomplir pour qu’une véritable réconciliation avec les peuples autochtones de ce pays soit possible. »

De 1883 à 1996, le système canadien des pensionnats a retiré près de 150 000 enfants autochtones de leurs familles. Ils ont été envoyés dans des institutions financées par le gouvernement et gérées par l’Église, dans le but de les assimiler. Leur identité et leur langue étaient bafouées, et nombre d’entre eux étaient victimes de négligence, d’abus physiques et sexuels, y compris d’expériences médicales. On estime qu’au moins 4 100 enfants autochtones sont morts alors qu’ils fréquentaient ces écoles, soit l’équivalent du nombre d’enfants dans 155 classes d’écoles primaires canadiennes moyennes. La découverte macabre de ce charnier non signalé révèle que, comme le prétendent depuis longtemps les populations autochtones du Canada, le nombre de morts est bien plus élevé.

« Aujourd’hui, nous pleurons la perte de ces enfants. Dans les prochains jours, les Canadiens doivent demander une reddition de comptes. Cela signifie qu’il faut exiger du gouvernement canadien qu’il donne suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, qu’il fasse respecter les droits et les titres autochtones et, pour ceux d’entre nous qui sont des colons, qu’il s’engage à démanteler le racisme dans nos cercles sociaux et dans notre pays », a déclaré M. Bruce.

La Fondation David Suzuki demande au gouvernement fédéral de donner suite sans tarder à tous les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, y compris les six qui concernent les enfants disparus et les informations sur les sépultures.

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Pour plus d’informations : 

Charles Bonhomme, Spécialiste communications et affaires publiques, Fondation David Suzuki
438-883-8348 | cbonhomme@davidsuzuki.org