La Fondation salue les contributions de Mme Hénault-Ethier au profit du mouvement environnemental

MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA PREMIÈRE NATION KANIEN’KEHÁ:KA, 20 avril 2021 – C’est avec émotion que la Fondation David Suzuki annonce le départ de Louise Hénault-Ethier, cheffe des projets scientifiques pour le Québec de la Fondation David Suzuki depuis 2016. Mme Hénault-Ethier rejoindra l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) à titre de professeure associée et directrice du Centre Eau Terre Environnement, et ce, à partir du 26 avril.

« La Fondation a bénéficié grandement des contributions et de l’expertise de Louise depuis ces cinq dernières années, a souligné Sabaa Khan, directrice générale pour le Québec et l’Atlantique de la Fondation David Suzuki. Ses aptitudes à la communication en ont fait une vulgarisatrice fort appréciée des médias et du grand public sur les enjeux scientifiques de l’heure. Ses aptitudes politiques lui ont aussi permis de sensibiliser des élus et rallier des individus aux intérêts d’apparence divergents pour des prises de décisions basées sur la science.

Grâce à sa curiosité naturelle, elle a su mener de front des projets de recherche et de sensibilisation avec une grande diversité d’acteurs et sur des sujets aussi variés que la protection du Saint-Laurent, les énergies renouvelables et l’agriculture durable. Nous lui sommes profondément reconnaissants d’avoir mis au service son expertise, ses compétences et ses grandes capacités de vulgarisation et d’amplification des enjeux qui nous touchent toutes et tous, au profit du mouvement environnemental entier. »

Rappelons que l’engagement de Mme Hénault-Ethier dans le dossier des pesticides aura entraîné des changements réglementaires importants – dont la mise en place d’un système de prescription novateur ayant contribué à réduire l’usage des pesticides les plus à risque comme les néonicotinoïdes – et alimenté le débat public – notamment lors de la commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles, qui a mis en lumière les conflits d’intérêts entourant la recherche, l’homologation et la mise en marché des pesticides. Elle a également coordonné la publication et la diffusion d’une importante étude, en partenariat avec Parkinson Québec, qui a mené en 2021 à la reconnaissance par le gouvernement québécois de la première maladie professionnelle des agriculteurs victimes des pesticides. Enfin, son travail aura mis l’usage des pesticides, un enjeu de toxicologie majeur, au cœur des préoccupations environnementales de nos concitoyen.ne.s.

Pour faire face à la crise du recyclage et encourager une responsabilisation accrue des entreprises mettant des produits en marché, Mme Hénault-Ethier a siégé depuis 2018 au comité aviseur chargé d’une importante modernisation de l’industrie de la récupération et du recyclage au Québec. Ses interventions étaient largement appréciées en commission parlementaire ou dans les consultations publiques et ont mené à des améliorations dans la gestion recyclage du verre, la valorisation des matières organiques, la réduction des plastiques à usage unique, la lutte au gaspillage alimentaire et les plans de gestion des matières résiduelles.

Écologiste de formation et citoyenne urbaine par conviction, Mme Hénault-Ethier aura milité en faveur de l’implantation des solutions inspirées de la nature au cœur de nos villes. Elle a dirigé la publication de plusieurs études stratégiques portant notamment sur les opportunités des phytotechnologies, le financement des infrastructures naturelles, les services écologiques rendus par les arbres urbains, ainsi que les bénéfices de la diversification biologique des pelouses. Sa plus récente contribution a été la production, en collaboration avec Eco2Urb, de deux importantes études portant sur les mesures et les indicateurs d’adaptation aux changements climatiques qui permettront aux villes du Québec d’adopter des plans de résilience. Elle aura contribué activement au développement du Plan climat de la Ville de Montréal, en siégeant notamment sur des comités consultatifs et des comités d’experts.

Elle aura aussi servi de mentor aux boursiers et stagiaires de la Fondation David Suzuki. Sous sa direction, Jérôme Laviolette – aussi doctorant en ingénierie à Polytechnique Montréal – aura publié une trilogie sur l’état de l’automobile au Québec, les facteurs psychologiques déterminants de la dépendance à l’autosolo et les attitudes de mobilité des jeunes. Maxime Fortin Faubert – aussi doctorant en biologie végétale à l’Université de Montréal – a réalisé une étude stratégique pour la revégétalisation des terrains contaminés à Montréal-Est dans un souci de lutte aux îlots de chaleur urbains. Mali Isle Paquin – étudiante à la maîtrise en environnement à l’Université de Sherbrooke – a publié un essai primé sur l’adaptation des quartiers montréalais aux changements climatiques.

En parallèle à ses activités professionnelles, Mme Hénault-Ethier a aussi réalisé des recherches novatrices sur les entotechnologies dans le cadre de son propre postdoctorat à l’Université Laval. Son engagement envers la relève scientifique et la formation académique contribuent à l’avancement des sciences au Québec.

C’est donc avec beaucoup de fierté et que la Fondation David Suzuki souligne le départ de sa cheffe de projets scientifique appelée à jouer un rôle important dans le milieu universitaire québécois. La Fondation continuera à faire rayonner les contributions scientifiques de cette grande chercheuse et de sa nouvelle équipe de chercheurs chevronnés sur les enjeux environnementaux critiques pour le Québec.

Les médias seront avisés lors de la nomination du prochain ou de la prochaine chef.fe des projets scientifiques pour le Québec de la Fondation David Suzuki.

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Créée en 1990, la Fondation David Suzuki est un organisme sans but lucratif pancanadien et bilingue. Son siège social est à Vancouver et elle compte des bureaux à Montréal et Toronto. La Fondation s’appuie sur des recherches avérées. Elle mise sur la sensibilisation et l’analyse de politiques d’intérêt public pour mener son action en faveur de la conservation et de la protection de l’environnement afin d’aider à dessiner un avenir pour le Canada. La Fondation collabore régulièrement avec des organismes sans but lucratif et communautaires, les gouvernements, les entreprises et les citoyen.ne.s.

Renseignements :

Manon Dubois, mdubois@davidsuzuki.org, (514) 583-8455