L’accord fait preuve d’ambition, mais des mesures de reddition de comptes sont encore nécessaires

MONTRÉAL | TIOHTIÀ:KE | TERRITOIRE TRADITIONNEL KANIEN’KEHÁ:KA NON-CÉDÉ, le 19 décembre 2022 – Dans le cadre de la COP15, les négociations ont mené à un engagement historique, qui n’arrive qu’une fois par décennie, en faveur de la protection de la biodiversité. Le travail commence maintenant pour que ces engagements soient réels et significatifs.

Le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal engage les gouvernements à cesser et inverser la disparition des espèces, à protéger 30 % des terres et des océans, à gérer durablement les 70 % restants et à respecter les droits des peuples autochtones. Le Canada devra se doter d’un cadre juridique pour assurer la réalisation de ces objectifs.

« À 3 h 33 du matin, lors du coup de marteau final, je me suis joint aux délégué.e.s qui se sont levé.e.s et ont applaudi le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal », a déclaré Jay Ritchlin, directeur général de la Fondation David Suzuki pour l’Ouest canadien. « Les personnes font partie de la nature. Tous les objectifs visant à résoudre les crises de la biodiversité seront également bénéfiques pour la santé et le bien-être des êtres humains. Ces objectifs doivent être couplés à un véritable respect des droits des peuples autochtones et à une confrontation avec le colonialisme et l’extraction. »

La Fondation David Suzuki s’efforcera de faire en sorte que le Canada respecte son engagement en faveur d’un plan d’action canadien visant à cesser et inverser la perte de biodiversité et d’une loi sur la responsabilité afin de garantir des progrès immédiats et mesurables.

« En mettant l’accent sur les droits humains, le consentement préalable, libre et éclairé des peuples autochtones, l’autonomisation et l’égalité des filles et des femmes, et le droit universel à un environnement sain, le Cadre pose les bases de l’importante transformation nécessaire dans les secteurs public et privé et à tous les niveaux de gouvernement », a déclaré Sabaa Khan, directrice générale de la Fondation pour le Québec et l’Atlantique. « La transparence, la responsabilité et une mise en œuvre rapide seront les clés de son succès. »

Cet accord marque la première fois que la Convention sur la diversité biologique aborde la question des pesticides, de la pollution et des plastiques en tant que facteurs clés de la destruction de la biodiversité.

« Les parties se sont engagées à réduire le risque global lié aux pesticides et aux produits chimiques hautement dangereux d’au moins la moitié d’ici 2030 », a déclaré Lisa Gue, responsable de la politique nationale de la Fondation. « C’est un signal important. Nous sommes impatient.e.s de travailler avec les ministres de l’Environnement, de la Santé et de l’Agriculture pour élaborer des mesures visant à réduire rapidement d’au moins 50 % les pesticides et autres produits chimiques hautement dangereux utilisés dans l’agriculture, la foresterie et à d’autres fins. »

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Charles Bonhomme : cbonhomme@davidsuzuki.org, (438) 883-8348