Les pays s’entendent sur un plan de travail limité avant les négociations finales en novembre
OTTAWA, CANADA | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DU PEUPLE ALGONQUIN ANISHINAABEG, le mardi 30 avril 2024 – La Fondation David Suzuki a assisté aux négociations de l’ONU pour un traité mondial sur le plastique qui se sont poursuivies cette nuit, les délégué.e.s s’efforçant de se mettre d’accord sur un plan de travail pour les derniers mois du mandat. Les négociations devaient se terminer hier, lundi 29 avril.
La Fondation a fait campagne pour qu’une limite sur la production mondiale de plastique soit incluse dans le traité. Plus de 10 000 personnes ont signé la pétition adressée au gouvernement fédéral. La limitation de la production de plastique est apparue comme l’un des aspects les plus controversés lors des négociations à Ottawa.
Le Comité intergouvernemental de négociation des Nations unies sur la pollution plastique a tenu sa quatrième session (CIN-4) au Centre Shaw, à Ottawa, la semaine dernière. Le texte final d’un nouveau traité doit être négocié d’ici la fin de l’année 2024.
Sabaa Khan et Lisa Gue de la Fondation David Suzuki ont assisté aux négociations en tant qu’observatrices.
Lisa Gue, responsable de la politique nationale à la Fondation David Suzuki, a commenté :
« Bien que des progrès aient été réalisés lors des négociations à Ottawa la semaine dernière, ils n’ont pas été suffisants. Au cours des dernières heures du CIN-4, les objections persistantes de plusieurs pays producteurs de pétrole et de plastique ont fait échouer une proposition de discussions ciblées sur la question clé de la limitation de la consommation et de la production de polymères plastiques primaires.
« Nous reconnaissons les efforts déployés par de nombreux.euses délégué.e.s du CIN-4, et par le Canada en tant que pays hôte, pour maintenir les négociations sur la bonne voie. Ces efforts doivent se poursuivre. Les enjeux sont trop importants pour échouer. Un traité crédible visant à mettre fin à la pollution plastique doit inclure des limites à la production et à la consommation mondiales de plastique, des restrictions sur les produits chimiques préoccupants et une interdiction mondiale des plastiques nocifs à usage unique. Malgré les objections des pays producteurs de pétrole, nous appelons le Canada à travailler pour faire avancer ces questions avant les dernières sessions de négociation en novembre. »
Sabaa Khan, directrice générale du Québec et de l’Atlantique et directrice des Solutions climatiques à la Fondation David Suzuki, a déclaré :
« Nous avons tous.tes droit à un environnement sain et celui-ci est menacé par la production et la consommation de plastique dans le monde entier.
« Ce qui est apparu clairement tout au long de la semaine, c’est que les voix mondiales des peuples autochtones, des centaines de scientifiques indépendant.e.s et de professionnel.le.s de la santé, des récupérateur.rice.s de déchets, des petits États insulaires et des organisations de la société civile sont solidaires sur la nécessité de limiter la production de plastique et de restreindre les substances chimiques préoccupantes. Il s’agit de garantir la justice environnementale, de lutter contre le racisme environnemental systémique et de protéger la survie de la planète.
« Alors que la primauté de la santé publique sur le profit doit être inscrite dans ce traité, les intérêts de la pétrochimie et des combustibles fossiles se sont livrés à des manœuvres d’obstruction, de retardement, de manipulation et d’intimidation pour faire reculer le monde dans la résolution de cette crise mondiale retentissante. Ce conflit d’intérêt flagrant doit être résolu pour que le processus de négociation conserve son intégrité à mesure qu’il progresse.
« Nous suivrons de près les travaux intersessions jusqu’aux négociations finales qui se tiendront en Corée à la fin de l’année. Alors que la production de polymères plastiques aurait pu être incluse dans le champ d’application de ces travaux, comme l’ont proposé le Rwanda et le Pérou et comme l’ont soutenu de nombreuses délégations, les États producteurs de produits pétrochimiques qui font de l’obstruction ont bloqué cet espoir. »
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Pour plus d’informations :
Charles Bonhomme, Responsable affaires publiques et communications, Fondation David Suzuki
438 883-8348 | cbonhomme@davidsuzuki.org
Contexte :
Le Canada et le traité mondial sur le plastique : ce qui est en jeu